Les choses que nous voyons...ou pas
Ce que nous voyons détermine la grandeur de notre destinée.
Après avoir été en conflit avec son neveu Lot, Abram trouve sage de se séparer de lui. Lot choisit toute la plaine du Jourdain pour y demeurer avec ses troupeaux. Quand vient le tour d'Abram (dont le nom n'avait pas encore été changé en Abraham) de choisir où il s'installera, Dieu lui parle en ces termes : «Lèves les yeux [...] car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité ». On pourrait se poser la question de savoir ce qu'Abram pouvait bien voir. Des montagnes ? Des plaines ? Voyait-il derrière les montagnes ? Et jusqu'où voyait-il ? Deux mètres devant lui ? Quinze mètres ? Dix kilomètres ?
J'aimerais partager avec vous le principe selon lequel Dieu donne en fonction de ce que nous voyons. La grandeur de ce que le Ciel nous accordera est proportionnelle à notre aptitude, bonne ou mauvaise, à « voir ». La déclaration de Dieu dans le passage que nous avons lu est cruciale. Réalisez-vous que de la capacité d'Abram à bien voir ou non, dépend l'histoire de tout un peuple ? Et s'il avait une mauvaise vue (Abram à ce moment a plus de soixante quinze ans et ne possède pas de lunettes) ? La possession du peuple d'Israël pouvait être compromise par la mauvaise vue de leur patriarche ! Car en effet Dieu dit « ce que tu vois je le donnerai à toi et à ta postérité ».
Ce principe reste vrai encore aujourd'hui et les échecs que nous essuyons sont plus souvent dus à notre petite vision de l'avenir, qu'au fait que Dieu ne veuille pas nous exaucer ou nous aider. Permettez-moi d'insister, l'apparente insuffisance de moyens financiers et matériels à notre disposition ne sont pas à l'origine de nos échecs, mais c'est notre incapacité à penser et à imaginer que Dieu est capable de prendre l'esclave que nous étions, pour nous faire asseoir à la table des rois, sinon sur leur trône qui est le problème ! Car en effet, Dieu donne au-delà « de ce que nous pouvons penser ou même imaginer ». Quand un homme se voit au firmament de la société à travers les yeux de son coeur, il rentre dans un processus irréversible qui amène les vérités intérieures qui sont les siennes à l'existence, c'est le principe de la foi. Ainsi donc, si vous n'aviez pas les moyens d'accomplir vos rêves, Dieu met tout en oeuvre pour que ces moyens vous soient donnés, parfois à travers d'autres hommes.
En d'autres termes, comment pouvez-vous croire qu'un jour vous serez président de la république française si vous n'arrivez pas, quand vous fermez vos yeux avant de dormir, à vous voir sur ce fauteuil de l'Elysée derrière lequel est dressé le drapeau de la France ? Si vous n'arrivez pas à ressentir la structure rugueuse de son cuir sous vos doigts ? Comment décemment penser qu'un jour vous guérirez un malade en lui imposant les mains alors que vous n'arrivez même pas à vous voir faisant cela ?
Enfin, nous remarquons que pour être sûr qu'Abram voit bien et loin, Dieu lui donne une astuce « Lève les yeux ». Ma prière est que désormais, vos échecs passés ne vous condamnent plus mais que votre coeur soit restauré. Si vous aviez les yeux fixés sur vos chaussures parce qu'humiliés, maintenant levez les pour admirer l'avenir radieux que le Seigneur vous réserve. Que vos rêves soient sans limites et votre imagination débordante en ce qui concerne la concrétisation de la bonté de Dieu à votre égard. Voyez-vous maintenant au sommet, car c'est une condition sine qua none pour que Dieu vous y hisse.
Shalom !