L'endurance vient de l'objectif
Dans ma dernière lettre "Un caractère à toute épreuve", nous avons commencé à explorer la nature de l'endurance. Nous avons vu que, aussi bien d'après Paul dans les Romains que d'après Jacques, l'endurance à travers les épreuves édifie le caractère. Tenir bon dans les épreuves modèlera de façon certaine chaque domaine de votre personnalité et de votre caractère. Cela fera de vous un chrétien complet et mature. Il y aura très peu, voire aucun, aspects de votre caractère qui ne seront pas touchés.
J'ai aussi fait remarquer que les épreuves qui formaient le plus notre caractère se trouvaient dans le contexte de relations proches et engagées. Car, quand on n'est ni proche ni intime avec les autres, on peut cacher les fissures de notre caractère. Par contre, quand on est exposé à des relations régulières, intimes et vulnérables avec des proches, on est obligé, soit de revenir sur ses engagements, soit d'affronter ce que Dieu veut nous faire traverser. Dans notre vie chrétienne, je crois qu'il n'y a pas de plus grande épreuve que ce que nous vivons dans une relation intime.
Commençons cette lettre avec un passage de la Bible qui parle de l'endurance dans le contexte des ministères:
Paul nous dit ici que la première évidence d'un ministère apostolique ne se trouve pas dans les miracles, mais dans la persévérance. Le véritable apôtre est celui qui tient bon quand tout le monde a abandonné.
Quand Paul a écrit la seconde épître à Timothée, le groupe qui le supportait était en train de diminuer. Ce fut la dernière épître de Paul, probablement peu de temps avant que son bourreau romain ne l'exécute.
A la fin, les compagnons de Paul l'ont abandonné alors qu'il était en prison. Qu'est-ce qui leur manquait? La patience. Qu'est-ce qui dénote un apôtre? La patience. Cela vient avant les miracles. Certains font des miracles, mais n'ont pas de patience.
Non pas "si", mais "quand"
Quel genre d'épreuves allons-nous traverser? Dans Matthieu, Jésus nous raconte la fameuse parabole du semeur qui semait de la semence. Il nous parle des différents sols, chacun d'eux représentant un type de personne entendant la parole de Dieu. Une partie de la semence tombe le long du chemin et n'a jamais pris racine. Une autre partie tombe dans des endroits pierreux. Et une autre partie tombe dans les épines. Jésus nous dépeint ensuite le type de personne représentée par chaque sol. Il n'y a rien de profond ici, c'est très simple:
Remarquez le petit mot: dès que. Jésus ne dit pas: si des tribulations ou des persécutions surviennent, il dit: quand des tribulations ou des persécutions surviennent. Car elles vont arriver.
Très simplement exposé, il y a deux sortes d'épreuves: quand c'est trop difficile et quand c'est trop facile. La première ce sont les persécutions, la seconde ce sont les richesses. Certaines personnes ne supportent pas les persécutions. Certaines personnes ne supportent pas la pauvreté. Nous devons être capables de supporter ces deux épreuves.
Certains supportent les persécutions, mais quand Dieu les bénit – une belle maison, deux voitures, peut-être même un bateau – ils s'emmitouflent davantage dans les choses terrestres que dans le royaume de Dieu.
D'autres reçoivent la parole avec joie. Ils sont extraordinaires. Ils se redressent dès le lendemain de leur salut, donnent leur témoignage, puis reçoivent le baptême du Saint-Esprit, parlent en langues et prophétisent. Ils sont, comme on dit, comme une maison qui brûle. Mais trois mois plus tard, vous ne savez plus où ils sont. Parce qu'ils se découragent à la première opposition et au premier problème. Ils n'ont pas de racines. J'ai presque peur quand un jeune chrétien démarre trop vite. Je préfère voir les gens avoir un peu de difficultés au début.
A l'époque où j'étais pasteur à Londres, quand quelqu'un recevait le baptême du Saint-Esprit, c'était une véritable victoire. Et j'ai remarqué que pour dix personnes baptisées dans le Saint-Esprit, neuf laissent tomber et une seule tient bon. Car les oppositions étaient très fortes à cette époque. Les gens qui avaient des difficultés et qui devaient se battre devenaient fiables. Ceux qui ont dû lutter à chaque pas et qui ont surmonté les épreuves sont encore debout aujourd'hui. Ne vous faites donc pas d'illusions, vous allez être éprouvés par des tribulations et vous allez être testés avant d'obtenir la victoire. Il va falloir tenir bon.
Démarrez en force!
Nous trouvons dans la Bible deux citations concernant la façon de persévérer. La première est de se remettre à Jésus-Christ de tout son coeur, sans aucune réserve. Regardez les paroles de Barnabas adressées à un groupe de nouveaux chrétiens d'Antioche en Syrie.
Les mots clés sont "d'un coeur ferme". On se met en tête que l'on va rester attaché au Seigneur quoi qu'il arrive, sans tenir compte de ce que les autres font ou ne font pas. Si les amis ne suivent pas, on le fait quand même! Si la famille ne suit pas, on le fait quand même! C'est ça, un coeur ferme. Continuer avec Dieu.
Voici une autre exhortation de Barnabas et de Paul, adressée à des jeunes chrétiens dans une autre Antioche, celle de Pisidie, que nous trouvons dans ce verset:
Il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu sans traverser des tribulations. La Parole nous décrit le royaume de Dieu de deux manières: le royaume futur (que Jésus va apporter et établir) et le royaume dans lequel nous entrons maintenant. Nous vivons déjà dans le royaume, et c'est à travers beaucoup de tribulations que nous y entrons et que nous y vivons. Vous allez certainement avoir des tensions dans tous les domaines de votre vie. Vous pourriez dire alors: "Pourquoi donc tout cela m'arrive-t-il?" La réponse est la suivante: c'est parce que Dieu vous prépare pour le royaume.
Quelquefois, je pense que nous devrions avertir les gens qui entrent dans le royaume et leur dire qu'il y aura des tribulations et des oppositions. Je trouve que ce n'est pas juste de dire aux nouveaux convertis que tous leurs problèmes vont être résolus dès qu'ils viennent à Jésus, parce que cela ne se passe quasiment jamais ainsi. Bien souvent, des problèmes dont nous n'avions pas conscience auparavant surgissent alors.
La seconde citation sur la persévérance est dans un de mes passages préférés:
Moïse avait grandi en Egypte et était destiné à hériter du trône, car il était le fils de la fille de pharaon. Il avait tout ce que le monde pouvait offrir, instruction, richesses et privilèges sociaux. A l'âge de quarante ans, il a laissé tout cela derrière lui. Il a quitté l'Egypte et a passé les quarante années suivantes à garder des moutons dans le désert. Quelle épreuve pour se former la personnalité!
Nous découvrons l'essence de la persévérance dans ce court verset: voir celui qui est invisible. Comment pouvons-nous voir ce qui est invisible? Quelle faculté nous permet de voir l'invisible? La foi. Car la foi est reliée à l'invisible. La foi, c'est avoir la conviction certaine de choses que l'on ne voit pas. Si vous et moi voulons tenir bon, le monde invisible doit devenir plus réel que le monde visible.
Ma prochaine lettre conclura cette étude sur la persévérance. Pour l'instant, terminons celle-ci en lisant ce verset:
Dans les deux derniers versets du chapitre suivant, Paul revient sur le même thème en disant: "Car nos légères afflictions du moment..." Si on considère sérieusement ce qu'a traversé Paul, ces paroles devraient suffire à nous arrêter avant de nous plaindre de nos propres afflictions. Il a été battu quatre fois, lapidé une fois, naufragé deux fois et laissé pour mort. Il a enduré la faim, la soif, la nudité et le péril. Et il dit:
"Car nos légères afflictions du moment présent produisent sur nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles."
Ce qui nous permet de "refléter la gloire du Seigneur", c'est la Parole de Dieu. La Bible nous dit que, quand nous lisons la Parole de Dieu, le Saint-Esprit nous révèle la gloire du Seigneur. Nous sommes alors changés pour devenir à l'image de ce que nous voyons. Nous voyons l'invisible à travers la Parole de Dieu. La Parole de Dieu est comme un miroir qui nous montrerait l'invisible. Plus nous y regardons, plus le Saint-Esprit travaille en nous et nous révèle la gloire de Dieu en nous transformant à l'image de ce que nous voyons.
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J'ai aussi fait remarquer que les épreuves qui formaient le plus notre caractère se trouvaient dans le contexte de relations proches et engagées. Car, quand on n'est ni proche ni intime avec les autres, on peut cacher les fissures de notre caractère. Par contre, quand on est exposé à des relations régulières, intimes et vulnérables avec des proches, on est obligé, soit de revenir sur ses engagements, soit d'affronter ce que Dieu veut nous faire traverser. Dans notre vie chrétienne, je crois qu'il n'y a pas de plus grande épreuve que ce que nous vivons dans une relation intime.
Commençons cette lettre avec un passage de la Bible qui parle de l'endurance dans le contexte des ministères:
12 Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles.
Paul nous dit ici que la première évidence d'un ministère apostolique ne se trouve pas dans les miracles, mais dans la persévérance. Le véritable apôtre est celui qui tient bon quand tout le monde a abandonné.
Quand Paul a écrit la seconde épître à Timothée, le groupe qui le supportait était en train de diminuer. Ce fut la dernière épître de Paul, probablement peu de temps avant que son bourreau romain ne l'exécute.
9 Viens au plus tôt vers moi; 10 car Démas m'a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique; Crescens est allé en Galatie, Tite en Dalmatie.
A la fin, les compagnons de Paul l'ont abandonné alors qu'il était en prison. Qu'est-ce qui leur manquait? La patience. Qu'est-ce qui dénote un apôtre? La patience. Cela vient avant les miracles. Certains font des miracles, mais n'ont pas de patience.
Non pas "si", mais "quand"
Quel genre d'épreuves allons-nous traverser? Dans Matthieu, Jésus nous raconte la fameuse parabole du semeur qui semait de la semence. Il nous parle des différents sols, chacun d'eux représentant un type de personne entendant la parole de Dieu. Une partie de la semence tombe le long du chemin et n'a jamais pris racine. Une autre partie tombe dans des endroits pierreux. Et une autre partie tombe dans les épines. Jésus nous dépeint ensuite le type de personne représentée par chaque sol. Il n'y a rien de profond ici, c'est très simple:
19 Lorsqu'un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son coeur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin. 20 Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c'est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie; Lire la suite
Remarquez le petit mot: dès que. Jésus ne dit pas: si des tribulations ou des persécutions surviennent, il dit: quand des tribulations ou des persécutions surviennent. Car elles vont arriver.
22 Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c'est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.
Très simplement exposé, il y a deux sortes d'épreuves: quand c'est trop difficile et quand c'est trop facile. La première ce sont les persécutions, la seconde ce sont les richesses. Certaines personnes ne supportent pas les persécutions. Certaines personnes ne supportent pas la pauvreté. Nous devons être capables de supporter ces deux épreuves.
Certains supportent les persécutions, mais quand Dieu les bénit – une belle maison, deux voitures, peut-être même un bateau – ils s'emmitouflent davantage dans les choses terrestres que dans le royaume de Dieu.
D'autres reçoivent la parole avec joie. Ils sont extraordinaires. Ils se redressent dès le lendemain de leur salut, donnent leur témoignage, puis reçoivent le baptême du Saint-Esprit, parlent en langues et prophétisent. Ils sont, comme on dit, comme une maison qui brûle. Mais trois mois plus tard, vous ne savez plus où ils sont. Parce qu'ils se découragent à la première opposition et au premier problème. Ils n'ont pas de racines. J'ai presque peur quand un jeune chrétien démarre trop vite. Je préfère voir les gens avoir un peu de difficultés au début.
A l'époque où j'étais pasteur à Londres, quand quelqu'un recevait le baptême du Saint-Esprit, c'était une véritable victoire. Et j'ai remarqué que pour dix personnes baptisées dans le Saint-Esprit, neuf laissent tomber et une seule tient bon. Car les oppositions étaient très fortes à cette époque. Les gens qui avaient des difficultés et qui devaient se battre devenaient fiables. Ceux qui ont dû lutter à chaque pas et qui ont surmonté les épreuves sont encore debout aujourd'hui. Ne vous faites donc pas d'illusions, vous allez être éprouvés par des tribulations et vous allez être testés avant d'obtenir la victoire. Il va falloir tenir bon.
Démarrez en force!
Nous trouvons dans la Bible deux citations concernant la façon de persévérer. La première est de se remettre à Jésus-Christ de tout son coeur, sans aucune réserve. Regardez les paroles de Barnabas adressées à un groupe de nouveaux chrétiens d'Antioche en Syrie.
23 Lorsqu'il fut arrivé, et qu'il eut vu la grâce de Dieu, il s'en réjouit, et il les exhorta tous à rester d'un coeur ferme attachés au Seigneur.
Les mots clés sont "d'un coeur ferme". On se met en tête que l'on va rester attaché au Seigneur quoi qu'il arrive, sans tenir compte de ce que les autres font ou ne font pas. Si les amis ne suivent pas, on le fait quand même! Si la famille ne suit pas, on le fait quand même! C'est ça, un coeur ferme. Continuer avec Dieu.
Voici une autre exhortation de Barnabas et de Paul, adressée à des jeunes chrétiens dans une autre Antioche, celle de Pisidie, que nous trouvons dans ce verset:
22 fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.
Il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu sans traverser des tribulations. La Parole nous décrit le royaume de Dieu de deux manières: le royaume futur (que Jésus va apporter et établir) et le royaume dans lequel nous entrons maintenant. Nous vivons déjà dans le royaume, et c'est à travers beaucoup de tribulations que nous y entrons et que nous y vivons. Vous allez certainement avoir des tensions dans tous les domaines de votre vie. Vous pourriez dire alors: "Pourquoi donc tout cela m'arrive-t-il?" La réponse est la suivante: c'est parce que Dieu vous prépare pour le royaume.
Quelquefois, je pense que nous devrions avertir les gens qui entrent dans le royaume et leur dire qu'il y aura des tribulations et des oppositions. Je trouve que ce n'est pas juste de dire aux nouveaux convertis que tous leurs problèmes vont être résolus dès qu'ils viennent à Jésus, parce que cela ne se passe quasiment jamais ainsi. Bien souvent, des problèmes dont nous n'avions pas conscience auparavant surgissent alors.
La seconde citation sur la persévérance est dans un de mes passages préférés:
27 C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.
Moïse avait grandi en Egypte et était destiné à hériter du trône, car il était le fils de la fille de pharaon. Il avait tout ce que le monde pouvait offrir, instruction, richesses et privilèges sociaux. A l'âge de quarante ans, il a laissé tout cela derrière lui. Il a quitté l'Egypte et a passé les quarante années suivantes à garder des moutons dans le désert. Quelle épreuve pour se former la personnalité!
27 C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.
Nous découvrons l'essence de la persévérance dans ce court verset: voir celui qui est invisible. Comment pouvons-nous voir ce qui est invisible? Quelle faculté nous permet de voir l'invisible? La foi. Car la foi est reliée à l'invisible. La foi, c'est avoir la conviction certaine de choses que l'on ne voit pas. Si vous et moi voulons tenir bon, le monde invisible doit devenir plus réel que le monde visible.
Ma prochaine lettre conclura cette étude sur la persévérance. Pour l'instant, terminons celle-ci en lisant ce verset:
17 Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. 18 Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit.
Dans les deux derniers versets du chapitre suivant, Paul revient sur le même thème en disant: "Car nos légères afflictions du moment..." Si on considère sérieusement ce qu'a traversé Paul, ces paroles devraient suffire à nous arrêter avant de nous plaindre de nos propres afflictions. Il a été battu quatre fois, lapidé une fois, naufragé deux fois et laissé pour mort. Il a enduré la faim, la soif, la nudité et le péril. Et il dit:
"Car nos légères afflictions du moment présent produisent sur nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles."
Ce qui nous permet de "refléter la gloire du Seigneur", c'est la Parole de Dieu. La Bible nous dit que, quand nous lisons la Parole de Dieu, le Saint-Esprit nous révèle la gloire du Seigneur. Nous sommes alors changés pour devenir à l'image de ce que nous voyons. Nous voyons l'invisible à travers la Parole de Dieu. La Parole de Dieu est comme un miroir qui nous montrerait l'invisible. Plus nous y regardons, plus le Saint-Esprit travaille en nous et nous révèle la gloire de Dieu en nous transformant à l'image de ce que nous voyons.
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