Dis leur de ne pas nous oublier...
Notre attitude avec ceux qui sont plus âgés : ils sont nos pères et nos mères
Ces versets de Paul nous parle de l'attitude que nous devrions avoir envers les personnes âgées, en fait, des relations que nous devrions entretenir avec eux. Chaque personne dans l'Église devrait se préoccuper des personnes âgées, pas seulement les pasteurs des églises.
Une première chose que nous dit ces versets, c'est de ne pas être durs envers ceux qui sont vieux. Dieu nous demande d'être compréhensifs avec eux. En fait, un principe que beaucoup n'ont pas compris, c'est que Jésus est mort pour réunir sous un même nom et sous une seule famille des gens bien différents. Mais plus que cela, dans la famille de Dieu, les vieillards sont comme des pères et les femmes âgées comme des mères, et cela n'enlève rien à notre amour envers nos parents naturels.
Vous pensez peut-être à certains vieux chrétiens qui ne sont pas du tout un exemple mais nous savons aussi que beaucoup de nos pères et de nos mères dans la chair ne sont pas un exemple, pourtant ils resteront nos pères et nos mères jusqu'à notre mort physique.
Il y a ici un grand principe méprisé par beaucoup de chrétiens : ceux qui sont vieux dans l'église, je parle bien sur de ceux qui sont nés de nouveau, qui ont fait la volonté de Dieu : l'accepter comme Sauveur et Seigneur, sont devenus spirituellement nos pères et nos mères. Le fait de naître de nouveau est surnaturel, le fait de devenir enfant de Dieu, a fait en sorte que nous soyons dans une famille, et cela est aussi surnaturel : nous avons des frères et des soeurs partout dans le monde. Mais le surnaturel va plus loin que cela : Dieu nous a donné des pères et des mères, et je ne parle pas des pères spirituels comme on en parle en général, c'est à dire ceux qui nous ont fait grandir spirituellement et qui ont eu un impact sur notre vie, mais de ceux qui auraient l'âge d'être nos grands-parents.
Selon Dieu, il y a des gens dans l'église envers lesquels nous devons avoir un respect et un amour comme celui que l'on devrait offrir à nos pères et mères naturels.
Madame Ricard, une maman dans l'église
J'ai eu une maman dans l'église, elle s'appelait Madame Ricard, c'est elle sur la photo ! Cette femme était une femme incroyable, elle avait servi Dieu avec son mari toute sa vie. Ils s'étaient rencontrés à l'école biblique... c'était une belle histoire d'amour. Et oui, les personnes âgées ont aussi eu des histoires d'amour ! Ils se sont mariés et se sont occupés d'une église pendant longtemps, pour ensuite ne s'occuper que des gens qui étaient oppressés ou possédés. Leurs vies étaient pleines de témoignages miraculeux, témoignages de provision surnaturelle, de délivrance, de salut et de sagesse. Madame Ricard nous racontait comment Dieu avait pourvu en plein guerre, comment elle avait prié pour recevoir telle somme d'argent dans sa boite aux lettres et comment elle l'avait recue le lendemain; c'était un miracle. Elle ne radotait pas, ses témoignages étaient nombreux, vraiment nombreux. A chaque fois que nous les visitions avec ma femme, nous voulions les bénir mais ils nous bénissaient toujours. Ils ne se plaignaient jamais, et priaient constamment pour le monde, l'Eglise et les sujets de prière du magazine Portes Ouvertes. Lorsqu'ils se regardaient, c'était avec des yeux d'amour et de tendresse.
Un jour, Monsieur Ricard était près de mourir. Je suis allé le visiter à l'hopital, et Madame Ricard me demandait si je recevais quelque chose de la part du Seigneur à ce sujet, mais Dieu ne me dit rien. Nous avons prié ensemble, et quoi qu'inconscient, Monsieur Ricard avait comme un sourire sur son visage. Il est mort peu de jours après. Ils avaient passé de merveilleux moments dans la présence de Dieu dans ses derniers instants. Il était déjà presque mort une fois des années auparavant, mais suite à la prière de l'église un soir, il avait été miraculeusement guéri, s'était réveillé et était resté en vie pour sa femme.
Je suis ensuite allé la visiter, j'allais peu souvent dans cette ville car j'avais déménagé sur Paris et elle habitait en Bretagne, et quand je n'allais pas la visiter, j'avais honte. Je savais qu'à part un couple de l'église et le pasteur, personne n'allait la visiter régulièrement. Elle pouvait passer 2 semaines sans aucune visite de l'église, pourtant elle avait été une énorme bénédiction pour elle, et elle était un exemple vivant de foi. Je me souviens tout particulièrement d'une fois où je devais avoir 14 ans et qu'elle a prophétisé dans l'église, elle était assise devant moi, et je me suis mis à pleurer comme un bébé de toutes mes forces, tellement ses paroles étaient chargées d'onction. Elle avait un don incroyable de prophétie, ses prophéties n'étaient pas superficielles mais elles étaient toujours chargées de puissance. La 1ère fois que j'ai invité à l'église celle qui allait devenir ma femme, elle a donné 2 ou 3 prophéties et paroles de connaissances tellement précises pour elle ! Parfois elle se levait, les yeux fermés, et se tournait vers la personne pour qui elle prophétisait, et elle prophétisait avec une grande autorité. C'était une femme de Dieu merveilleuse.
"N'oublie pas les personnes âgées"
Un jour alors que j'allais la visiter, elle m'a dit, d'un ton très sérieux, comme jamais : "N'oublie pas les personnes âgées, n'oublie pas les personnes âgées qui sont seules, dis aux gens de ne pas les oublier, ils sont seuls et ils souffrent de solitude". Elle connaissait EnseigneMoi et avait fait un beau don à l'association, connaissant nos actions mais ne connaissant absolument rien à Internet, et elle savait que je pourrais écrire sur ce thème à beaucoup de personnes. Je me suis fait la promesse d'écrire à ce sujet un jour.
Je suis allé une fois lui acheter des fleurs avec ma femme, nous n'avions pas trop de temps car nous devions repartir à Paris, mais je sentais que je ne la reverrais peut-être plus. Nous sommes allés la voir dans cette maison de retraite, elle était tellement contente de notre cadeau, et quoi qu'elle avait l'air encore en forme, elle me dit que c'était certainement la dernière fois que je la reverrais. Je ne faisais que de penser à cette parole de Jésus :
Je savais que ce bouquet de fleurs préparait sa mort, qu'elle le regarderait jusqu'au jour de sa mort, quelques jours plus tard. J'étais triste comme si quelqu'un de ma famille était mort, elle avait été pour moi une mère et une prophète dans ma vie, et je lui dédie cette pensée. J'aimerais tellement qu'elle soit là encore, mais j'ai d'autres pères et mères à prendre soin.
Que ferez-vous ?
Il y a des "Madame Ricard" dans toutes nos églises ou presque, ou certaines ne peuvent plus se déplacer et les chrétiens les ont oubliées. Vous pouvez laisser les personnes âgées mourir seules dans des maisons de retraite ou chez eux dans le sombre, vous pouvez oublier vos pères et mères spirituels et les abandonner, vous pouvez délaisser ceux qui ont travaillé et prié pour notre salut, mais vous n'agiriez pas dans l'amour, ou vous pouvez les bénir en les visitant de temps à autre, par une carte postale, une bénédiction, ou une inspiration que le Seigneur vous donnera, et ainsi leur démontrer encore combien Dieu les aime.
Vous savez que les personnes qui se ressemblent s'assemblent, or nous ressemblons aux personnes âgées : ils sont comme nous l'ouvrage de Dieu, ils sont comme nous la prunelle de Dieu, ils sont comme nous des enfants chéris du Roi des Rois, ne les oubliez pas.
Si vous le pouvez cette semaine, je vous en prie, partagez cette pensée autour de vous, occupez-vous de vos parents dans l'église et encouragez vos frères et soeurs à le faire. Ne les oubliez pas. Agissez dignement avec eux et prouvez votre amour, votre respect et le caractère de Christ en vous. Personne ne vous verra peut-être, mais Dieu vous regardera et sera honoré, pour votre obéissance à sa Parole et votre amour envers les saints. Ils vous bénira, il prendra soin de vous.
- Retrouvez cette pensée dans le livre : "365 Jours aux Pieds du Maître".
- Découvrez aussi le nouveau livre du Pasteur Jérémy Sourdril et de son épouse Annabelle : "365 Jours au Coeur des Proverbes".