Comment honorer son conjoint ?
1- En reconnaissant quelle est sa valeur
Dans Gen 2:23, Adam dit :
Adam était heureux d'avoir quelqu'un de la même race que lui, mais il ne la connaissait pas encore en tant qu'épouse. En fait, il n'avait jamais vu de mariage, ni de robe de mariée. Ils n'avaient jamais invité d'amis à la maison, etc. Il n'avait jamais eu de relations sexuelles avec elle (apparemment) car c'est seulement après avoir été écartés du jardin qu'ils en eurent.
Quand Dieu lui demanda de s'expliquer sur le fait qu'il était nu, il répondit :
Pour le moment, Eve était pour lui “sans nom”, elle était “la femme que Dieu lui avait donnée pour être avec lui”. J'ai découvert une marque de nourriture au Québec avec un nom très particulier, vendue dans un magasin qui n'est pas forcément réputée pour offrir une délicieuse nourriture. C'est la marque : “No name”. Pour le moment, pour Adam, c'était un peu ça. Il ne connaissait pas encore la valeur d'Eve. Sans nom, elle était pour le moment une personne de la même race que lui, créée pour l'accompagner.
Si nous ne savons pas bien définir une chose, nous ne saurons pas quelle est sa valeur. Le journal “La Presse” de mars racontait comment un ferrailleur américain qui avait acheté une petite horloge en oeuf de 8 cm (en or) sur un marché aux puces et qui désespérait de le revendre a finalement découvert qu'il s'agissait d'un oeuf Fabergé impérial, estimé 36 millions de dollars.
En Suisse, une femme a acheté un tableau l'équivalent de 7$, il s'agissait d'un tableau de Renoir (100.000$).
Les truffes sont des champignons qui se vendent des milliers de dollars. Une truffe de 750 grammes a déjà été vendue 140.000$. Si on vous la servait au Mc Donald, vous iriez vous plaindre au comptoir qu'on ait eu l'audace de vous servir un tel plat !
Vous pouvez regarder quelque chose et dire d'un ton dégoûté : “euh... c'est quoi ce truc...?” sans savoir qu'elle a une grande valeur. Si vous ne savez pas caractériser et définir quelque chose, elle aura certainement peu de valeur pour vous.
Quand je reconnais la valeur de quelque chose, je sais la définir. Je sais la caractériser. Je sais quel est son prix. Quel est le prix de votre femme, de votre mari ? Pouvez-vous en parler et la décrire positivement ?
2- En acceptant quelle est sa valeur
Vous pouvez reconnaître la valeur de quelque chose, mais ensuite il faut accepter que cette chose vaut réellement son prix. Nous pouvons reconnaître la valeur du sacrifice de Christ sans pour autant accepter cette valeur. Beaucoup de gens reconnaissent que le sacrifice de Christ pour l'humanité a une énorme valeur, mais ils ne l'acceptent pas pour eux-mêmes. Ils refusent de l'accepter.
Certaines personnes peuvent reconnaître le prix de certains aliments mais ne pas l'accepter. J'étais à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris et il y a un nouveau restaurant qui se trouve dans un couloir, dans un hall, où l'on peut manger rapidement sur une chaise de bar. On peut manger une assiette à plus de 1000 euros (1400$). C'est une assiette de caviar. On peut reconnaître sa valeur, mais refuser sa valeur.
3- En acceptant quelle est notre valeur
Ce sont des cochons qui trouvent les truffes qui sont d'une si grande valeur (les chiens et une espèce de mouches qui font leurs oeufs dedans). Finalement, qui a de la valeur ? La truffe ou le cochon qui la trouve ? S'il n'y avait pas le cochon, il n'y aurait pas la truffe. S'il n'y avait pas l'huître, il n'y aurait pas la perle de valeur.
Nous aurons du mal à reconnaître la valeur des gens autour de nous si nous ne savons pas reconnaître notre propre valeur. Nous aurons du mal à trouver un mari si nous nous trouvons nuls et sans valeur.
4- En lui révélant quelle est sa valeur (communiquer oralement/révéler/insuffler/enseigner)
Lorsque je reconnais et que j'accepte la valeur de mon conjoint, mon rôle va être de lui communiquer cette connaissance. Dans Gen 3:20, Adam dit :
C'est vraiment étonnant mais Adam va lui donner son nom juste après avoir chuté et après avoir reçu le jugement de Dieu. En fait il est écrit : “Adam donna à sa femme le nom d'Eve : car elle a été la mère de tous les vivants. L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit”.
Adam a revêtu Eve d'un nom, et Dieu les a revêtus d'habits.
Adam lui a donné le nom d'Eve qui veut dire : “Vie, Vivant”, c'est à dire : “Celle qui donne la vie”. C'est intéressant de remarquer que c'est seulement lorsqu'il la nomma qu'il eut une relation sexuelle avec elle et qu'il commencèrent à avoir des enfants. Mais le nom de Eve porte quelque chose de +. Le nom Eve, c'est “Chavvah”. Ce mot vient de Chavah, qui veut dire : “révéler, déclarer”.
On retrouve ce mot et un mot similaire 19 fois dans la Bible :
- Par exemple, lorsque le roi Nebucadnetsar voulait qu'on lui révèle quel était son songe et son explication.
- Lorsque les amis de Job voulaient lui révéler leurs grandes révélations, c'est aussi ce mot qui est utilisé.
- Ps 19 : 2 (ou 3) : “Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne (Chavah) connaissance à une autre nuit” (il y a le sens de “j'apporte avec moi une révélation pour celui qui vient après”)
En fait, Adam va commencer à dire à Eve : “Tu as une grande valeur, tu portes en toi un trésor”. Eve portait en elle Israël et tous les futurs fils de Dieu. D'abord, Caïn et Abel qui offrirent des sacrifices à Dieu. Le méchant tua le bon, qui fut remplacé par leur 3ème garçon : Seth. Puis il est écrit :
C'était la descendance d'Eve, et cela commença lorsque Adam lui donna un nom.
La leçon d'Abraham
Nous connaissons l'histoire d'Abraham. Dieu lui fit la promesse :
Mais la Bible dit :
Saraï avait une mauvaise perception de Dieu et une mauvaise perception d'elle-même. Abram et Saraï avait une mauvaise compréhension de la façon dont Dieu allait accomplir sa promesse. Abram voulait que Éliézer soit son héritier. Abraham ne comprenait pas que le plan de Dieu pour sa vie était directement rattaché à la vie de Saraï. Plus que cela, il ne comprenait pas que c'était Saraï elle-même qui portait ce trésor.
Non seulement Abraham voulait qu'Éliézer soit son héritier, mais il voulait qu'Ismaël le soit. Mais Dieu change le nom de Sarah. Il l'a fait passer du nom de princesse, à “princesse souveraine”, ou encore “princesse élevée”, ou “femme noble”.
Depuis le jour où Abraham s'était lié à Saraï, il n'avait jamais compris quel devait être le rôle de sa femme. Il avait pensé qu'il pouvait faire d'elle sa soeur (en Égypte), ou encore une femme de second ordre (après Agar dont il pensait avoir le fils de la promesse), mais jamais sa partenaire pour remplir la vision divine.
Alors Dieu a du lui faire comprendre quelque chose de nouveau, et Abram a mis des années à le comprendre. Il a alors ordonné à Abraham de changer le nom de sa femme et de l'appeler différemment. Dieu a révélé à Abraham la valeur de Saraï.
En fait Dieu a dit en quelque sorte : “Change ta vision de ta femme. Ce n'est pas un second choix, ce n'est pas juste un compagnon de route et celle qui s'occupe de la maison et de tes besoins personnels, mais c'est ta partenaire de vision, tu es uni à elle et c'est avec elle, ta femme, que tu devras accomplir la vision divine que tu as reçu il y a 24 ans (il avait alors 75 ans et là 99 ans)".
Dieu dit :
En fait, Dieu voulait lui dire : « ta femme est une reine ! ».
Si Abraham avait compris quelle était la valeur de sa femme, il ne l'aurait jamais considéré comme il l'avait fait auparavant. C'est Saraï qui portait la promesse d'Abraham. Abraham pensait peut-être qu'il s'agissait de SA promesse, mais c'est Saraï qui portait sa promesse.
Insuffler et communiquer la valeur de son conjoint à son conjoint
Le mari a un rôle primordial de communiquer à sa femme quelle est sa valeur. Il doit insuffler à sa femme la façon dont le Saint-Esprit la voit, il doit lui révéler ce à quoi elle est appelée. Non pas que la femme ne puisse pas recevoir pour elle-même la volonté de Dieu, mais le mari doit être là pour préciser les choses ou encourager les choses. Il doit lui communiquer quelle est sa valeur et l'encourager à la mettre en action.
Si Adam avait su communiquer à Ève sa véritable valeur, elle ne se serait peut-être pas faite séduire et n'aurait pas été à la recherche de nouveaux plaisirs, car elle aurait réalisé que le trésor se trouvait en elle et non pas en quelque chose d'extérieur.
5- En lui exprimant quelle est sa valeur
(communiquer physiquement, par des actes, par notre attitude)
S'il faut révéler et communiquer la valeur à son conjoint, il faut aussi lui l'exprimer physiquement et par notre attitude. Il y a des pères qui passent leur temps dans leur garage à s'occuper de leur voiture, ou à s'occuper de certaines passions. Les années passent et il y a une pensée qui se construit chez leurs enfants : “La voiture de mon père a + de valeur que moi”, ou encore : “Le travail de mon père...”.
Si une chose a réellement de la valeur pour nous, nous allons l'exprimer par nos actions et notre attitude.
L'électricité a une certaine valeur pour moi, alors j'éteins les lumières et je baisse le chauffage régulièrement. Mais pour ma femme, elle a moins de valeur, alors il lui faut un grand effort pour faire ce que je fais naturellement.
Nous avons acheté une maison. On m'a demandé si j'étais excité de devenir propriétaire. En fait, je n'ai rien ressenti ou presque.
J'ai acheté un jour une montre d'une grande valeur pour honorer mon père, mais, arrivé chez le vendeur, j'ai réalisé qu'ils avaient soif du Seigneur. J'ai payé le monsieur, je leur ai annoncé l'évangile, j'ai prié pour eux, je leur ai offert mon livre, et j'étais si excité que je leur ai dit au revoir, je suis rentré dans ma voiture, et j'ai oublié la montre !
J'ai acheté dernièrement une voiture. Je devais passer dans un certain bureau pour régler des choses techniques, mais, en entrant, je sus en moi-même que le Seigneur voulait donner à cette personne “un manteau de louange au lieu d'un esprit abattu”. La voiture ne m'intéressait plus !
Vous exprimez naturellement ce qui a de la valeur pour vous dans vos actions et vos attitudes face à cette chose ou cette personne. Vous donnez du temps à ce qui vous semble être important. Vous vous offrez à cette chose ou à cette personne. Et si cela n'est pas naturel, vous pouvez le faire le devenir.
Une chose qu'on va faire aussi, c'est de protéger cette chose ou cette personne. On raconte l'histoire d'un homme qui venait d'acheter des verres en cristal. Il les avait mis dans un carton bien protégé et rembourré à l'arrière de la voiture, attaché avec une ceinture de sécurité. Cet homme eut un accident. Miracle : aucun des verres en cristal ne se cassa. Par contre, son bébé qui était dans son siège bébé fut expulsé de la voiture : il ne l'avait pas attaché.
Il peut arriver des maladresses, mais lorsqu'une chose a de la valeur pour nous, nous le protégerons toujours.
La familiarité :
Lorsque le temps passe, il se peut que nous devenions familiers avec notre conjoint comme on s'habitue à une chose. Les riches ne sont pas impressionnés de manger dans un restaurant chic alors que ceux qui sont dans le besoin ressentent de la joie et du bonheur. Ne devenez jamais familiers avec votre conjoint : il est précieux et unique.
En France, j'aimais beaucoup les coccinelles, mais une fois déménagé au Québec, lorsqu'elles pullulent de partout, j'ai commencé à les détester. Nous nous servons de l'eau potable pour nettoyer nos voitures, alors que les habitants de certaines régions meurent de soif ! Nous pouvons facilement devenir familiers. Alors, au lieu de cela, reconnaissons la valeur de celui, ou celle, que Dieu a mis à nos côtés. Et soyons reconnaissants au Seigneur.