La paresse spirituelle

Servir le Seigneur est une grâce que Dieu nous donne. Certaines personnes sont toutes fières, lorsqu'elles travaillent dans des entreprises reconnues, ou encore au service de gens importants.

Mais qu'en est-il de servir Dieu ?! Je connais un homme qui a cuisiné pour le roi du Maroc pendant une assez longue période. Il nous expliquait combien le budget du roi pour sa nourriture était extravagant, le nombre de plats pour chaque repas, et l'opulence financière de ce dernier. Il avait cuisiné pour de riches personnalités, et cela était pour lui une certaine fierté.

Mais qu'en est-il du Roi des rois ? Nous méprisons si souvent le service que nous faisons pour le Seigneur, alors nous nous décourageons. Nous ne réalisons pas que nous servons la plus grande des personnalités que le monde n'ait jamais connu ! Nous servons celui qui a créé le monde et tout ce qui existe ! Quel honneur ! Nous pouvons être fiers de servir Dieu.

Le manque de clairvoyance sur la suprématie de ce service par rapport aux autres, amène bien des personnes à la paresse spirituelle. Or, Dieu nous appelle à la ferveur. Le proverbiste nous dit :

Souvent, les gens sont déjà si occupés par leur travail, par leur famille et par leurs affaires personnelles, qu'ils ne désirent pas une charge supplémentaire. Alors, pour eux, l'église est un certain divertissement, réconfortant, apaisant, relaxant. Ils aiment la Parole, ils aiment la présence de Dieu, et ils aiment y retrouver des amis. C'est un choix que font certains. C'est pourtant une triste chose que de cacher son talent dans la terre ! De la même façon que l'argent que nous avons appartient à Dieu, de la même façon nos talents sont avant tout les siens, et il veut les utiliser pour l'honneur de son Nom.

Refuser de servir Dieu est un danger pour notre vie spirituelle. Nous allons devenir malades spirituellement parlant. Nous devons nous déverser sur les autres. J'ai remarqué que ceux qui ne se déversent pas en bénédiction sur les autres le feront en malédiction. Ils critiqueront et diviseront.

Servir Dieu nourrit notre esprit, mais refuser de le servir nourrit notre chair et notre « moi ».

C'est nous qui choisissons d'être un vase de terre, ou un vase d'honneur. Souhaitons-nous être un vase de terre qu'on cache quelque part dans le garage, ou un vase d'honneur qu'on expose dans la salle à manger à la vue de tous ?

Le but du vase d'honneur, c'est qu'il soit sanctifié, utile à son maître, et propre à toute bonne oeuvre. Le but de l'enseignement de la Parole de Dieu, c'est que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. Les oeuvres bonnes, c'est notre appel !

L'oisiveté et la paresse spirituelles sont très présentes dans beaucoup d'églises, et je dois le mentionner, dans beaucoup d'églises de blancs. Je ne dis pas qu'elles ne se trouvent pas ailleurs, mais on dirait qu'elles se trouvent encore plus chez nous.

Il est étonnant de constater que ce n'est pas ceux qui font le plus de bruit qui font réellement le plus de travail. Beaucoup s'agitent et soulèvent simplement la poussière. Comme dit le dicton : « C'est ceux qui en ont le moins qui l'étalent le plus ». N'avez-vous jamais entendu quelqu'un dire, ou l'avez-vous dit vous-même à quelqu'un : « Oh ce matin j'ai dû me lever tôt car tu sais, j'ai fait le ménage de l'église pendant 2 heures ». Une femme m'a déjà dit ça un jour, et c'est la seule fois où on l'a vue le faire. Beaucoup de femmes, et d'hommes, s'agitent et vont de maison en maison ou de discussion en discussion. On a l'impression qu'ils font beaucoup de choses mais en fait ils brassent de l'air. Il y a parfois des gens qui racontent pendant « des heures » combien ils sont formidables et combien ils évangélisent, voyagent dans le monde entier et prient pour les gens. Mais en creusant un peu on pourrait s'apercevoir qu'ils ne l'ont fait que quelques fois.

Servir Dieu avec fidélité et persévérance nous amènera à des temps de visitation. C'est parce que les bergers qui se trouvaient dans la région de Bethléem étaient en train de s'occuper de leur troupeau qu'un ange a pu les visiter. La gloire du Seigneur, avec le chant d'une multitude d'anges de l'armée céleste, se révéla à eux alors qu'ils passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leur troupeau. Lorsque nous sommes en train de garder le troupeau, Dieu nous visitera.

Dans une certaine église, l'heure de la fin habituelle du culte était arrivée, et plusieurs personnes quittèrent alors la salle. Or, c'est quelques minutes plus tard que le réveil éclata, Dieu visitant puissamment cette église. Ces gens purent « se rattraper » mais combien il aurait été plus glorieux d'être là en cet instant.

S'engager, ou se retirer ?

Nous ne devons pas recevoir l'enseignement sans nous décider à changer. Nous devons nous engager à servir Dieu.

Une chose est certaine : Dieu vous appelle à travailler aujourd'hui dans sa vigne. Sa vigne, c'est le monde, et il s'y trouve un grand travail. Levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. La moisson est prête, la récolte est mûre, emparons-nous en avec joie et ferveur !

L'Église manque de personnes de caractère, prêtes à s'engager, quel que soit le prix que cela leur coûte. Des hommes ont réussi à conquérir de nouveaux territoires car ils avaient trouvé ce genre de personnes, des personnes prêtes à tout pour la vision. Le premier fils n'a pas voulu servir au début, mais il éprouva par la suite du remords. Et c'est ma prière que vous puissiez éprouver du remords si vous en avez besoin, afin de servir Dieu avec zèle. Oh oui,

Dans l'Ancien Testament, nous découvrons cette parole dure :

Nous sommes devenus :

Les croyants aiment beaucoup entendre ce qu'ils sont en Christ, mais c'est souvent pour se servir eux-mêmes. Pourtant, si nous sommes devenus des plus que vainqueurs, c'est pour servir le Seigneur. Ne soyons pas de ceux qui se retirent pour se perdre à la paresse !

Extrait du livre : L'amour injuste.