Je le louerai encore !
Ce psaume (Ps.42) est celui des fils de Koré. Au travers de celui-ci nous constatons que ces derniers ont exprimés sans masque leurs sentiments à l'égard de ce qui se passait dans leur vie. A titre de rappel, nous tenons à dire que les Psaumes font partie des livres de Poésie de la Bible. Ces livres (Psaumes, Proverbes, Ecclésiastes) mettent l'accent sur les émotions, les sentiments du coeur humain face aux différentes circonstances de la vie. Au travers de ces poésies, c'est donc le coeur qui parle beaucoup plus que les actes.
Les Fils de Koré, auteurs de ce psaume étaient des lévites consacrés au service dans le temple de Dieu. La louange, ils avaient l'habitude de la vivre dans leurs différents services dans le temple de l'Eternel. Cependant, il est arrivé un jour où ces derniers ont eu l'impression que Dieu les avait oubliés. Ce sentiment d'abandon s'est certainement manifesté par le silence divin. En effet, ne vous est il jamais arrivé d'avoir l'impression que Dieu était comme ignorant et insensible à votre situation ?
Le sommeil de Dieu
Combien déjà ne sont ils pas dérangé, consterné, choqué de lire un tel titre. D'aucuns, pense peut être que nous sommes ignorant de la Parole de Dieu qui dit dans le Psaumes 121 : 4-5 :
« Non, il ne ferme pas les yeux, il ne dort pas, le gardien d'Israël.
Le SEIGNEUR est ton gardien, le SEIGNEUR te protège, il est auprès de toi. » (Parole de Vie)
« Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël.
L'Eternel est celui qui te garde, L'Eternel est ton ombre à ta main droite. » (Louis Segond)
Comme nous pouvons le constater, la vérité c'est ce qui est révélé dans ces passages. Du Côté de Dieu, il n'ya rien à dire à ce sujet : «Il ne sommeille, ni ne dort ».
Mais alors, diriez vous où est le problème ?
Mes amis, comme vous pouvez le constater, le problème n'est pas au niveau de Dieu, mais plutôt de l'homme. La vérité à ce sujet ne change pas. Mais, l'homme étant une créature qui marche selon ses sens, oublie souvent cette Vérité concernant Dieu. Il considère plutôt la réalité que ses cinq sens lui communiquent. C'est cette réalité qui l'amène à penser des fois que son Dieu dort, à l'instar de Baal. Oui ! Pour beaucoup de Chrétiens, Dieu dort. Il sommeille et ne les garde plus comme auparavant. C'est pourquoi, c'est la panique totale, lorsque des vents contraires, à leurs espérances, soufflent dans leur vie.
Ce sujet est très délicat, mais aussi très profond. En effet, il nous est rapporté un fait similaire dans le livre de Marc 4 : 35-41.Ce passage nous présente un événement survenu dans la vie des Apôtres de l'agneau. Dans cette histoire, Jésus Christ est celui qui a pris l'initiative qu'ils puissent, ses disciples et lui, aller de l'autre côté de la rive.
En cours de chemin, la Bible nous révèle qu'une tempête va se lever et la barque dans laquelle ils se trouvaient commencera à chavirer. Entre temps, pendant que tous ces évènements vont se produire, Jésus Christ, tranquillement, est entrain de dormir. Cela nous rappelle étrangement le naufrage du bateau en partance pour Tarsis dans le livre du prophète Jonas (Jonas 1 :4-6).
Mes amis, pendant que le bateau était entrain de faire naufrage, Jonas dormait paisiblement au fond du navire. Jonas à l'image du Seigneur Jésus Christ était la solution du problème actuel. Mais, voyez vous celui qui est sensé apporter la solution, la paix, le calme, au lieu d'intervenir à l'instant T, a plutôt opté de dormir. On pourrait être choqué par l'attitude de Jésus Christ. Mais, loin de nous de l'être et de condamner son sommeil ou l'accuser d'être insensible, indifférent à notre situation.
Peuple de Dieu, il arrive en effet, que Dieu semble être endormi comme Jésus Christ l'était, lors de cette tempête. Pourtant, lui qui avait « toute la plénitude de la divinité », ne savait il pas dans son omniscience qu'une tempête se déchaînerait sur leur barque. Bien sûr qu'il le savait. Mais alors, me diriez-vous, s'il le savait, pourquoi dormait-il ? Pourquoi n'a-t-il pas fait en sorte qu'ils prennent la mer un autre jour ou à un autre moment ?
Mes amis, nous comprenons au travers de cette histoire que la réalité des événements de notre quotidien ne dit absolument rien à notre Dieu. Ces événements n'influencent en aucuns cas Dieu. Il reste imperturbable. En outre, Dieu permet ces événements dans nos vies pour nous permettre d'une part de mettre en pratique notre foi et de l'autre d'avoir la révélation de Dieu. Cette Révélation c'est la Vérité .Jésus a dit dans Jean 14:6 « Je Suis la Vérité ».
La vérité c'est donc Jésus Christ le Verbe de Dieu, la Parole qui était au commencement de la création. Jésus Christ a besoin de nos réalités pour révéler la vérité ce cette réalité. La Vérité c'est que les verdicts humains, naturels, scientifiques ne sont pas pour Dieu notre fin. Dieu ne voit pas ce que nous voyons. A la mort de Lazare de Béthanie, Jésus Christ considérait cette mort comme un sommeil. L'Eternel notre Dieu, n'appelle pas les choses comme nous ; il ne considère pas les événements douloureux qui arrivent dans nos vies, comme nous. La fatalité n'existe pas chez lui.
Rien n'est éternel sinon lui-même. Tout pouvoir a été remis à Jésus Christ. Rien de cette vie ne l'effraie. Devant lui tout s'abaisse, tout s'aplanit et tout genoux fléchisses dans le ciel et sur la terre. Alléluia !!
Les Fils de Koré ont effectivement traversé des moments difficiles qui rappellent un peu le sommeil de Dieu :
Ce qui est encourageant avec eux, c'est que malgré la souffrance, ils se sont fortifiés et ont gardé l'espérance quant à leur avenir avec Dieu. Écoutons-les à ce sujet :
« Pourquoi t'abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore; Il est mon salut et mon Dieu. » Versets 6 et 12.
Ces paroles peuvent être associées au Psaumes 118 :17-18 qui déclare :
« Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour raconter les actions du SEIGNEUR .
Oui, le SEIGNEUR m'a bien corrigé, mais il ne m'a pas laissé mourir!» ( Parole de Vie)
« Je ne mourrai pas, je vivrai, Et je raconterai les oeuvres de l'Eternel .
L'Eternel m'a châtié, Mais il ne m'a pas livré à la mort . » (Louis
Segond)