S'attendre aux miracles
Chapitre 1 : La gloire de village en village
Nouvelles de Rolland BAKER
Archives de nouvelles : envoyées le 8 avril 2005
Kaala a un très large sourire, tant elle est excitée. Heidi l'encourage à parler, syllabe après syllabe ; l'enfant répond parfaitement dans le microphone, ce qui émeut le village entier qui regarde et qui sait que Kaala était sourde et muette depuis sa naissance. Ils courent chercher la mère de Kaala et bientôt, toutes les deux alors qu'elles se tiennent ensemble, rayonnent, sur la remorque de notre camion de 3 tonnes qui nous sert d'estrade.
La maman confirme alors à la foule entière qu'elle n'a jamais entendu parler Kaala.
C'est une nouvelle si importante que quelqu'un d'autre court pour amener une autre personne sourde et muette à la réunion – une petite fille nommée Magdalena, beaucoup plus jeune que Kaala. Heidi et notre équipe de ministère lui imposent les mains et, instantanément, elle peut entendre et parler. Juste quelques minutes auparavant, une vieille dame recouvrait la vue.
Beaucoup se sont avancés pour la prière et Jésus a fait grâce. Ce soir là, quand ils ont su que nous venions, le village entier est venu et certains ont marché des kilomètres depuis la brousse. Ils ont regardé avec attention le film « Jésus » et écouté Heidi prêcher et témoigner de la puissance de Dieu lors de précédentes rencontres. Ils ont répondu à l'Evangile tous ensemble d'une seule voix et d'un seul coeur. En 10 jours, c'est notre troisième sortie d'évangélisation de village pour Heidi et moi, alors que nous étions de retour à Pemba après un long voyage où nous avons prêché l'Evangile. A chaque fois, un village qui ne connaissait pas l'Evangile auparavant, est venu à Jésus, ouvertement, volontairement et passionnément. Chaque fois, nous partageons notre coeur en expliquant l'Evangile aussi simplement, clairement et précisément que nous le pouvons et il n'y a pas de résistance. Là, dans le noir, la silhouette des palmiers se dessine grâce à l'éclat scintillant des étoiles de la voie lactée, loin des stades et des lumières des grandes villes ; les pauvres, dans leurs vêtements en lambeaux et dans leurs huttes, courent à Jésus. Ils reçoivent de Lui, sans aucune hésitation, sans aucun doute. En une nuit, ils renoncent à une vie entière d'esclavage aux sorciers, aux esprits méchants, à la fausse religion et à la tradition, et ils se jettent à genoux dans la poussière de la terre battue de leur village pour louer le Sauveur en esprit et en vérité.
La province musulmane de Cabo Delgado au nord du pays est en train de recevoir le Roi. En à peine deux ans, nous avons vu naître plus de 190 églises dans des villages et toutes les semaines, de nouvelles églises se rajoutent. La moisson est mûre. C'est le temps pour le Mozambique, et pour toute l'Afrique. L'Evangile brûlera comme un feu depuis le Sud, jusqu'en Afrique du Nord et tout le long du chemin jusqu'à Jérusalem. Que le Corps de Christ autour du monde puisse réagir dans cette lancée avec une foi triomphante, un amour sans limites et une énergie joyeuse !
Pendant que par obéissance, Heidi concentre la plus grande partie de son temps sur la tribu Makoua de Cabo Delgado, Iris Ministry continue de s'étendre ailleurs. Nous venons juste de vivre notre première conférence dans la province de Gaza dans le sud du pays, et à nouveau tous ceux qui étaient présents ont voulu recevoir l'Evangile. Deux hommes paralysés qui ont été portés pour assister aux réunions sont repartis sur leurs pieds. La semaine prochaine, je m'envole pour Medan, en Indonésie, suivant le Saint-Esprit qui m'appelle à venir en aide aux victimes du tsunami de Bandah Aceh. Ensuite, je m'envole pour la République Démocratique du Congo pour plusieurs conférences car nous commençons un travail pionnier pour établir Iris Congo. Ensuite viendra, le Rwanda, le Burundi, et d'autres pays encore... Nous devons retourner au Soudan, car nous y planifions des évangélisations dans le nord, le sud et au Darfour dans l'ouest. Le Zimbabwe, l'Ethiopie et la Zambie aussi crient à l'aide dans leur grande faim d'un réveil.
Nous construisons et préparons de toute notre force, notre énergie et nos ressources notre Ecole internationale de mission de l'été et nous attendons environ deux cents étudiants étrangers, rejoints par deux cents autres étudiants locaux du Mozambique. Que Jésus puisse complètement prendre le contrôle de cette école et de la vie de nos étudiants ! Des orateurs oints viennent du monde entier pour transmettre leur compréhension spirituelle et leurs dons à ce corps que Jésus est en train d'assembler ici, sur le champ de la mission. En groupes, ces étudiants feront usage de tout ce qu'ils ont appris et avec le Seigneur, ils relèveront le défi d'évangéliser les villages dans la brousse et implanteront des églises. Jésus, que Ta volonté soit faite, et que Tu nous utilises comme Tu le désires ! Seulement reste avec nous, demeure avec nous, ramène-nous à la vie, enflammés de la gloire de Ta compagnie et de Ta présence !
Rolland, L'île de Nias : En avant et plus haut !
Archives de nouvelles : envoyée le 23 avril 2005
Notre avion Fokker F-27 de Merpati Airlines est vieux. L'intérieur est délavé et tâché. Les sièges sont effilochés et exigus. Mon porte-documents ne rentrera pas sous le siège. Mais, au moins, je suis dans l'avion, avec Steve Lazar, directeur de notre centre pour enfants à Maputo, et Mel Tari, mon ami de trente ans, évangéliste et témoin de notre mariage à Heidi et moi. Nous partons en direction de l'île Nias, sur la côte ouest de Sumatra, en Indonésie, à partir de Medan. Mais Nias étant une zone de désastre à cause d'un tremblement de terre, tous les vols pour cette direction sont réservés depuis des mois. Personne ne peut atteindre l'île dans la hâte sans une autorisation spéciale. Et c'est justement ce que nous avons eu...
Notre vieillissant mais fidèle avion turbopropulseur s'élève seulement à 3 000 mètres, et nous donne une vue détaillée de la jungle sumatranaise en dessous. Nous sommes près de l'Equateur et tout est continuellement chaud et humide dans cette partie du monde. Alors que j'examine avec émerveillement le paysage sauvage, retiré et exotique qui se déploie devant moi, je considère avec toujours plus d'émerveillement tout ce que Dieu a fait pour nous amener tous les trois à ce point et me réjouit de Ses plans pour ce monde.
Il y a trente-cinq ans, Heidi et moi nous envolions avec empressement de l'aéroport international de Los Angeles pour l'Indonésie avec des billets aller-simple et trente dollars dans nos poches. Nous n'avions aucun autre soutien que Jésus, pas de plan. Nous n'avions que Sa voix et aucun autre désir que tout abandonner et Le suivre. Encouragés par le réveil enflammé dans le Timor décrit par Mel dans son célèbre livre, Comme un souffle violent, nous avons plus que jamais recherché la puissante présence de Dieu.
Nous avons atterri à Bali l'été 1980 et, au cours des quelques années qui ont suivi, nous avons ramené des équipes d'évangélisation de danse et de théâtre en Indonésie et dans toute l'Asie. Progressivement, nous avons appris à ralentir et à nous concentrer sur les pauvres. Résolue à maintenir la culture hindoue à Bali pour le tourisme, l'Indonésie a révoqué nos visas de missionnaires. Nous avons déménagé à Hong-Kong, très confus et attristés. Mais nous avons poursuivi dans les pauvres ruelles derrière la grande cité étincelante, et effectué de nombreux voyages de ministère en Chine. Apporter une bonne nouvelle « aux plus petits d'entre eux » est devenu notre objectif. Nous avons épousé de plus en plus l'ADN de mes grands-parents qui avaient connu un tel réveil après avoir pris de pauvres enfants orphelins à Kunming, en Chine, où je suis né1.
L'histoire de notre transition à Londres, en Angleterre et ensuite en Afrique est racontée dans notre livre, Il y a toujours assez2. Pendant des années, nous avons appris à découvrir le monde musulman. Lors de notre arrivée au Mozambique, nous avions de nombreuses espérances mais tout semblait bloqué. C'est au travers des désastreuses inondations de 2000 et 2001 que le réveil est arrivé. Nous avons continué, province après province, alors que les villageois désespérés du pays le plus pauvre du monde réclamaient Dieu. Finalement, nous sommes venus à Cabo Delgado, la province la plus au nord du Mozambique, presque totalement musulmane.
1 Pour lire à ce sujet, voir le livre, Visions d'enfants, de H.A. Baker, le grand-père de Rolland aux Editions Première Partie
2 Il y a toujours assez, R et H Baker, Editions Première Partie
Mais, au cours des deux dernières années, nous avons constaté que quand les musulmans voient que Jésus est réel, et qu'Il nous répond avec puissance, beauté et gloire quand nous nous attendons à Lui, ils ne peuvent que constater Son Amour. L'Evangile se répand rapidement à travers « l'inaccessible Cabo Delgado », et maintenant, nous, Iris Ministries, sommes conduits à aller plus haut dans le nord de l'Afrique, alors que le Saint-Esprit prépare le chemin.
De retour en Indonésie
Mais qu'en est-il de l'Indonésie, le plus grand pays musulman au monde, qui connaît un réveil semblable dans certains endroits, mais aussi de sévères conflits et persécutions de chrétiens ? Qu'en est-il de notre expérience là-bas ? Rien n'est gaspillé ou accidentel dans nos vies, nous sommes façonnés à Sa ressemblance. Le 26 décembre 2004, notre attention a été soudainement et fortement attirée sur l'Asie et l'Indonésie en particulier. Sur un vol pour Zanzibar, dans notre Cessna, nous avons entendu la terrible nouvelle d'un tsunami qui a apporté une innommable désolation sur le bord est de l'Océan Indien.
Shara Pradhan, d'origine indienne, était avec nous. Notre première réponse fut d'envoyer immédiatement une équipe à Chennai, en Inde, où 55 000 personnes sont mortes dans le désastre. Beaucoup dans notre famille d'amis et de supporteurs d'Iris ont soutenu avec ferveur notre ministère et le travail d'aide là-bas et nous avons été vraiment encouragés par la puissance du Saint-Esprit que nous avons vue en conséquence.
Le tremblement de terre de 9,2 points sur l'échelle de Richter qui a causé le tsunami a provoqué une vague voyageant à 800 kilomètres heure et a atterri à 100 kilomètres de l'épicentre sur le beau front d'océan de la ville de Bandah Acheh, à la pointe nord de l'immense île de Sumatra en Indonésie. Maintenant, des mois plus tard, nous découvrons que probablement 300 000 personnes sont mortes le long de la côte de Acheh en l'espace de dix minutes, quand la puissance de la vague a frappé le territoire.
Il y a de nombreux musulmans à travers tout le pays en Indonésie, mais la province d'Aceh, où le tsunami a frappé était connue comme la plus extrême, la partie musulmane la plus radicale du pays. Les étrangers étaient interdits et une insurrection s'était développée contre le gouvernement national, exigeant plus d'indépendance et la loi islamique. Des concessions avaient été accordées le 24 décembre et deux jours plus tard, le désastre était survenu. Dans son extrême désespoir, Acheh s'est ouverte à l'aide massive venant du monde entier.
L'argent, le personnel, l'aide matérielle ont été déversés. La sympathie a explosé. La gestion de l'aide est rapidement devenue un défi majeur. La corruption s'est infiltrée. Et les chrétiens ont été conseillés de toutes parts de garder profil bas et de ne pas tirer avantage de la situation pour parler de leur foi. Heidi et moi voulions qu'Iris s'implique dans l'aide d'urgence suite au tsunami à Bandah Acheh, mais avec autant de fonds arrivant d'organisations humanitaires, nous avons senti que notre principale contribution devait être spirituelle. Cependant, l'influence chrétienne venant de l'extérieur n'était en général, pas la bienvenue, même par les autres travailleurs chrétiens sur le terrain.
Beaucoup de chrétiens sont, bien sûr, venus en aide de toutes les manières possibles et les croyants indonésiens sont arrivés pour apporter du réconfort et prier pour la petite communauté chrétienne de Bandah Acheh qui avait survécu. J'ai été retardé dans le voyage programmé depuis des mois. Mais Dieu a Son propre plan pour lever des prédicateurs de l'Evangile pleins de feu qui amèneront Sa gloire avec sagesse et puissance à travers l'Indonésie, même dans les situations les plus tragiques et les plus difficiles.
Il y a deux semaines, un tremblement de terre de 7,1 point après le choc du tsunami a frappé l'île voisine de Nias, vers laquelle nous nous dirigeons en avion maintenant. La plupart des principaux bâtiments ont été détruits. Les réseaux d'électricité et d'approvisionnement en eau ont été détruits. Les routes vers les villages étaient bloquées par des effondrements et des glissements de terrain. Les commerces ont été fermés et de nombreux propriétaires ont quitté l'île où l'approvisionnement en nourriture s'arrêta. L'infrastructure de l'île était paralysée et ses 650 000 personnes désespérées.
A nouveau, l'aide internationale est arrivée. Nous atterrissons sur l'aéroport de cette île tropicale luxuriante, remplie de collines et riche en palmiers au feuillage vert intense, nous voyons une scène familière : des avions-cargos et des hélicoptères allant et venant, des abris d'organisations humanitaires plantés partout, des militaires en service, des équipes de télévision transportant du matériel, des boîtes de matériel stockées, entassées en hauteur, en piles élevées. La plupart des volontaires doivent trouver un refuge quelque part dans la chaleur et l'humidité pour dormir, mais au travers des relations que Dieu nous a données, nous avons non seulement eu des places dans l'avion pour Nias, mais nous nous sommes retrouvés invités chez le gouverneur de la principale ville près de l'aéroport.
En conduisant à travers la ville, j'ai commencé à prendre des photos. Des vendeurs de rue continuaient à vendre ce qu'ils avaient au beau milieu des débris et des ruines. Les enfants jouent sur les piles de fragments de béton. Les quelques bulldozers commencent leur immense travail de nettoyage des épaves. Nous rencontrons le gouverneur, un formidable chrétien aimé de ses habitants, il raconte son combat jour et nuit pour ramener du réconfort et de l'ordre dans l'île. Il en a assez de respirer de la poussière et des vapeurs de gaz, de marcher au milieu cadavres, et de cette intense fatigue. Nous prions énormément pour lui.
La vie au lieu de la mort
L'île est à quatre-vingt quinze pour cent chrétienne avec plus de 1300 bâtiments d'églises et nous apprenons que 1100 d'entre eux sont complètement ruinés. Les pasteurs sont découragés. Quelques-uns sont venus répondre spirituellement aux besoins. Nous suggérons une réunion des pasteurs dirigeants et cela se met en place dans la joie. Vingt membres du groupe de prière et d'intercession pastorale dans la salle de séjour du gouverneur sous la direction du Président Fatieli Laoli, de Mel, Steve et moi, commencent à prier alors que le Saint-Esprit vient sur nous.
Les catastrophes de la vie en ce monde, soit nous rendent amers contre Dieu, nous laissant froids et sans aucune compréhension, soit impriment en nous la réalité de notre absolu besoin de Dieu, immensément plus que ce que nous avons senti ou réalisé auparavant. Le chagrin, la solitude et la fragilité de la vie devraient nous amener immédiatement au pied de la Croix, avec un immense désir de chercher la face de notre Sauveur, jusqu'à ce que nous trouvions en Lui ce que Lui seul peut donner. Les chrétiens de cette île ainsi que leurs responsables, suite à ce cataclysme, poursuivront-ils ce réveil qui a visité d'autres parties de l'Indonésie il y a de cela des années ? Reconstruirons-nous simplement ou nous concentrerons-nous plus sur le coeur et le Saint-Esprit ? L'Eglise de Nias était confortable, autosuffisante et routinière. Pouvons-nous maintenant entendre l'appel de Dieu à aller plus haut, à Le suivre passionnément, à venir à la vie avec intensité et à être Ses instruments de justice dans cette nation ? Est-ce que ce désastre peut transformer les nombreux chrétiens de Nias en une ressource spirituelle pour toute l'Indonésie ?
Les pasteurs crient « Oui ! » et ils répandent leurs coeurs en prière. Oui, ils veulent le réveil, ils veulent des miracles et une visitation de Dieu Lui-même sur ce que Satan peut faire de plus atroce. Ils ne veulent pas que toute cette peine et cette souffrance soient gaspillées. Ils entendent et ils comprennent. Ils exerceront toute la foi qu'ils ont et se fortifieront eux-mêmes dans le Seigneur. Ils s'engageront dans la tâche de témoigner de l'Evangile du Dieu de grâce (Actes 20 v. 24) à Acheh, dans d'autres îles d'Indonésie et au-delà.
Nous suggérons que les églises en Amérique et autour du monde se connectent avec les églises de Nias, une par une pour les aider à se reconstruire. Nous voudrions démarrer une maison d'enfants à Nias et ensuite une école biblique, d'après le modèle que nous avons en Afrique, tout dans le but d'attiser un réveil et une transformation. Nous voudrions inviter des pasteurs et des équipes de missionnaires de passages à Nias. Nous demandons au Saint-Esprit de nous conduire afin que nous puissions participer à la nature divine de Dieu et l'aider à accomplir Ses projets dans cette partie du monde.
Le fils du Pasteur Laoli, Berkat, nous raconte avec ferveur son appel au ministère auprès des orphelins et nous offre sa propre maison si nous participons aux frais. Nous acceptons avec joie. Pour démarrer, Berkat rassemblera d'ici la fin de la semaine trente enfants, qui ont fui dans les montagnes. Nous établirons Iris Indonésie, ouvrirons des comptes bancaires et une adresse électronique, nous nous enregistrerons auprès du gouvernement et nous mettrons en place une équipe de directeurs indonésiens, en commençant par le gouverneur, Agus Mendrofa !
De retour à Medan, nous assurons le suivi et dans quelques jours, nous serons prêts à démarrer. La soeur de Mel, Ice (prononcer I-Chey) Tari, avec vingt-cinq années d'expérience dans le ministère dans le nord de Sumatra, nous aidera à diriger Iris en Indonésie, avec son amie Lina Gultom qui a aussi un énorme fardeau venant de Jésus pour les pauvres et les souffrants. L'un des premiers pasteurs que nous comptons, est un homme de Bandah Acheh qui était à Medan quand le tsunami a frappé, mais il a perdu sa femme et tous ses enfants. Profondément marqué par le deuil, mais non brisé, il est retourné à Acheh pour s'investir auprès de son propre peuple. Que Jésus Lui-même soit son bien-aimé, son réconfort et sa joie. De tels hommes seront des tours de puissance et de gloire dans les jours à venir, quand un tsunami du Saint-Esprit envahira cette grande nation. Le Dieu vivant dans toute Sa tendre miséricorde et sa magnifique grandeur sait comment répondre au sombre désespoir, et aux coeurs qui crient à Lui. Jésus est le Bon Berger et Il veut accueillir Ses enfants perdus.
De retour en Afrique, je suis sur le point de m'envoler dans mon Cessna pour la République Démocratique du Congo pour des conférences à Goma, à Boukavou, alors que nous y mettons en place Iris Congo. Heidi est au Brésil. Et nous serons tous les deux au Malawi puis au Mozambique pour une série de conférences en brousse. Ensuite, en juin, notre école missionnaire commence à Pemba, dans le nord du Mozambique, et nous enverrons des équipes à travers toute la province. Iris Soudan est en train de se construire, étape après étape, dans des circonstances qui sont de vrais défis et nous planifions des évangélisations dans la région du Darfour.
Nous croissons bien au-delà de la normale, de nos capacités naturelles, mais quotidiennement, nous sommes remplis d'admiration en voyant comment Jésus travaille avec Son Corps à travers le monde entier pour prendre soin de nous et de tous ceux qu'Il a mis sous nos ailes. Nos vies en Jésus sont miraculeuses dans les moindres détails. Nous ne pouvons pas nous soutenir nous-mêmes, mais en Lui, nous ne nous enfuirons pas face au désastre. Nous serons des porteurs de Sa gloire, toujours allant de l'avant dans la foi et ne reculant pas. Nous vous aimons et vous bénissons pour votre participation, de si nombreuses manières. Que la justice, la paix, la joie, nous submergent tous ensemble, alors que nous jouissons de Sa présence maintenant et pour toujours !
Pourquoi 15 000 personnes viendraient-elles à Bangula ?
De David Morrison : envoyé le 1er mai 2005
Rapport sur la conférence en province
Les gens sont venus à pied, ont rempli l'arrière des camions, se sont serrés dans des véhicules variés qui n'étaient pas faits pour le chemin. Ils affluent des régions proches et lointaines. Pourquoi ? Qu'est-ce qui les attire ici ? Ils viennent pour la nourriture, pour la Bonne Nouvelle, pour la communion fraternelle et pour la guérison. Certains viennent parce qu'ils sont curieux, d'autres parce qu'ils suivent la foule et espèrent avoir un repas gratuit.
Alors que je me fraie un chemin à travers la foule, les gens m'arrêtent pour me montrer leurs estomacs affamés. Je m'arrête pour prendre dans mes bras une petite fille dont les omoplates ressortent sous sa fine robe. D'abord, elle est choquée de ce que je la touche, mais ensuite, elle s'approche. Sans s'arrêter, ma main est attrapée par une petite dame âgée. Cette année, c'est différent, je connais certains d'entre eux. Quel cadeau de reconnaître des amis dans la foule. Soucieux de ne pas marcher sur des enfants endormis et sur leur maman, je continue mon chemin, priant l'Esprit de Dieu de réveiller la vraie faim, de mettre en lumière les besoins plus profonds.
Alors que la nuit tombe, nous louons et dansons ensemble, la scène tremble car de nombreux pieds battent le rythme. Heidi prêche. Elle danse son sermon, de temps en temps, interpellant quelqu'un dans la foule. Alors qu'elle parle de l'amour du Père pour chacun d'entre nous, elle s'adresse à une femme dans la foule : « Toi, mama, est-ce que tu nourrirais un seul de tes enfants et laisserais mourir de faim les autres ? ». Tout le monde rit. La réponse est claire. Il n'y a pas d'enfants moins importants. Jésus aime chacun d'entre eux du même amour.
Maintenant, je suis assis dans la poussière avec quelques femmes. A côté de moi, il y a une famille que nous avons été amenés à connaître à travers un accident de voiture en décembre – un garçon venant d'un village pauvre soudainement connu et pour qui on a prié dans le monde entier ; un garçon ramené à la vie après trois jours d'inconscience – une famille qui voulait connaître Celui qui donne la Vie et en conséquence, un village avec une nouvelle Eglise. Les voies de Dieu sont loin au-dessus de nos voies !
De l'autre côté, certaines femmes sont endormies. Heidi a aussi remarqué et rebrousse chemin jusqu'à la scène et dit, « Debout, les dormeurs, réveillez-les ! Cette nouvelle est trop importante pour être ratée ». Elle commence à étendre ses mains et dit, « Dieu vous aime » et fixant ses yeux sur une personne, attirant son attention sur la personne à côté de lui : « Toi ! Aime-la ». C'est comme ça que cela marche. Quand l'amour de Dieu te remplit, tu peux te tourner vers la personne à côté de toi et l'aimer, lui ou elle. Vérité simple, mais on ne peut pas se dispenser du premier pas. Sans l'amour de Dieu me remplissant, je n'ai rien à offrir à l'enfant qui a faim, à la grand-mère désespérée ou au vieil homme alcoolique.
Tous les soirs, il y a des miracles. Les aveugles voient, les sourds entendent, les boiteux marchent. Les gens n'ont pas d'autre endroit où aller et dans Sa miséricorde, Dieu entend leurs cris désespérés.
A la nuit, les hommes, les femmes et les enfants s'étendent sur des nattes ou dans la poussière et dorment. Leurs estomacs sont pleins parce qu'aujourd'hui, ils ont mangé ; leurs coeurs sont pleins parce qu'ils ont entendu la Bonne Nouvelle ; pour beaucoup, leur sommeil est profond car ils ne sont pas dans la peine. Ils ont reçu ce pourquoi ils étaient venus. Nous prions pour un fruit qui dure dans leur vie.