La reine Esther

Un texte de Derek Prince

Pour vous présenter cette étude, je vais m'inspirer du livre d'Esther. Tout d'abord, il m'est nécessaire de vous expliquer davantage mon approche de ce récit. J'ai rencontré le Seigneur personnellement d'une manière bouleversante dans un baraquement de l'armée britannique en juillet 1941.

Peu de temps après, ladite armée m'a transféré en Afrique du Nord où j'ai passé les trois années qui ont suivi dans les déserts de l'Egypte, de la Libye et du Soudan. Là où je me trouvais, il n'y avait pas d'église et pas d'aumônier, et quatre-vingt-dix pour cent du temps aucune communion chrétienne.

J'avais pour uniques sources spirituelles la Bible et le Saint-Esprit. En y repensant, je me rends compte à quel point c'était difficile, mais aussi tellement béni. Pendant cette période dans le désert, j'ai lu plusieurs fois la Bible en entier. Le Saint-Esprit m'a interprété merveilleusement les Ecritures.

Je suis issu d'un milieu sans connaissance biblique aucune, excepté les fondements de l'histoire biblique. Je n'avais aucune connaissance antérieure sur les doctrines du salut, je n'avais jamais entendu de prédicateurs interprétant la Bible de manière spirituelle.

J'étais complètement dépendant du Saint-Esprit. En repensant à ces trois années, je dois dire que celui-ci m'a donné les connaissances fondamentales de la vérité biblique, ce qui m'a fait avancer, bien qu'évidemment j'en apprenne toujours davantage.

Je vais maintenant vous présenter une interprétation du livre d'Esther qui m'est venue lorsque j'étais dans le désert, ce qui tenait vraiment du miracle, parce que beaucoup d'entre vous sont habitués à entendre des prédicateurs qui comprennent la typologie et vont présenter des caractères, des modèles, etc.

Je n'avais jamais entendu de tels orateurs de ma vie. J'aimerais que ce soit clair pour vous que cette approche du livre d'Esther est très personnelle. Je ne dis pas que c'est la seule manière, ni même la meilleure façon, d'interpréter ce livre, mais c'est celle qui s'est révélée la plus parlante pour moi depuis près de quarante ans .

Je vais me focaliser sur deux ou trois personnages principaux dans ce livre, à savoir le roi Assuérus, roi de l'Empire perse, Mardochée, Juif qui s'est assis à sa porte, et Esther, qui est devenue reine.

Tout au long de mon étude, je me servirai du personnage du roi Assuérus comme image d'un autre roi, Jésus-Christ. Le livre d'Esther nous dit qu'Assuérus était le roi des rois, qu'il régnait sur les autres rois. Jésus est aussi appelé le Roi des rois.

Je suis conscient qu'en bien des endroits, le personnage d'Assuérus tombait bien bas par rapport à notre Seigneur Jésus-Christ. Néanmoins, je crois que, dans cette étude, il est en bien des domaines une image parlante du Roi des rois.

Je me servirai d'Esther comme image de l'épouse de Christ, l'Eglise, mais l'Eglise dans son rôle de reine en particulier. Laissez-moi vous mentionner un livre, en vous précisant que je ne reçois rien en vous en parlant et que je ne lui suis en aucune façon lié, qui a été une bénédiction pour moi et pour beaucoup d'autres encore.

Il a été écrit par un certain Paul Bilheimer qui, si j'ai bien compris, a plus de quatre-vingts ans maintenant. Le livre s'intitule "Destined for throne", et il est court et simple; il n'a rien de difficile au niveau théologique.

Son thème est, d'une part, celui de l'Eglise de Jésus-Christ continuellement préparée afin de pouvoir partager en tant que reine le trône avec Christ pour l'éternité, d'autre part il nous fait prendre conscience que nous ne comprendrons pas grand-chose de ce qui se passe dans nos vies en tant que chrétiens, à moins que nous nous rendions compte que nous sommes déjà en train d'être préparés à régner.

C'est donc de cette manière que j'étudierai le livre d'Esther, représentant l'Eglise en tant qu'épouse du Christ, laquelle va devenir reine et partager pour l'éternité le trône de l'univers avec son époux, le Seigneur.

Avant de me pencher sur le récit en lui-même, j'aimerais lire deux passages qui parlent de Christ en tant que roi et de l'Eglise en tant que reine et épouse. Le premier se trouve être le Psaume 45:1-16:

"Au chef des chantres..."

En Hébreu, cela se dit "natsach", mot extraordinaire car il est rattaché à un mot signifiant "chef de chorale"; cela veut dire "victoire et éternité". C'est l'exemple même de ces termes hébreux si fascinants qui expriment tellement en un seul mot.

"... sur l'air de shohannim..."

"Shohannim" est le nom d'une certaine mélodie. Ce mot signifie soit "les roses", soit "les lis". Puis le verset continue:

"... un maschil, des fils de Koré..."

Le mot "maschil" signifie, musicalement, "quelque chose de très habile". C'est un titre très élaboré pour ce psaume qui nous amène à pressentir un message frappant. De plus, son thème est le roi. Le chapitre commence ainsi:

"Des paroles pleines de charme bouillonnent dans mon coeur. Je dis: Mon oeuvre est pour le Roi!"

Dans cette version de ma Bible, le mot "Roi" s'écrit avec un "R" majuscule. C'est le Roi, celui que l'histoire humaine révèle être Jésus.
"Que ma langue soit comme la plume d'un habile écrivain!"

Puis suivent ces passages exaltant et élevant ce Roi beau et glorieux.

"Tu es le plus beau des fils de l'homme, la grâce est répandue sur tes lèvres: c'est pourquoi Dieu t'a béni pour toujours."

Remarquez le "c'est pourquoi". Dieu a béni Jésus non parce qu'il était son fils préféré, mais parce qu'il l'a mérité. Le premier signe prouvant son mérite était la grâce répandue sur ses lèvres. "La grâce est répandue sur tes lèvres, c'est pourquoi Dieu t'a béni pour toujours."

Vous vous souvenez du passage où des hommes ayant été envoyés pour arrêter Jésus l'avaient écouté quelque temps, puis étaient revenus sans lui; quand les gouverneurs du temple leur avaient demandé: "Pourquoi ne l'avez-vous pas arrêté?", ils avaient répondu: "Personne n'a jamais parlé comme cet homme." La grâce répandue sur les lèvres de Jésus les avait empêchés de l'arrêter...


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Photo de Derek Prince
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