Le rôle de l'homme: l'époux, le père
L'homme est l'image et la gloire de Dieu.
Des hommes virils
L'homme est l'image et la gloire de Dieu. Il s'agit de l'homme masculin, en grec Andros. Lorsqu'on lit un tel verset, on peut supposer qu'en voyant l'homme on peut avoir une image, un reflet de Dieu. C'est peut-être pour cela que lorsque l'on parle de Dieu comme Père, on imagine Dieu selon ce qu'on a vécu avec son père.
Un homme n'est pas forcément James Bond ou Tarzan, ni un de ces clichés de l'homme qui ne pleure pas, qui est fort physiquement, orgueilleux, invincible, et qui n'a besoin de personne.
C'est en lisant la Bible que j'ai découvert que Dieu aimait voir dans l'homme son image.
En tant que Chrétiens, ne nous croyons pas obligés de perdre le zèle, la fermeté, le courage, la volonté, sous prétexte de devenir pleins de douceur, d'humilité et d'amour. L'homme tel que Dieu le veut est équilibré. Dieu a confié à l'homme un rôle spécifique. Ignorer son rôle ou le remplacer, c'est mettre le mariage à la merci d' une rupture.
Veillez, demeurez, sont des verbes actifs. J'aime particulièrement la teneur de ce verset, l'homme est celui qui demeure ferme dans la foi, il n'est pas question de mensuration physique, d'abdominaux, de muscles ou autres choses de cet ordre, mais de veiller, et de demeurer ferme dans la foi. Nous savons que la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Dieu. L'homme selon le coeur de Dieu est donc celui qui demeure ferme dans la Parole de Dieu. Dans ce cas-là, l'homme faisant la volonté de Dieu de tout son coeur va alors refléter le Père céleste.
Notre christianisme est trop coloré de féminisme. Jésus disait: "Je suis doux et humble de coeur", mais aussi: "Le zèle de ta maison me dévore". Il est important que ce soit l'image du Créateur qui soit reflétée par des hommes véritables, restaurés par Dieu, des époux qui assurent la direction du foyer, des pères qui assument leur charge au sein de leur famille, des hommes responsables et virils dans leur église.
Sans hommes véritables, la famille et l'église sont dénaturées.
A l'origine, trois traits de caractère de l'être humain créé par Dieu sont indiqués dans la Bible
Dominer
Un des rôles de l'homme, en tant qu'être humain, est de dominer. Certaines traductions indiquent le pluriel: "pour qu'ils dominent" (homme et femme). Ensemble, ils exercent la suprématie, ils doivent tenir la création sous leur autorité. Quel contraste nous voyons aujourd'hui ! Le rôle est inversé, c'est l'être humain qui exploite et détruit la création. Quand l'ordre est donné de dominer, il n'est pas dit: "Fais ce que tu veux, comme tu veux". Comme l'homme est créé à l'image de Dieu, il est, à l'origine, son représentant. Il est l'instrument de Dieu sur terre pour faire la volonté de Dieu.
Une âme vivante
L'homme, Adam, est créé à partir de la terre (adama en hébreu), et Dieu va insuffler en l'homme "un souffle vital". Quelque chose de vital est quelque chose d'essentiel à la vie, mais ici bien plus, c'est le souffle même de Dieu qui vient en l'homme. Les animaux n'ont pas reçu ce souffle de la part de Dieu de la même manière. L'homme est la seule créature qui ait reçu ce souffle de vie. Ce souffle de vie qui va lui donner la possibilité de choisir, la liberté de prendre des décisions, et de donner un nom à tout être vivant.
Serviteur, travailleur
L'homme est au service de Dieu. C'est Dieu qui le place dans le jardin, pour le cultiver et le garder. Il y a là deux principes en un seul, le fait de travailler, non pas de faire n'importe quoi et n'importe comment, mais selon sa volonté. L'homme va être ouvrier pour Dieu et avec Dieu. Il est aussi question de garder. Garder signifie prendre soin, surveiller, faire attention que rien ne vienne troubler. Il y a dans ces domaines une identité équilibrée et précise de la volonté de Dieu pour l'homme.
Le premier homme devait veiller sur la création, et sur son épouse, etc... Il y a eu la chute, car Adam ne s'est pas opposé au diable, il a laissé agir le serpent, il a laissé faire Eve, il s'est laissé manipuler par sa femme, il l'a écoutée. La conséquence de cet évènement, la chute, est que l'image de l'homme est dénaturée de par sa séparation d'avec Dieu. Le couple ne remplit plus ses fonctions. Il a fallu que vienne le deuxième homme (ou deuxième Adam), Jésus, qui porte en Lui, de manière parfaite, le caractère équilibré de l'homme. En Lui, nous avons à nouveau le modèle pour refléter la gloire de Dieu.
Le deuxième Adam, c'est Jésus-Christ. Sur la Croix, il est venu comme le second homme selon Dieu, avec tous les attributs de l'homme, mais sans péché. Recevoir Christ et marcher en lui est l'unique moyen d'être héritier et de devenir collaborateur avec lui dans son oeuvre.
Le rôle de l' homme
Si une des conséquences de la chute nous montre le caractère de l'homme comme pécheur, nous savons que Dieu a envoyé Christ comme médiateur. Le sacrifice de Christ, sa mort et sa résurrection, nous permettent d'avoir accès auprès de Dieu, d'être sauvés, mais bien plus, dans la communion de Christ, nous découvrons le caractère de l'homme selon Dieu.
L'époux
Cette parole s'adresse au mari de façon précise: « Aimez chacun votre femme » Il n'est pas question ici d'aimer « des femmes », mais une femme particulière. La mienne, l'unique, celle qui vit avec moi, celle qui partage ma vie. Cet amour est unique, puisqu'il est comparé à l'amour de Christ pour l'Église. Il y a un seul Christ, une seule Église, donc un amour unique. L'auteur nous précise que cet amour est tellement unique qu'il nous pousse à nous livrer à l'autre.
L'expression "prendre soin" vient du grec thalpo qui signifie: "chérir d' un tendre amour, soigner tendrement avec affection". Je dois prendre soin de mon épouse, la chérir d'un tendre amour. Avoir de l'affection, ne pas la négliger, apprécier ce qu'elle fait. J'ai une épouse qui est une merveilleuse cuisinière, j'aime lui dire que ce qu'elle fait est bon. Combien d'hommes rentrent du travail, s'assoient à table et mangent sans remercier leur épouse pour ce qu'elle a préparé? Ces hommes font des remarques à leur épouse lorsqu'il manque du sel ou du poivre dans le plat, mais ne pensent pas à la complimenter pour les heures passées à préparer le repas. J'aime dire à mon épouse combien j'apprécie mes chemises prêtes et propres chaque matin, j'aime la maison dans laquelle nous vivons parce que mon épouse en prend tellement soin, chaque chose est à sa place.
Il est dit aussi que l'homme doit la nourrir. Le mot « nourrir » vient du grec « ektrepho » qui signifie: nourrir jusqu'à maturité. L'homme doit être là pour subvenir aux besoins de sa compagne, permettre qu'elle ne manque de rien, tant sur le plan physique que spirituel. Dans ce sens, l'homme investit sur la vie de sa femme, il ne se décharge pas sur elle, ce n'est pas sa mère!
Être enivré de ses charmes en tout temps, printemps, été automne, hiver, jeune et moins jeune. Certaines traductions de la Bible disent « être enivré de ses seins ». Mais la pensée d'être rendu comme ivre nous procure une passion pour notre conjointe. Pourquoi chercher ailleurs ce qu'on a à la maison ? Je reste persuadé, et je le découvre souvent, que chaque saison de la vie de l'homme a un charme particulier. Je travaille à aimer ma femme de plus en plus, à être renouvelé dans mon amour pour elle. Nous avons décidé ensemble de sortir régulièrement au restaurant, en amoureux, et de prendre du temps pour nous deux, sans les enfants. Nous voulons continuer à nous découvrir, à certains moments, en dehors du train-train quotidien de la vie. Là, nous ne parlons pas des enfants ou des factures, il n'y a pas de cuisine à faire, nous profitons l'un de l'autre. Nous nous séduisons à nouveau. Notre femme veut être l'objet de notre amour, pas seulement sexuel. Nous devons apprendre à porter notre regard sur elle et pas ailleurs.
Il y a dans ce verset un équilibre qui me paraît fondamental pour notre vie de couple, ne pas se priver l'un de l'autre, et prier ensemble. La traduction de l'abbé A. Crampon de 1905 dit : "Ne vous soustrayez pas l'un à l'autre". Nous enseignions avec mon épouse, lors d'un séminaire dont le thème était la famille. En commentant ce verset, je me mis à faire la remarque suivante: "Il y a un équilibre entre le temps de prière avec votre épouse et le temps que vous passez ensemble pour les câlins. Si depuis que vous êtes convertis, vous priez beaucoup et n'avez plus de temps ensemble pour les câlins, il faut peut-être vous couper les ailes. Par contre, si depuis que vous êtes convertis, vous ne priez pas ensemble et que vous passez beaucoup de temps à faire des câlins, il faut peut-être couper autre chose". Bien sûr, ceci était dit sur un ton humoristique,
Notre conjoint, même s'il nous aime tendrement, a un regard sur l'extérieur, sans mépris pour ce que la Bible appelle « le monde ». Il me paraît intéressant de ne pas vivre en vase clos, de s'intéresser aux choses du monde, voire aux progrès technologiques ou autres, qui peuvent améliorer notre vie et les tâches de chaque jour, sans déplaire à Dieu. C'est vrai qu'il y a toujours le risque de tomber dans l'excès, soit d'un côté soit de l'autre, et d'apporter un contre témoignage.
Dieu connaît tout ce que nous pensons, nos motivations, même quand nous allons nous coucher. Le lit conjugal est un lieu particulier, un lieu où tout est partagé et donné, mais rien ne doit être pris de force. C'est l'amour Agapé qui règne dans ce lieu d'intimité.
Nous ne devons pas vivre uniquement l'amour Eros, mais l'amour Agapé, car dans l'amour on se donne, on ne prend pas.
Diriger ne veut pas dire qu'il a toujours raison et qu'il doit écraser tout le monde. Lorsque l'homme a tort, c'est tout à fait normal qu'il le reconnaisse et demande pardon à l'offensé.
Tenir ses enfants dans une parfaite soumission et une parfaite dignité, est l'équilibre auquel nous devons veiller. La soumission des enfants n'est pas due à une pression des parents, mais à une relation d'amour qui nous permet de marcher dans la vérité et le respect mutuel. L'enfant est égal en dignité par rapport à ses parents. Lorsque nous corrigeons nos enfants, veillons à ne pas les humilier, et à ne pas porter atteinte à leur dignité. "Si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ?"
Certaines versions disent: "un vase plus faible, c'est-à-dire féminin". L'histoire de notre nation et l'histoire de l'Église nous montrent que l'homme a souvent usurpé une place de "dominateur" par rapport à la femme. Bon nombre de livres enseignent la position de la femme dans l'Église, le rôle de l'homme, etc ... Ici, mon propos n'est pas une étude théologique sur la soumission de la femme, mais plutôt de considérer l'honneur qui lui est dû par son mari. Le sacrifice de Christ fait de nous, hommes et femmes, des co-héritiers, et dans nos rapports l'un avec l'autre, nous ne devons pas l'oublier. Dans notre rapport avec notre bien-aimée, nous devons lui rendre l'honneur qui lui est dû. Attention à la colère et au mépris.
Le père
Si les parents n'ont pas de relation personnelle avec Jésus, ils ne peuvent pas aider leurs enfants à entrer en relation avec lui. Nos enfants ont besoin de nous voir passer du temps avec notre Seigneur. C'est ainsi que nous allons leur en donner l'envie, sinon, nos chers bambins contempleront des parents religieux.
Je considère que ma famille est ma première « église », parce que c'est dans cette structure-là que je dois d'abord partager la Parole de Dieu. En Israël, la famille était réunie autour du père pendant qu'il enseignait la loi de Dieu, cela faisait partie des moments importants de la vie de famille. Chaque fois que nous avons passé du temps ensemble, ma femme mes enfants et moi, autour de la Parole de Dieu, nous avons senti de nouvelles bases posées entre nous, comme si le Saint-Esprit nous unissait à nouveau. Au fil des années, nous sommes parvenus aàavoir beaucoup d' avis communs, car la Parole de Dieu a fait son oeuvre dans nos coeurs alors que nous étions ensemble.
L'homme va enseigner les enfants, c'est le premier responsable de leur éducation. Le monde manque de "repères". L'image de la mère, qui fait tout pendant que le père lit le journal, n'est pas forcément la bonne image de la famille chrétienne.
Ce qui me paraît une des sources des miracles que Jésus faisait, c'est qu'il était rempli de compassion. Pour avoir de la compassion pour son fils ou sa fille, il faut s'intéresser à eux et passer du temps avec eux. Je peux vous assurer que cela fait vingt-cinq ans que je fais le maximum pour passer du temps avec eux, (ma fille aînée a vingt-cinq ans). C'est seulement en 1993 que j'ai dû arrêter de travailler en plus du ministère. J'étais V. R. P, mais la charge pastorale devenait trop importante, et Dieu m'est témoin qu'il m'arrivait de partir le matin et de parcourir plus de trois cents kilomètres aller-retour pour voir des clients. Mais je rentrais le soir à la maison pour être avec ma famille. Pendant une vingtaine d'années, j'ai fait le choix de rentrer le plus souvent possible à la maison, au lieu de coucher à l'hôtel. Cela m'a permis de connaître mes enfants, de passer du temps avec eux, et même si cela a été parfois difficile, je ne le regrette en rien. Je tenais à emmener mes filles à la danse, mon fils au base-ball, à m'intéresser à ce qu'ils faisaient, à en parler avec eux, pour ainsi mieux les connaître, et prier avec eux selon leur propre besoin. Un des moyens d'avoir de la compassion pour ses enfants est sûrement de passer du temps avec eux et d'avoir des partages de coeur au sujet de leurs joies et de leurs difficultés.
J'ai un ami, inspecteur de police, qui m'a invité à passer une journée dans son bureau, afin que je puisse me rendre compte de ce qu'était un délinquant et comment réagissaient les parents. Contre le mur de son bureau, il y avait un écriteau sur lequel était inscrit: "Je sais, madame, ce n'est pas la faute de votre fils, c'est celle de ses copains".
Je voudrais simplement vous laisser ce texte, établi par les services de police à Houston, dans le Texas. Ce sont douze règles à observer pour avoir des enfants délinquants. Nous pourrons constater l'importance du rôle des parents. Ce texte m'a parlé, il y a quelques années:
- Dès son plus jeune âge, accordez à l'enfant tout ce qu'il désire. En grandissant, il s'imaginera que c'est à la société de le nourrir.
- Quand il use de propos vulgaires, riez. Il se croira très malin, et cela l'encouragera à enrichir son vocabulaire de grossièretés toujours plus choquantes qui, par la suite, vous feront dresser les cheveux sur la tête.
- Ne lui donnez jamais d'éducation religieuse. Attendez qu'il soit majeur. Alors, il sera en mesure de décider pour lui-même.
- Évitez d'utiliser le mot "mal" ou "faux", dont l'emploi favoriserait éventuellement chez l'enfant un complexe de culpabilité, et tourmenterait plus tard sa conscience lorsqu'il sera arrêté pour vol de voiture.
- Ramassez tout ce qu'il laisse traîner, livres, chaussettes, chaussures, vêtements. Faites tout à sa place, pour qu'il s'habitue à ne compter que sur les autres.
- Ne l'empêchez pas de lire tout ce qui lui tombe sous la main. Veillez à ce que l'argenterie et les verres soient soigneusement nettoyés, mais laissez l'esprit de l'enfant se nourrir d'obscénités.
- Disputez-vous fréquemment en présence de vos enfants. Ainsi, ils ne recevront pas un trop grand choc plus tard quand le foyer sera détruit. (L'attitude du père et de la mère l'un envers l'autre doit être gouvernée par un principe fondamental: l'obéissance à Dieu. Peut-on espérer que des enfants se conduisent bien, quand le foyer auquel ils appartiennent est près de se briser? Le développement satisfaisant des enfants n'est pas un processus indépendant du milieu dans lequel ils vivent. Ils font partie d'un organisme moral).
- Donnez à l'enfant tout l'argent de poche qu'il demande. Ne lui permettez jamais de travailler pour l'obtenir. Pourquoi aurait-il la vie aussi difficile que vous l'avez eue?
- Accordez-lui tout ce dont il a envie, tant dans le domaine de la nourriture que celui de la boisson. Procurez-lui tout le confort qu'il réclame. Assurez-vous que tous ses désirs sensuels sont satisfaits. Un refus pourrait susciter en lui un sentiment regrettable de frustration.
- Donnez-lui raison contre les voisins, les professeurs, la police. Tous lui sont hostiles.
- Lorsqu'il lui arrive de graves ennuis, tranquillisez votre conscience en vous disant: "Je n'ai jamais pu rien faire de cet enfant!"
- Préparez-vous à une vie de chagrin. Vous l'avez bien gagnée.
POUR LE PÈRE, SA PREMIÈRE COMMUNAUTÉ, C'EST SA FAMILLE, AVANT SES ACTIVITÉS DANS L'ÉGLISE.