La foi vivante

Un texte de F.F Bosworth

Dans son Epître aux Galates, l'apôtre Paul nous dit exactement comment Dieu accomplit des miracles. “Celui (Dieu) qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham” (Galates 3 : 5-7). 

Dans ce passage, Dieu nous dit qu'Il accomplit des miracles dans notre corps exactement de la même manière que dans nos âmes, c'est-à-dire par la foi en Sa Parole que nous entendons. En fait, Dieu accomplit toutes choses en faisant d'abord une promesse, puis en l'accomplissant chaque fois qu'elle produit la foi. Il dit qu'il en est pour nous comme pour Abraham. Il est donc important de bien voir ce qu'a fait Abraham (Romains 4 : 18-22) : 

  • Il crut tout simplement en la Parole de Dieu. Il avait la foi que Dieu ferait exactement ce qu'Il avait promis. 
  • Il avait une pleine conviction, et cette conviction s'appuyait que sur la Parole de Dieu. 
  • Il ne douta point, par incrédulité, et garda la foi lorsque celle-ci fut mise à l'épreuve.
  • Dans son problème, il ne considéra que la Parole de Dieu.
  • Il garda confiance en Dieu lorsque Dieu lui demanda d'offrir Isaac en sacrifice, alors qu'Isaac était l'unique encouragement visible de sa foi.
  • Il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en âge d'avoir des enfants.” 

Aucune de ces raisons ne fut suffisante pour le faire douter qu'il aurait un fils. Selon les lois de la nature, il était impossible qu'Isaac naisse, mais cela ne fit pas le moins du monde douter Abraham. Il connaissait son âge. Il savait que Sara était stérile. Il avait pesé les difficultés. Mais, face à l'impossible, il crut. “Espérant contre toute espérance, il crut.” “Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir” (Romains 4 : 20-21). Remarquez bien que c'est en continuant à regarder à la promesse de Dieu qu'Abraham s'est fortifié par la foi. “Quiconque avait été mordu par un serpent et regardait le serpent d'airain conservait la vie”(Nombres 21 : 9). Dieu avait demandé aux Israélites mourants de fixer du regard le serpent d'airain, s'ils voulaient être guéris. Le remède était le même que dans le cas d'Abraham : il fallait croire en la promesse de Dieu. Lorsque nous venons à Dieu pour être guéris, assurons-nous d'avoir la même attitude, car aucune guérison ne nous sera donnée si nous ne remplissons pas cette condition. 

Notre foi n'est pas une foi vivante, si elle s'appuie sur le fait que nos souffrances ont diminué, ou si nous surveillons l'évolution de nos symptômes, au lieu de ne considérer que la Parole de Dieu. Si nous nous laissons influencer par ce que nous voyons ou sentons, nous faisons exactement le contraire de ce que le Seigneur nous demande de faire. “Quiconque.. regardait... conservait la vie.” Cela signifie que celui qui, comme Abraham, ne s'occupe que de la promesse de Dieu, sans n'être aucunement troublé par les symptômes, est celui que Dieu guérit. Cela signifie que notre foi ne doit s'appuyer que sur la Parole de Dieu, et non sur ce que nous voyons ou sentons. Tant que Dieu ne nous a pas retiré Sa Parole, continuons à regarder à la promesse, car c'est une bonne raison pour nous attendre à la miséricorde de Dieu. Remarquez que c'est parce qu'il a regardé continuellement à la promesse qu'Abraham a reçu son miracle. Si nous sommes influencés par nos symptômes, au lieu d'être influencés par la Parole de Dieu, cela revient à douter de la véracité de Dieu. 

La foi d'Abraham ne s'appuyait sur rien de visible. Veillons à ce qu'il en soit bien de même pour nous. Tout ce qu'Abraham pouvait voir était contraire à ce qu'il espérait. Par la suite, après la naissance d'Isaac, Abraham avait un encouragement visible pour sa foi, car c'était par Isaac que “toutes les nations de la terre seraient bénies.” Isaac était le moyen choisi par Dieu pour accomplir Sa promesse, et, tant qu'Abraham avait les yeux fixés sur Isaac, il lui était facile de croire en la promesse. Aussi Dieu mit-Il la foi d'Abraham à l'épreuve, en lui demandant d'offrir Isaac en sacrifice, ce qui devait détruire le fondement visible de la foi d'Abraham.

Ceci ne fit pas reculer Abraham. Une foi réelle et vivante tient bon dans l'épreuve. Puisque Dieu ne lui avait pas retiré Sa Parole, il était prêt à être privé de tout encouragement visible pour sa foi, tout en continuant à être “pleinement convaincu.” Il a fallu que Dieu l'arrête, car il aurait sacrifié Isaac. Cette épreuve fut le moyen choisi par Dieu pour perfectionner la foi d'Abraham, et non pour la détruire.

Si vous venez à Dieu pour être guéri, et si le Seigneur voit que vous êtes plus encouragé par l'amélioration de votre état que par Sa Parole, Il peut juger nécessaire de mettre votre foi à l'épreuve, afin de vous enseigner une glorieuse leçon, celle de croire à Sa Parole, même si tous vos sens la contredisent. La foi ne s'occupe que de la Parole de Dieu.

Dans Hébreux 10 : 35-36, Dieu dit à tous ceux dont la foi s'appuie sur Sa parole : “N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis.” “Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement” (Hébreux 3 : 14).

En contradiction avec cette attitude, j'ai entendu certains malades dire d'un ton déçu, après avoir reçu l'onction d'huile et la prière, et au lieu de se réjouir de la promesse de Dieu : “J'étais pourtant sûr d'être guéri !” Je voyais alors immédiatement qu'ils n'avaient absolument pas compris ce qu'était la foi. Dans leur esprit, leurs symptômes devaient disparaître, pour qu'ils croient que Dieu les avait exaucés. Si la Parole de Dieu avait été leur unique raison de leur attente, ils auraient gardé leur ferme assurance jusqu'au bout. Il n'est ni juste ni raisonnable d'abandonner votre assurance, tant que vous pouvez vous appuyer sur la Parole de Dieu. Dieu nous a promis que nous serions “participants de Christ”, mais seulement à condition “que nous retenions fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement.” 

Pendant toute la période qui s'est écoulée entre la promesse de Dieu et son accomplissement, au lieu d'observer ses symptômes et d'abandonner son assurance, parce qu'il n'avait rien de visible sur quoi appuyer sa foi, Abraham fit exactement le contraire. “Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu...” (Romains 4 : 20). Après avoir marché autour des murailles de Jéricho, Josué et les enfants d'Israël n'ont pas abandonné leur assurance parce que les murailles de la cité étaient encore debout. Leur foi s'appuyait sur la Parole de Dieu :“J'ai livré Jéricho entre vos mains.” Si aucun de tous ceux-là n'a abandonné son assurance, pourquoi devriez-vous abandonner la vôtre ?

Votre état d'esprit devrait être le même que celui de Noé, lorsqu'il construisait son arche sur la terre ferme, et qu'il colmatait les fentes pour que l'eau n'y pénètre pas. Dans son esprit, il était pleinement persuadé que le déluge allait venir, et la Parole de Dieu était sa seule raison d'avoir cette assurance. Votre état d'esprit devrait être celui d'Abraham. Pour lui, la naissance d'Isaac était quelque chose de certain, même si tous les symptômes apparents étaient contraires. En ce qui concerne votre guérison, la Parole de Dieu qui vous a été adressée est aussi claire et aussi explicite que celle qui avait été adressée à Abraham.

Dans Marc 11 : 24, Jésus nous dit exactement quelles sont les conditions nécessaires pour recevoir n'importe quelle bénédiction de Dieu. Il dit :“Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir.” Cela signifie que vous ne le verrez s'accomplir que si vous croyez qu'il a entendu votre prière. “Vous le verrez s'accomplir” est la réponse que Jésus vous donne personnellement, et c'est aussi la preuve que votre prière a été entendue. Pour la foi, la Parole de Dieu est la Voix de Dieu. Le Seigneur ne nous a pas promis que notre guérison commencerait avant que nous ayons cru qu'Il a entendu notre prière. “Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute” (Jean5 : 14). Si vous dites que cela est vrai, alors croyez que votre prière a été entendue au moment où vous priez sincèrement. Nous devons pouvoir dire : “Nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée”, non pas parce que nous voyons la réponse, mais parce que “Dieu est fidèle, et c'est lui qui le fera.” 

Il n'est jamais bon de faire reposer notre foi sur l'amélioration de nos symptômes après la prière. J'ai entendu certains dire avec délice : “Oh, je vais tellement mieux depuis qu'on a prié pour moi ! Je sais maintenant que je vais guérir !” Ceci signifie qu'ils ont d'autres raisons que la seule Parole de Dieu pour attendre leur guérison. Rien n'est meilleur que la Parole de Dieu pour notre foi ! Supposez qu'un malade sente ses douleurs diminuer de moitié après que j'aie prié pour lui. Il ne doit pas plus considérer cette amélioration comme une raison suffisante pour croire qu'il va guérir, que si ses douleurs avaient augmenté de moitié après la prière ! Supposez que vous promettiez quelque chose à quelqu'un, et que vous réalisiez un peu plus tard que cette personne s'attend à recevoir ce que vous avez promis, non pas parce que vous l'avez promis, mais pour quelque autre raison. Cela vous attristerait, car cela vous prouverait qu'elle ne fait pas confiance à votre parole.

Cela honore Dieu si l'on croit à Sa Parole, même si tous nos sens nous disent le contraire ! Dieu promet d'honorer seulement la foi produite par Sa Parole, et fondée sur Sa Parole. Certains croient qu'ils ont été entendus seulement lorsqu'ils commencent à aller mieux. Dieu n'a pas dit qu'Il nous donnerait de meilleures sensations pour produire en nous la foi nécessaire pour être guéris. “Il envoya sa parole et il les guérit.” C'est Dieu Lui-même qui nous a envoyé Sa Parole. Nous n'avons pas eu besoin de la Lui extorquer de force ! Comme il est absurde, par conséquent, de douter de cette Parole ! Est-il plus rationnel d'attendre que Dieu honore Sa parole, ou d'attendre qu'Il la viole ? En vérité, rien n'est plus ridicule ou absurde que de permettre à des symptômes ou des sensations de nous faire douter de l'accomplissement des promesses de Dieu.

Apprendre à croire que Dieu nous entend lorsque nous prions est une bénédiction bien plus grande que la guérison elle-même. Car si nous savons prononcer la prière de la foi, nous pourrons la répéter à des milliers d'occasions, pour les autres et pour nous-mêmes. Et notre vie tout entière sera ainsi passée à obtenir l'accomplissement des promesses divines !

Nous avons vu comment Abraham a obtenu un miracle. Et Dieu dit qu'il en sera de nous comme d'Abraham. Nous pouvons donc tous, de la même manière, recevoir l'accomplissement des promesses de Dieu, nous qui marchons “sur les traces de la foi de notre père Abraham” (Romains 4 : 12). 

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Afin d'approfondir votre lecture, nous vous invitons à lire l'intégral de ce texte en cliquant ici

Photo de F.F Bosworth
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