Une erreur à ne pas faire

Mes amis, savez vous que nous pouvons batir un ministère pour la gloire de Dieu sans que cela soit sa volonté et qu'il se sente honoré?

Ce qui interesse le plus Dieu, c'est que nous exercions un ministère que lui même a suscité en nous. Un ministère où tout est centré sur Christ et non sur l'homme et qui a pour seule finalité : la gloire de Dieu et non la gloire de l'homme de Dieu ou encore la gloire du ministère.

Servir avec l'esprit de recevoir la gloire des hommes et de se faire un nom, nous conduira inévitablement sur la voie de l'orgueil et de la rebellion.

Abraham et Sarah voulaient à tout prix un heritier et ils ont donné « un coup de pouce » à Dieu en permettant la naissance d'Ismaël. Ismaël representait le fruit de leurs efforts, le résultat de leur propre volonté, de leurs propres calculs. A travers Ismaël, Abraham et son épouse ont voulu indirectement aider Dieu. Or, Ismaël était un feu étranger dans le plan et la destinée de Dieu pour Abraham.

Dieu avait vu que le coeur et les espoirs d'Abraham étaient profondement attachés à ce fils tant attendu. Alors, pour être de nouveau à la première place dans le coeur et la vie du patriarche, le départ d'Ismaël s'imposait.

Selon Dieu, la vie ne peut se manifester qu'à travers la mort. Dieu incarne la vie. Tant que nous n'allons pas mourir à nous même, il sera difficile que la vie divine se manifeste pleinement en nous et à travers nous. Tant qu'Ismaël était là, Isaac n'avait pas la possibilité de bien s'exprimer.

Abraham n'ayant pas tiré les leçons au sujet d'Ismael va donc refaire la même erreur en s'attachant serieusement et profondement à Isaac. Cet attachement a amené Dieu à de nouveau prendre des mesures.Il demande à Abraham de sacrifier Isaac.

En d'autre termes, il faut qu'Isaac meurt en Abraham pour que ce dernier soit un veritable adorateur avec un coeur tout entier pour Dieu. Avant la naissance d'Isaac Abraham était un batisseur d'autel, un adorateur. La flamme de sa passion pour Dieu avait certainement commencé à s'eteindre pour ne laisser la place qu'au feu intense et brulant de son amour pour son fils unique, Isaac.

D'ailleurs, les paroles de Dieu à l'endroit d'Abraham sont très révélatrices. Vous conviendrez avec moi que Dieu ne parle pas en vain.Tout ce qu'il dit a toujours un sens.

Ecoutons le : « prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac »

Je me suis toujours dit que Dieu aurait pu tout simplement dire à Abraham : « prends ton fils Isaac » ou « prend Isaac ».

Isaac était le fils actuel d'Abraham puis qu'Ismaël n'était plus. Isaac était donc devenu l'unique fruit des entrailles du patriarche. Isaac incarnait donc la postérité, le futur, l'avenir d'Abraham.On imagine donc tous les rêves, projets qui étaient construits autour de ce fils unique.

Or, Abraham avait encore une fois oublié que tout ce qui prend de la préeminence dans notre vie en dehors de Dieu, n'est pas bon pour notre communion avec lui. Tout ce qui remplace Dieu, notre dévotion et passion pour lui deviendra à long terme un ennemi pour lui et il nous amenera à faire un choix.Il nous conduira à tout abandonner, à tout renoncer pour le garder lui seul.

Jesus n'a t-il pas dit également que celui qui veut le suivre et être son disciple doit renoncer à lui même ?

Faisons attention à tout ce à quoi nous nous attachons.Les dons et grâces que nous recevons de Dieu ne doivent en aucun cas prendre la place, en terme de consideration, de Dieu. C'est lui le donateur. Il est bien plus grand que tout ce qu'il nous donne.

Ses dons sont des cadeaux non pas pour que nous commencions à leur accorder une trop haute consideration, mais plutôt pour que nous soyons toujours reconnaissants à l'égard de Dieu.

Dieu est capable de reclamer un ministère, de nous demander de tout arrêter si ce ministère nous empêche d'être un vrai adorateur du Père.

En tout et pour tout, Dieu cherche dans tout ce que nous faisons et accomplissons que nous soyons de vrais adorateurs.A travers chaque ministère, Dieu doit être glorifié, adoré.

N'oublions pas qu'il n'y a pas d'attachement sans renoncement avec Dieu. Plus nous voulons être proches de Dieu, plus nous devrions nous détacher de plus en plus du monde et de la convoitise de notre chair.