Avance en pleine eau !

Un texte de Freddy De Coster

Il est plus aisé de préférer le premier rôle – celui d'enseigner la foule et de l'édifier – que d'accepter, comme les disciples, d'avancer encore et encore, hors de nos rivages rassurants. Ces rivages nous attirent parce que nous les connaissons et parce que l'évidence des gens affamés nous invite à passer tout notre temps pour eux.

Chers amis, pêcheurs d'hommes,

Nous voilà de retour avec cette parole du Seigneur :

4 Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher.

Ce texte magnifique de Luc 5 v. 1 à 11 recèle de nombreux trésors, que nous pouvons méditer des heures durant. Je vous invite à écouter l'un d'entre eux que je vous livre sur: blog.conventionpentecote.com

Comme le pêcheur a construit sa barque pour qu'elle puisse contenir le plus de poissons possible, le Seigneur nous a appelés et construits pour que nous cherchions les âmes perdues, et les ramenions à Lui. Une église, c'est fait pour enseigner la foule, à l'instar du Seigneur qui demande à Pierre l'autorisation de pouvoir monter dans sa barque (v3) pour enseigner la foule sur le rivage de ses préoccupations, ses souffrances, ses atterrements, sous un soleil de zénith. Mais très vite, Jésus demande à Pierre d'avancer en pleine eau. Car c'est d'abord le rôle de la barque rassurante qu'est l'église, d'aller chercher ceux qui sont perdus en pleine eau.

Il est plus aisé de préférer le premier rôle – celui d'enseigner la foule et de l'édifier – que d'accepter, comme les disciples, d'avancer encore et encore, hors de nos rivages rassurants. Ces rivages nous attirent parce que nous les connaissons et parce que l'évidence des gens affamés nous invite à passer tout notre temps pour eux.

En outre, Pierre qui avait pêché toute la nuit était un grand professionnel. S'il était revenu bredouille après ses tentatives infructueuses, il aurait pu opposer à Jésus sa connaissance humaine des temps et des moments, comme nous le faisons parfois lorsque, dans le ministère, nous semblons imposer à Dieu nos programmes et notre savoir-faire. Retourne-t-on à la pêche alors que le soleil s'est levé ? Ne connaissait-il pas lui, le grand pêcheur, la bonne méthode, le bon timing, les endroits où d'habitude il retirait le fruit de son labeur ? Que se passerait-il de toute façon avec sa récolte si, revenant trop tardivement de la seconde pêche, le marché était fermé et qu'il ne puisse la vendre ? Et puis, Jésus, le rabbin, connait-il la pêche ? Ses associés ne sont-ils pas tous fatigués après une nuit entière de travail ?

A Jésus qui lui dit : « avance en pleine eau » - v.4 - Pierre n'oppose ni résistance, ni de rationalisme. Il croit. Et il obéit. Il remet l'ouvrage sur le métier, sans se préoccuper des protestations légitimes qu'il ressent en son for intérieur, ni de sa fatigue. Il abandonne son côté « sachant », il dompte son autre côté « propriétaire » de la barque, et il les remet encore, et encore, à disposition du Seigneur qui lui, connaît mieux que quiconque les temps et les moments.

Pierre – quel exemple – garde sa capacité d'écoute et persévère. En conséquence, Pierre finit par gagner d'une victoire éclatante dont on parle aujourd'hui encore.

Ne faut-il pas que nous persévérions ? Ne faut-il pas que nos barques – l'Eglise – puissent ne pas rester uniquement sur le rivage de nos programmes et du travail harassant qui l'oblige, pour aller aussi en pleines eaux? S'il y a un temps pour réparer les filets – v.2 - (les relations interpersonnelles, le travail sur l'unité), s'il y a un temps pour enseigner et édifier, s'il y a un temps pour revenir de la pêche, il y a aussi un temps pour retourner à la pêche, avec toute l'église, avec les ministères associés, car le jour vient, et il est là où le Seigneur dit à tous ceux qui veulent l'entendre (pasteurs, intercesseurs, ministères, membres de l'église etc.) : « Avance en pleine eau ! ».

Puissions-nous répondre : « Maître, nous avons pêché toute la nuit » - v.5 - depuis tant d'années nous avons travaillé pour le salut de ce pays, et nous avons l'impression d'être revenus bredouilles, « mais sur TA PAROLE, je jetterai les filets... ».

Si les choses ont tardé alors posons-nous ces questions : Est-ce que Jésus est dans la barque de mes projets ?
Est-ce que mes filets sont propres ? Est-ce que j'accepte d'avancer en pleine eau ? Est-ce que j'ai appris à travailler et à réussir avec les autres ? Est-ce que je veux bien encore jeter les filets, malgré le fait que je l'ai déjà tant fait ? Alors, le Seigneur Jésus te dit :

« Avance en pleine eau, et jette tes filets pour pêcher ! »

Avec amour,

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