Un Ours sur le Dos
Je n'ai jamais été très motivé pour courir, à moins d'avoir un ballon et que quelqu'un me poursuive, ou alors que je poursuive à mon tour quelqu'un qui lui aussi ait un ballon. Ca c'était agréable pour moi. Les meetings d'athlétisme, par contre, étaient à mon avis un gaspillage de temps.
Vous courez, et il n'y a rien pour attirer votre attention, si ce n'est des douleurs dans vos poumons et dans vos jambes. Malgré cela, notre entraîneur de foot croyait que nous devions tous y participer pour rester en forme pour la saison de foot.
J'ai donc jeté le poids et le disque, et j'ai supporté les courses qui nous étaient demandées, mais pas avec joie. Le pire était les jours de meetings d'athlétisme, quand le "coach" décidait que tous ceux qui n'avaient pas couru lors d'un autre évènement devaient ce jour-là courir les 800 mètres. Aaaugh !
Normalement, nous étions environ une demi-douzaine de notre école, obligés de subir cette punition inhumaine. On n'était pas obligé de regarder la couleur de l'uniforme pour savoir qui nous étions. Nous étions ce petit troupeau à la fin du groupe des coureurs. Le but n'était pas de gagner. Nous évitions de terminer les tout derniers dans la course.
Ce n'était pas trop difficile, parce qu'il y avait souvent un ou deux petits gros avec nous. Nous trottions lentement jusqu'à la fin du cours. Puis, juste à la fin, nous sprintions (enfin nous trottions un peu plus vite) vers l'arrivée, laissant le petit gros derrière nous.
Un jour, mon ami (on l'appelait "Bug" CAD "insecte") m'a confié avant la course : "Aujourd'hui, je vais vraiment courir. Je vais essayer de décrocher une des premières places." J'étais impressionné. Le pistolet donna le départ, et voilà "Bug" parmi les coureurs de tête pour les premiers 200 mètres. "Regardez Bug!" me dis-je, tout émerveillé !
Malheureusement, mon ami ambitieux avait oublié quelque chose d'important : pour courir 800 mètres, il est nécessaire de travailler et de se préparer. "Vouloir" n'est pas suffisant, votre corps doit être préparé. Bug devenait pâle, comme le soleil qui apparaît tardivement en fin d'après-midi, un jour d'hiver. Nous avions une expression pour ce qui lui arrivait : un ours est monté sur son dos !
Bientôt, d'autres concurrents commençaient de dépasser mon ami, qui aspirait l'air violemment, le visage écarlate, quand à mon tour je l'ai dépassé en petites foulées!
Je dirai ceci le concernant : il a terminé la course, mais le tout dernier. Même le petit gros l'a battu.
C'est difficile de courir avec un ours au dos. Un " vieil entraîneur "d'athlétisme plein de sagesse nous donne ce conseil :
J'ai remarqué qu'il y avait quelques ours qui me ralentissent dans ma course pour le Seigneur. L'un d'eux est la tendance que j'ai à avoir de l'appréhension, lorsque que je dois faire certaines choses. Par exemple, une semaine d'enseignement, des messages à préparer pour un camp de jeunes, un article que je dois écrire, et tout ce travail qui reste assez longtemps sur mon bureau avant que je ne puisse m'en occuper. (Vous le reconnaissez facilement, parce qu'il est là depuis tellement longtemps qu'il y a de petites feuilles vertes qui y poussent).
Je m'affole, et puis je le fais. Ensuite, je pense : "Ce n'était pas si mal que cela ! ., C'était même assez enthousiasmant. Pourquoi le redoutais-je ?" N'aie pas peur, David ! "Aide-moi Seigneur par ton Esprit." N'ayez pas peur! Anticipez avec joie ces occasions que le Seigneur vous donne.
Avez-vous des ours qui vous ralentissent dans votre course pour le Seigneur ? Une attitude pleine de doute ? Une langue qui n'arrête pas de critiquer ? Une vie vécue et centrée jour après jour sur vous-même ? Les soucis et la frustration qui remplacent la joie? Une recherche constante pour accomplir quelque chose d'éclatant qui puisse vous rendre heureux, et qui en réalité vous fait oublier les petites joies de tous les jours ? Un péché caché ? Une paresse en ce qui concerne la prière et l'étude de la Parole ?
Courir pour gagner !
Mettez de côté ces poids. Vous ne pouvez pas courir dans cet état, comme vous êtes ! Demandez donc au Seigneur qu'il vous donne le pouvoir de vaincre ces penchants, de ne plus vivre avec ce grand ours sur votre dos. Il ne descendra pas de son plein gré. Chaque jour, vous devez prendre la décision de le faire descendre de votre dos, et de l'obliger ainsi à vous quitter, et ce, jusqu'au moment effectif où il vous quittera, et ira " grimper " sur le dos d'un autre.
Cela s'appelle la maîtrise de soi, et c'est un des fruits qui résulte d'une vie remplie de l'Esprit Saint. Le but de ce cours n'a pas seulement comme objectif de vous éviter de perdre, mais de vous inciter à :
crie Paul " l'entraîneur " . Nous sommes motivés, parce que nous regardons le Seigneur Jésus chaque jour.
Nous voulons gagner. Nous ne courons pas seulement pour battre les moins rapides !