Le Sultan de Moimoi

Un texte de David Porter

La masse informe dormait sur un hamac de soie, entourée de serviteurs et de belles épouses (les siennes).

Ses yeux s'ouvrirent un peu et un serviteur se pencha pour entendre ce que ce gros tas de graisse demandait, puis il dit aux autres : « De l'air ! » Deux serviteurs se précipitèrent à son service en agitant de grandes feuilles de palmier pour brasser l'air autour du malheureux sultan. La transpiration ruinait la perfection de la vie, vous voyez.

Quelques minutes plus tard les yeux se rouvrirent à moitié et le serviteur mit l'oreille près du visage du roi. Puis le serviteur commanda « nourriture ! » et deux des femmes coururent à ses cotés et commencèrent à mettre des raisins (sans pépins) dans la bouche royale.

La tête allongée sur le hamac a pu mâcher et même avaler sans aucune gêne.

Pourtant, l'effort lui déplaisait parce qu'il croyait que son état royal lui donnait le droit à une vie de paix, de joie et d'harmonie, parfaite. Il accomplissait tout cela en dormant la plupart du temps, se réveillant de temps à autre pour manger.

Son plus grand problème dans la vie était quand les serviteurs et les épouses devaient l'aider à lever son corps énorme pour aller au petit coin royal. S'il avait pu rester continuellement sur le hamac, la vie aurait été parfaite.

Je soupçonne que certains chrétiens ressemblent au Sultan de Moimoi.

Nous lisons des bénédictions de la paix et la joie dans la Parole et nous ouvrons lentement la bouche pour que le Seigneur puisse nous nourrir. Des problèmes ? Épreuves ? Des buts dans la vie? Le travail? Non, merci. Je profite de la paix et la joie du Seigneur.

Mais, quand leur allégresse pousse les ailes pour s'envoler en face des difficultés ils se fâchent avec Dieu. « Je croyais que vous m'aviez promis la joie ! » boudent-ils.

Je me demande de plus en plus si nous n'avons pas besoin d'être proactif au lieu d'être réactif devant les promesses de Dieu. Nous voyons ce que Dieu a promis.

11 Tu me feras connaître le sentier de la vie; Il y a d'abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite.

Nous ouvrons d'une manière léthargique la bouche et nous disons : « Me voici. Répands-les sur moi. »

Pourtant notre seule expérience de joie est quand nous réagissons à quelque chose qui nous rend joyeux. Et puisque la vie nous présente des expériences qui sont moins que joyeuses, nous vivons une grande partie de notre vie dans la misère, fâchés parce que Dieu ne nous a pas donné la vie qu'il nous avait promise.

Dieu, a-t-il échoué ou avons-nous besoin de nous relever de notre hamac, d'arrêter de dépendre des autres et de saisir des deux mains la joie que Dieu a mise devant nous ? Les promesses de Dieu sont pour ceux qui sont proactifs, ceux qui les cherchent. Qui le cherchent ! « Chercher » c'est une bonne expression biblique, n'est-ce pas ?

Dieu, est-il perdu ? Non, mais souvent je le suis, moi. Je dois remettre mon âme au point pour chercher ma joie en lui, même au milieu des épreuves.

La joie n'est pas automatique. Nous devons nous relever de notre hamac. Savez-vous qu'il y avait tout un groupe de serviteurs dans le temple de Dieu qui avaient le devoir d'être joyeux devant le Seigneur ? Le boulot d'être joyeux !

16 Et David dit aux chefs des Lévites de disposer leurs frères les chantres avec des instruments de musique, des luths, des harpes et des cymbales, qu'ils devaient faire retentir de sons éclatants en signe de réjouissance.

Une version dit qu'ils devaient lever leurs voix avec joie.

Que pensez-vous qu'ils faisaient les jours où ils n'avaient pas envie de chanter avec joie ? Le commandement n'était pas seulement de chanter mais de le faire avec joie.

A mon avis, ils pensaient aux promesses de Dieu, et la joie commençait, au moins un peu (1 Pi. 1 :8). Peut-être qu'ils ont pensé aux frères et soeurs qui leur étaient précieux et la joie augmentait (1 Thessa. 2 :19, 20 ; 3 :9) S'ils avaient vécu après la Croix de Jésus ils auraient pensé à Jésus et à ce qu'il avait fait pour eux—le pardon, la nouvelle vie, nous faisons partie de la famille de Dieu, etc.—et ils auraient eu du mal à contenir leur joie.

Même dans leurs épreuves ils se seraient réjouis parce qu'ils savaient que Dieu utilisait des épreuves pour les rendre plus comme Lui et pour les aider à grandir en Christ (Jacques 1 :2 ; 1 Pi. 4 :13). Ils auraient crié de joie en se souvenant du fait qu'il réponde à leurs prières et qu'il les aide, même quand la situation est difficile.

Ils auraient adoré Dieu avec l'aide du Saint-Esprit parce que l'Esprit fait pousser la joie en nous (Rom. 14 :17 ; 15 :13) Enfin, cette joie est une des preuves qui règne en nous et que nous devenons comme lui. (Gal. 5 :22)

Et si tout cela n'a pas renouvelé leur joie, ils auraient pu penser à cette joie au-delà de notre imagination qui nous attends après cette vie ici (Jude 1 :24). Dieu lui-même est notre joie (Ps. 43 :4)

Quelle vie! Motivé par l'amour et la joie. La joie nous rend généreux (2 Cor. 8 :2). J'imagine que l'absence de joie nous rend avare.

Paul s'est trouvé au fond d'une prison romaine, mais il dit sept fois dans une petite lettre à l'Eglise de Philippes de se réjouir, d'être joyeux. (Phil. 1 :18 ; 2 :17, 18 ; 2 :28 ; 3 :1 ; 4 :4, 10) Je crois qu'il creusait profondément afin de continuer d'expérimenter la joie qu'il avait reçu comme héritage suite à la résurrection de son Frère Aîné.

« Malheur à moi » dites-vous de votre place dans le hamac. Levez-vous ! Allez poursuivre la joie. Vous la trouverez en Dieu, lui-même, et vous Le trouverez si vous le cherchez de tout coeur.

Hmm...
« ... la joie est la vie excessive, le débordement de ce qui ne se contient pas dans une seule personne.” Eugene Peterson (introduction aux Philippiens, le Message)

Photo de David Porter
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