Six pattes valent mieux que deux
Il y a quelques semaines, je visitais le lac d'Orta tout près de chez moi, lac dont Stendhal, Balzac et Flaubert étaient devenus amoureux. Là tout près, il y avait plusieurs lieux à visiter. Et alors que ma famille et moi montions la colline, il y avait un mur de plus ou moins cent mètres de long qui protégeait une assez grande propriété. Et à notre grande surprise, mon fils aîné remarqua quelque chose d'époustouflant ! Des milliers de fourmis longeaient le mur formant une sorte d’autoroute à deux voies, celles qui allaient et celles qui revenaient. C’était merveilleux à voir.
L’ingéniosité des fourmis est légendaire. Elle est annoncée avec véhémence dans la Bible :
Essayons de voir ensemble quelques leçons que nous pourrions tirer de l’observation des fourmis.
Nous en conclurons que, souvent, six pattes valent mieux que deux.
L’observation des fourmis nous apprend que :
1. Les fourmis œuvrent dans l’unité
Il est intéressant d’observer que les brebis appartenant à la même fourmilière ne se battent pas entre elles. Elles ont un sens aigu de l’appartenance l’une à l’autre. Cela nous fait penser à ce que la Bible dit : « aimez vos frères ».
L’unité de l’une et de l’autre nous apprend une règle pour le succès dans la vie : « le succès de l’un est le succès de l’autre ». Remarquez que nous n’avons pas dit que le succès de l’un dépendait du succès de l’autre. Ceci nous conduirait à une sorte de marketing à plusieurs niveaux (MLM - multi level marketing)…
Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Mon succès personnel ne dépend pas de votre succès pour que je puisse aller plus loin. Dans le royaume de Dieu, votre succès, est mon succès. Même si je n’ai jamais de succès personnel, le fait que vous avez réussi fait en sorte que moi aussi j’ai réussi.
Jésus dit :
Ainsi, les fourmis ont cette capacité à s’entraider, non pas par des motivations égoïstes, mais par un vrai souci d’aider l’autre à réussir. Si le grain est trop grand pour être déplacé tout seul, elles se regroupent pour le porter ensemble. Si une d’entre elles est blessée, les autres les aident à s’en sortir. Si l’une tombe dans une fosse, toutes les autres se mettent à l’œuvre pour la sauver. Nous, chrétiens, nous devons « porter les fardeaux les uns des autres ».
Il y a une telle puissance dans l’unité. Les fourmis ont cette capacité à démontrer cette puissance de l’unité. Le texte dit que c’est un peuple faible, mais cela ne les empêche pas d’accomplir de grandes choses. Un peuple faible uni est un peuple fort. Les fourmis africaines sont connues pour leur puissance dévastatrice. Elles apportent la terreur partout où elles vont. Rien ne résiste devant elles : lions, serpents, éléphants, peuples, maisons – rien ne peut se mesurer à ces fourmis. Elles se déplacent par millions et détruisent ce qui se trouve sur leur chemin.
Imaginons ce que l’Église locale pourrait faire avec une telle unité dans son sein. Les puissances des ténèbres fuiraient. L’Église primitive fonctionnait dans l’unité.
L’observation des fourmis nous apprend que :
2. Les fourmis sont industrieuses
Elles ont beau avoir « ni chef, ni inspecteur, ni maître » elles ne sont pas moins laborieuses. Par milliers, elles travaillent, chacune selon ses capacités (remarquons Matthieu 25:15 – à chacun selon sa propre capacité).
Il y des fourmis magasinières, infirmières, ingénieurs, soldates, reines, etc. Elles peuvent construire des infrastructures comparables à nos cathédrales tellement elles sont complexes et pratiques.
Le Seigneur s’attend à ce que nous utilisions nos capacités parce que c’est Lui qui nous les a données :
Nous avons été créés pour faire quelque chose. Et la bénédiction se trouve sur ce que nous faisons :
Les fourmis travaillent sans cesse. Elles suivent le cycle de la lumière, du lever du soleil jusqu’à son coucher, elles ne s’arrêtent pas de travailler. Leur devise pourrait être : « travaille parce que la nuit arrive ».
Si une fourmilière est détruite, elles la reconstruisent. Si les fourmis avaient un verset biblique préféré, ce serait :
Toues les chrétiens devraient étudier la fourmi.
Lors de mes nombreuses visites dans les églises, je remarque que beaucoup de chrétiens pensent que l’Église est un club où l’on ne doit rien faire, mais où les autres travaillent. C’est un peu comme le fermier dont on a pu lire l’histoire…
Un touriste le vit assis, il lui demanda : « comment vont les choses ? »
« Je devais couper les arbres », répondit le fermier, « mais le vent a soufflé fort cette nuit et m’a épargné cet effort ».
« C’est très bien », répondit le touriste...
Le fermier continua : « L’éclair a mis le feu à l’amas de broussailles – il m’a épargné cette peine ».
« C’est remarquable », dit le touriste, « et que faites-vous maintenant ? »
« Pas grand-chose », répondit l’agriculteur, « je me contente d’attendre qu’un tremblement de terre vienne secouer les patates, pour m’épargner cette peine ».
Oh, comme la cause de Christ souffre beaucoup en raison de la paresse et de l’indifférence de nombreux chrétiens. Beaucoup placent confort et plaisir avant la mission de Dieu. Or le Seigneur avait déjà prévu que cela se passerait, et nous avertit :
Pourquoi faut-il que 80% de l’œuvre de Christ soit accomplie par seulement 20% du corps de Christ ?
Allez vers la fourmi. Examinez-la, et suivez son exemple.
Il est possible pour le corps de Christ de changer la donne, et de faire en sorte que la majorité de chrétiens fasse le travail.
L’observation des fourmis nous apprend que :
3. Les fourmis sont sages
Proverbes nous conduit vers la fourmi. Pourquoi ? Parce que ce livre de la sagesse savait très bien que les fourmis sont sages. Certaines fourmilières sont construites comme des villes modernes – avec des rues bien disposées, certaines à sens unique, avec des pièces spéciales : casernes, infirmeries, prisons, écloseries…
Le chrétien devrait aussi être sage et apprendre de la fourmi. Une manière d’être sage dans le Corps de Christ est de gagner des âmes.
De nombreuses églises sont bien nourries, bien organisées, mais ne font pas grand-chose pour gagner les âmes à Christ, principalement parce qu’on n'y parle pas du salut. Or, la conversion des pécheurs était la priorité de Jésus. Il est venu pour chercher et sauver celui qui était perdu, il est mort pour qu’il puisse attirer « tous les hommes à moi-même », et il a envoyé le Saint-Esprit pour nous convaincre de péché.
Remarquez la sagesse de l’Église du Nouveau Testament – 3000 âmes sauvées le premier jour, 5000 âmes, et puis des multitudes.
Allons, atteignons le monde avec le message de Jésus ! Suivons l’exemple des fourmis et devenons sages en gagnant le monde.
L’observation des fourmis nous apprend que :
4. Les fourmis ont de la détermination
Leur devise pourrait être : « Je fais une chose.. » (Phil. 3.14). Rien n’arrête la fourmi. Elle doit trouver sa nourriture et elle la trouvera. Elle travaillera autant qu’elle doit pour atteindre son but.
Elle est prête à mourir pour trouver la nourriture pour la fourmilière. En revanche, remarquez que beaucoup de chrétiens disent tout le temps : « Je ne peux pas », « je n’y arrive pas »…
Ils ne peuvent ni enseigner, ni prêcher, ni servir. Ils ne sont pas en mesure de donner leur dîme et leurs offrandes, il y a toujours une raison pour laquelle ils ne peuvent pas.
Mais ma Bible dit :
Peut-être qu’ils ne peuvent pas, mais moi je peux…Christ est avec moi et me donnera la victoire.
Un de mes amis avait un petit chiot. Un jour il se mit à jouer avec lui en tenant en main un essuie-mains, et le laissant pendre devant le chiot. Celui-ci faisait tout pour l’attraper. Il sautait en l’air, mais à chaque fois, mon ami soulevait le bras et le chien n’arrivait pas à atteindre l’essuie-main.
Mais à un certain moment, il prit mon ami de court et le chien réussit finalement à attraper le torchon par la bouche. Il se tint attaché à ce tissu, mais mon ami essayait de le faire lâcher prise. Mais cela ne fonctionnait pas. Alors, il souleva le chien avec son essuie-main en espérant que le chien lâche prise...mais non. Le chien resta fermement attaché à son essuie-mains. En fait, mon ami commença à faire un cercle avec son bras, mais le chien resta attaché et se mit à voler en l’air avec l’essuie-mains. Il était déterminé à ne pas lâcher.
En fin de compte, c’est mon ami qui abandonna. Le chien avait gagné. Il était déterminé. Chaque chrétien devrait avoir la même détermination et ne pas abandonner.
L’observation des fourmis nous apprend que :
5. Les fourmis ont un but
Pour tout ce qu’elles font, les fourmis ont un but. Elles ne gaspillent aucun geste. Elles prennent le chemin le plus direct pour rentrer. Nous devrions tous avoir un but dans la vie. Un but pour nos prières, un but lorsque nous donnons à Dieu, un but dans notre séparation d’avec ce monde.
Paul dit :
L’observation des fourmis nous apprend que :
6. Les fourmis ont une vision de l’avenir
Elles se préparent pour l’avenir. Elles mettent de côté durant l’été pour l’hiver quand elles ne pourront plus sortir.
Les chrétiens aussi devraient avoir une vision pour leur avenir. Nous croyons que le Seigneur a un avenir brillant pour nous. Durant cette vie sur terre, nous nous préparons à vivre pour l’éternité. En fait, tout ce que nous faisons avec Dieu sur la terre, par la foi et dans l’obéissance, déterminera notre qualité de vie dans la vie éternelle, lorsque nous serons dans notre demeure éternelle.
Ne travaillez pas dans l’œuvre du Seigneur uniquement pour des gains passagers, mais ayez l’éternité dans votre cœur dans chaque chose que vous faites. C’est pour cela que l’apôtre Paul dit :
En d’autres mots, ne nous contentons pas de vivre pour vivre, mais pensons à la vie qui nous attend de l’autre côté.
Nous pourrions dire encore beaucoup de choses sur les fourmis mais la place nous manque. Par exemple, l’observation des fourmis nous apprend que les fourmis sont très courageuses, on peut les trouver partout, dans les hôtels, dans les avions, au 30e étage d’un immeuble ; les fourmis nous apprennent que la prochaine génération est la responsabilité de tout le monde ; elles nous apprennent aussi que les diversions ne doivent pas nous faire dévier de notre objectif.
Allons vers la fourmi. Observons-la…et imitons-la.