La femme adultère - Marie Alves

Un texte de Filipe Alves

Ce passage de la femme adultère dans l'évangile de Jean est extraordinaire, c'est un passage prophétique car il annonce l'oeuvre rédemptrice de Jésus à la croix.

En effet, dans cet extrait, une femme prise en flagrant délit d'adultère, est amenée à Jesus par des scribes et des pharisiens. Cette scène me fait réellement penser à un procès. On a d'un côté l'accusation : les scribes et les pharisiens, et de l'autre l'avocat : Jésus ; entre les deux, la victime et le juge (que l'on ne voit pas ici).

Les accusateurs sont donc les scribes et les pharisiens. Ils représentent la religion ; ils condamnent la femme adultère au nom de la loi de Moïse :

5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu ?

Ils représentent également Satan qui est l'accusateur :

10 Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.

5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu ?

Les accusateurs ont parlé, l'avocat entre en scène : d'emblée, Jésus se pose en intercesseur. Ce qui est intéressant à noter, c'est qu'il se baisse : cette position met en évidence le fait qu'il porte sur lui la condamnation, qui repose sur cette femme , il se baisse comme sous le poids du péché.

D'autre part, il écrit ; la Parole ne mentionne pas ce qu'il écrit mais on peut penser qu'il dresse une liste des péchés des accusateurs.
Puis il prend la Parole :

7 Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.

Là, l'accusation se met à vaciller, à se fissurer, puis à s'effondrer :
8 Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.

Les accusateurs s'en vont ,"accusés par leur conscience", le juge, l'esprit de Dieu a tranché : ils sont pêcheurs et n'ont pas la légitimité pour pouvoir accuser cette femme. Face à leur culpabilité, ils fuient.

Jésus se retrouve donc seul face à la femme adultère , il se relève et lui pose cette question :

11 Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus.

Ce passage est merveilleux, car il nous montre le rôle de Jésus-Christ, en tant qu'avocat. Lorsque nous avons pêché, il se place entre l'accusateur et nous.

1 Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.

Ce passage préfigure également l'oeuvre rédemptrice de Jésus à la croix : il porte l'accusation qui reposait sur nous et l'efface par son sang. D'ailleurs le fait que Jésus se relève lorsque les accusateurs sont partis, n'est pas sans rappeler la résurrection du Seigneur.

Notons que dans ce passage, tous sont convaincus de péchés mais une seule personne a la rédemption : c'est la femme adultère, car elle est restée près de Jésus. Être convaincu de péché ne suffit pas, il faut venir auprès du rédempteur !

Photo de Filipe Alves
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