L'Eglise : la part du vrai et du faux

Un texte de Derek Prince


Nous venons d'étudier les ministères résidant dans l'église locale, en particulier le ministère d'ancien. Nous avons traité des qualifications, de la nature de ce ministère en général et de ce qu'il exige, en soulignant que les anciens sont les bergers du troupeau et que les brebis sans berger, dans le domaine de l'élevage comme dans celui du spirituel, sont éparpillées, à la merci des bêtes sauvages, sujettes à la maladie et à toutes sortes de problèmes et d'ennuis.

Dans ce chapitre, j'aimerais donner un bref aperçu de la vie quotidienne de l'église locale telle que nous la voyons décrite dans le Nouveau Testament. Il y a quelque temps, j'ai réalisé qu'en tant que prédicateur, j'invitais les gens à entrer, en écoutant mes messages, dans des réalités spirituelles sans leur dire quoi faire une fois qu'ils y étaient entrés.

Je passais toujours en revue les premières expériences qui allaient leur permettre d'entrer dans une nouvelle dimension, et je ne leur donnais aucune instruction pour y vivre une fois parvenus à ce stade. Je crois que c'est l'un des défauts communs à beaucoup de prédicateurs dans bon nombre de domaines de la chrétienté moderne.

Le résultat est que nous avons beaucoup de personnes qui entrent dans une dimension et qui ne savent pas où elles sont, ni comment faire face aux situations, ni même pas pourquoi elles sont là. Aussi j'aimerais parler principalement de la vie quotidienne de l'église locale. Bien entendu, il s'agit simplement de souligner certains principes de fond.

Avant de le faire, regardons rapidement ce que j'appellerais trois expériences initiatiques. Il y a trois expériences qui nous introduisent dans l'église locale et dans la vie chrétienne de chaque jour. Lisons ce que l'Ecriture nous en dit.

Pour commencer, lisons:

37 Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? 38 Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.

Ce verset nous rapporte la question posée par la foule ayant entendu le sermon de Pierre le jour de la Pentecôte. Les gens ont été convaincus et ont réalisé qu'ils étaient pécheurs, qu'ils n'étaient pas réconciliés avec Dieu, que leur vie était mauvaise; ils voulaient connaître ce que Dieu leur demandait de faire pour mettre leur vie en ordre, pour se réconcilier avec lui et se conformer à sa volonté.

Nous allons lire cette question et nous verrons la réponse de Pierre. Je crois que ce dernier a été inspiré par le Saint-Esprit et que, dans cette réponse, il a donné celle de Dieu. Il était le porte-parole à la fois de l'église et de Dieu lui-même.

"Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit."

C'est, selon moi, une réponse claire et complète. Pourtant je pense que, dans la plupart des églises chrétiennes, nous aurions coupé la plus grande partie du discours de Pierre si nous avions dû répondre à cette question. Nous aurions dit: "Repentez-vous et croyez." Si j'étais baptiste, ou pentecôtiste, j'aurais dit: "Nous avons un service de baptême dans deux semaines.

Peut-être souhaitez-vous vous faire baptiser?" Si j'étais dans une église pentecôtiste, j'aurais commencé par me dire: "Il y a une expérience bien plus grande appelée baptême dans le Saint-Esprit, le parler en langues; vous devriez vous y intéresser."

Mais ce n'est pas ainsi que Pierre l'a présenté. Il a présenté un ensemble. Ils ont demandé: "Que ferons-nous?" Il a répondu: "Il faut le tout. Repentez-vous, faites-vous baptiser d'eau, recevez le Saint-Esprit." Selon ce que je lis dans l'Ecriture, ils ont tout fait. La plupart, si ce n'est tout le monde, ont reçu le tout ce même jour.

Cela n'a pas été remis à plus tard. Je crois que la volonté de Dieu et sa réponse à cette question n'ont pas varié d'un pouce. Si le pécheur vient à Dieu et veut recevoir une réponse de sa part en relation avec l'Ecriture donnée par le Saint-Esprit, ce sera la même réponse. Repentez-vous, soyez baptisé d'eau et recevez le Saint-Esprit. C'est la réponse de Dieu.

L'Ecriture insiste bien: "Repentez-vous." La forme grammaticale dans le grec ici signifie "faire une chose une fois pour toutes sans avoir jamais à la répéter". Rien dans le Nouveau Testament ne nous dit qu'il faut nous repentir continuellement. Une personne vivant dans la droiture ne devrait pas avoir à se repentir.

Cependant, si quelqu'un fait continuellement le mal, il vaut mieux qu'il se repente continuellement que de ne pas se repentir du tout; mais ce n'est pas le modèle chrétien. C'est très net et très tranchant en grec. Repentez-vous. C'est tout.

Changez d'état d'esprit. Arrêtez de faire le mal, commencez à faire le bien. Détournez-vous du diable, tournez-vous vers Dieu. Obéissez à Dieu, soumettez-vous à Dieu. Tout cela est inclus dans la repentance. C'est une décision.

De nombreux chrétiens s'imaginent que c'est un sentiment. Ils viennent devant l'autel, essaient de ressentir une émotion et se demandent s'ils l'ont obtenu. Le jour suivant, leur vie leur montre généralement que ce n'était pas cela. Ils ont été mal enseignés.

Il ne s'agit pas de ressentir quelque chose, mais de prendre une décision ferme. La signification littérale de "se repentir", c'est "changer de façon de penser". Arrêtez la vie que vous meniez et commencez une nouvelle vie. Quelqu'un a dit que la repentance était changer sa façon de faire les choses. C'est une assez bonne définition. Si quelqu'un ne change pas sa façon de faire les choses, il peut dire qu'il s'est repenti, mais ce n'est pas vrai.

Ensuite il faut se faire baptiser. L'Ecriture est précise: "Que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission des péchés." Se faire baptiser, au temps de l'Eglise primitive, était le signe officiel que cette personne avait mis sa foi en Jésus-Christ et reçu le pardon des péchés.

Ce n'était pas indispensable pour le pardon, cela indiquait que le pardon des péchés avait été proclamé par cette personne et reconnu par les responsables de l'église. Le baptême est la reconnaissance humaine que cette personne peut légitimement devenir membre de l'Eglise de Jésus-Christ.

Le baptême dans le Saint-Esprit est une reconnaissance divine. C'est un sceau placé sur cette personne comme faisant partie du corps et ces deux sceaux, ces deux reconnaissances doivent venir au début de la vie chrétienne. La personne doit être reconnue par ceux qui sont déjà dans l'église et qui exercent l'autorité par l'acte du baptême d'eau, et elle doit être reconnue par la tête de l'Eglise, par le sceau surnaturel du Saint-Esprit.

Paul dit, dans Ephésiens 1:13-14: "... en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis." En ce sens, le baptême dans le Saint-Esprit est un sceau surnaturel placé sur une personne par la tête du corps, Jésus-Christ qui reconnaît cette personne comme membre.

Je ne veux pas dire que cette personne n'est pas membre si elle n'a pas ce sceau; elle peut être un membre non scellé par Dieu, mais le sceau fait partie de ce que Dieu a prévu dans le Nouveau Testament pour cette personne. Voilà donc ce que Dieu demande: se repentir, se faire baptiser, recevoir le Saint-Esprit (être baptisé dans le Saint-Esprit).

Dans le livre des Actes, vous verrez que tout converti qui proclamait son salut par la foi en Jésus-Christ était baptisé dans les heures qui suivaient sa conversion. Il n'était pas question de reporter. Dans Actes 16, le geôlier de Philippe a été sauvé à minuit et baptisé avant l'aube.

Dans Actes 8, l'eunuque sur la route de Gaza ne pouvait attendre d'achever son voyage. Il a vu de l'eau et a dit: "Voici de l'eau. Qu'est-ce qui empêche que je sois baptisé?" C'est un modèle général du Nouveau Testament et j'attends le temps où l'église y reviendra; en fait, je me rends compte que nous sommes tout prêts d'y revenir.


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