La révelation du feu

Mes amis, le feu n'est pas un bon compagnon de jeu. A force de jouer avec, on finit toujours par se brûler. C'est pourquoi, sa réputation n'est pas toujours bonne. Lorsqu'on parle de lui, tout de suite se sont les catastrophes, incendies, destructions qui nous viennent à l'esprit.

Cependant, cet élément de la nature se révèle être très utile et incontournable dans certains domaines de la vie. Nous voulons montrer, au travers de ce partage les bienfaits spirituels du feu calqués sur son oeuvre dans la nature.

Par définition, la révélation est l'action de rendre visible ce qui est invisible, montrer ce qui est caché, apporter une connaissance, là où il y a l'ignorance.
Qu'en est-il du feu, alors ?

Le feu révèle les choses cachées

Il nous est rapporté que dans le désert, la couverture végétale était brûlée afin de pouvoir déceler plus facilement les lézards. L'action du feu a donc permis à ces petites bestioles de sortir de leur cachette et d'être plus facilement repérable à l'oeil.

Il y a une histoire dans le livre des Actes des Apôtres qui nous montre comment un feu allumé a réussi à faire sortir un serpent de sa cachette, sans pour autant que l'on sache qu'il était caché à cet endroit :

Mes amis, jamais, l'apôtre Paul ne pouvait s'imaginer qu'en prenant ce tas de feuilles qu'un serpent s'y trouverait. C'est au travers du feu, qu'il y eut cette révélation.

C'est pourquoi, lorsque nous sommes soumis au feu de l'épreuve venant de Dieu, comprenons tout simplement qu'il a permis cela pour faire sortir le serpent qui sommeille en nous. C'est à dire que le serpent étant l'image du mal, de Satan peut être aussi pour nous un mauvais caractère, de mauvaises pensées, notre orgueil masqué, notre manque de pardon, notre insoumission, notre mensonge, notre égoïsme,...

Dieu permet donc que le feu de l'épreuve nous fasse prendre conscience de notre niveau de consécration, de foi, d'obéissance, de fidélité et de sanctification.

Les temps de crises, de maladie, de manque d'argent ont été pour moi des bons moments d'édifications. J'ai appris à mieux me connaître durant ces périodes troubles et sans issues. J'ai finalement compris que la plupart des chrétiens ont une trop haute opinion d'eux même.

Ils proclament haut et fort leur foi et minimisent, voire se moquent de ceux qui tâtonnent encore dans la marche chrétienne. Ils oublient que la victoire de demain ne se remportera pas avec la foi d'aujourd'hui. C'est à dire, ne pouvant pas prévoir l'intensité de l'épreuve prochaine, ils ne peuvent pas non plus anticiper comment ils vont réagir fasse aux challenges du lendemain.

Nous avons une très belle illustration de cela dans la Bible avec le Prophète Elie.

Mes amis, après avoir démontré une superbe foi en Dieu, lui qui était seul fasse à plus de 450 prophètes de Baal et Astarté, Elie le prophète de feu a manifesté un comportement et une attitude totalement étonnants venant d'un tel homme de Dieu : la fuite et la demande de la mort face aux menaces de Jezabel.

Peut-être que par orgueil d'être tué par une femme, il a préféré que ce soit Dieu qui soit celui qui mettra un terme à sa vie. Et oui !

L'épreuve du Carmel où la foi du prophète était à son degré le plus élevé, n'était pas la même épreuve que celle de Jézabel qui a menacé de le faire mourir comme il a fait mourir ses prophètes de mensonge : Baals et Astarté.

Tirons un petit enseignement à ce sujet. Au carmel, seuls les intérêts de Dieu était menacés. C'était à lui seul de révéler s'il était Dieu ou pas. Ce n'était pas la responsabilité d'Elie. Dieu devait faire ses preuves. Elie a tout simplement réuni les conditions pour que le Dieu d'Abraham se révèle à son peuple comme Elohim le Dieu unique, vivant et véritable. Après l'invocation du prophête, Dieu a honoré son nom et s'est révélé par le feu. C'était sa part, c'était sa responsabilité.

Par contre, ce que Elie ignorait, c'est que Dieu voulait aussi voir sa part, sa responsabilité. C'est pourquoi, il a suscité l'épreuve de Jézabel qui ne menaçait nullement les intérêts de Dieu, mais plutôt ceux d'Elie : Sa vie était en danger. Voyez vous ce qu'il advient lorsque notre vie se trouve en pleine fournaise ardente de l'épreuve ?

Nous savons tous que l'homme est beaucoup plus affecté lorsque le problème, la difficulté, la souffrance le concerne directement. C'est dans de telles conditions qu'il est le plus vulnérable.

N'est ce pas autour du feu que l'apôtre Pierre a renié le Seigneur Jésus Christ. Pourtant, c'est ce même Pierre qui avait dit qu'il mourrait même avec le Seigneur et qu'il ne l'abandonnerait pas. Assis autour de ce feu qui a révélé son identité de disciple du Christ, Pierre s'est dérobé et a refusé catégoriquement qu'il connaissait Jésus. Son refus a été motivé par la crainte d'être arrêté et de mourir. Car, qui allait s'occuper de sa femme et de sa belle-mère ?

Il est difficile pour l'homme d'avoir la bonne attitude quand tout commence à s'écrouler dans sa vie. Pourtant, nous constatons l'habilité que ce dernier a d'exhorter et encourager ceux qui souffrent autour de lui. Mais, quand c'est son tour...c'est une autre histoire.

Voilà donc ce qui a fait fuir le grand prophète de feu Elie : la menace concernant sa vie. Or, nous pensons que Dieu a permis cette situation pour révéler à son serviteur l'importante leçon de la foi qui consiste à toujours croire et garder ses regards vers celui qui peut faire infiniment au-delà de ce que l'on peut penser ou imaginer.

Cette épreuve a montré combien les circonstances peuvent détourner la foi d'un serviteur de Dieu aussi grand soit-il.

Le manque de confiance en Dieu est souvent révélé dans nos vies, lorsque les évènements nous dépassent ou nous font peur dans notre chair.

C'est pourquoi, au travers de n'importe quelle situation, il serait plutôt sage de se rappeler que « le juste vivra par sa foi ».

Frères et soeur, retenons que la foi détermine notre vie. C'est elle qui la préservera et l'amènera à un total épanouissement. Seulement, laissons le feu de l'épreuve faire son travail en nous pour révéler qui nous sommes, ce que nous devons encore améliorer en nous, qui sont nos amis ou ennemis.

Puisse Dieu nous aider à avoir la bonne attitude semblable à celle des compagnons de Daniel dans la fournaise ardente.