Le mort ambulant
Je n'ai pas dû faire face à la mort quand j'étais petit.
Le premier décès dans notre famille dont je me souvienne est celui de mon arrière grand-mère qui est morte au jeune âge de 101 ans. J'avais 16 ans.
Avant cela, les rencontres les plus difficiles que j'ai faites avec la faucheuse c'est quand nos animaux domestiques sont morts. Pierrot la perruche en faisait partie, un oiseau qui nous était cher. Maman la laissait même sortir de sa cage pour virevolter dans la pièce.
Pierrot pouvait parler un peu, et si vous frappiez dans vos mains, il volait à votre épaule, et parfois même mettait quelques graines pour oiseaux dans votre oreille.
Un jour, alors que maman donnait une fessée à mon petit frère, l'oiseau l'a attaquée en piqué. Nous, les enfants, nous aurions dû l'équiper avec des petites bombes pour nous défendre !
Mais un jour je sortais de la maison et je ne le voyais pas, il a essayé de me suivre et s'est cogné contre la porte qui s'ouvrait. Adieu, Pierrot.
Ca, c'était dur pour un petit garçon et j'ai même prié pour une résurrection, mais la mort fait partie intégrale de la vie, et même les petits l'apprennent.
Depuis ces jours-là, la mort a visité plusieurs personnes que j'aime beaucoup. Honnêtement, je ne peux pas dire que je suis tout à fait en paix avec cette idée. Ca fait toujours mal. La mort met fin aux relations qui, pour moi, sont des trésors, au moins jusqu'à ce que nous voyions la personne de nouveau au ciel.
Les souvenirs sont puissants et importants, mais ils ne peuvent pas tout à fait combler le vide.
Mort ... vivant
J'ai découvert un principe puissant dans ma vie spirituelle—je ne peux pas vivre si je ne meurs pas. En principe, je mets en oeuvre tout mon pouvoir pour éviter « la mort », parce qu'elle fait mal et qu'elle met fin à ma force et à ma suffisance. Mais la mort suivie par la résurrection m'emmène dans une autre dimension, la dimension de la puissance de Dieu. Quand je suis capable de faire quelque chose sans Dieu, je fais de mon mieux. Mais la foi et la résurrection me projettent un pas au-delà de ce que je suis capable de faire par moi-même.
Isaac était l'être le plus important dans la vie d'Abraham, après Dieu. Le Seigneur avait promis de bénir le monde entier à travers Isaac. Puis un jour, Dieu a secoué le monde d'Abraham en demandant la vie d'Isaac.
Le vieux ne comprenait pas, mais il savait qu'il avait la promesse de Dieu pour cet enfant, alors il l'a mis sur l'autel du sacrifice. Juste avant qu'il ne plonge le couteau dans la poitrine du jeune homme, Dieu l'a arrêté. Mais dans le coeur d'Abraham l'acte avait déjà été fait. Isaac était mort et Dieu lui avait redonné la vie.
N'oubliez jamais : Quand Isaac est assis sur le trône de notre vie, il est une idole, même s'il nous est venu par un miracle de Dieu. Mais quand Isaac est sur l'autel de sacrifice, il est une bénédiction—et pour nous et pour le monde.
Je me souviens quand le Seigneur m'a demandé mes enfants. Nous avions servi quatre ans en Europe, et nous nous préparions à revenir des USA au Luxembourg pour encore quatre ans.
Dans mon coeur, je pensais que les quatre années suivantes finiraient mon service en Europe, parce que nos enfants commenceraient à quitter la maison après cela, et je ne pouvais pas m'imaginer ici pendant que mes enfants se trouveraient là-bas.
Puis un soir, le Seigneur m'a défié, d'une manière qui a secoué mon âme, de le mettre à la première place de ma vie. Dans un moment de « mort » je lui ai dit : « Seigneur, je ne le peux pas. Je ne suis pas assez fort,; si Tu me donnes la force (la vie), je resterai ici aussi longtemps que Tu me le demanderas. Mais à la minute où cette force ne sera plus là, je m'en irai. »
Je cours, avec la force que le Seigneur m'a donnée cette nuit-là, depuis 22 ans maintenant. Et les enfants ? Dieu les a bénis abondamment, et ils m'ont donné beaucoup de joie, probablement encore plus que si je pouvais les voir tous les jours, comme je le désire.
Quand nous mourons à notre volonté, nous confiant en Dieu en Lui demandant de garder sa promesse, nous revivons dans ses forces. Tant de fois, nous croyons que nos rêves et nos espoirs sont finis, mais ils passent simplement par ce processus de mort/vie.
Il me semble qu'à un moment donné presque chaque chose qui valait la peine que je m'y attache a rencontré un instant où elle semblait mourir. Puis j'ai regardé vers le Seigneur, et Il lui a donné vie.
C'est le principe de la Croix. Le jour qui a semblé être le plus triste, sans espoir, dans l'histoire parait être celui où le Fils de Vie a rendu son dernier souffle sur la Croix. Vendredi ... mais comme quelqu'un a bien dit : « le dimanche vient ! »
Pour Dieu, la vie suit la mort. C'est pour cela que la repentance précède la nouvelle naissance. Le principe de la Croix imprègne tout ce qu'il fait.
Peut-être que vous avez pris le deuil pour un « mort ». Ne soyez pas trop pressé de déclarer que l'affaire est finie. Il se peut qu'il y ait quelque chose qui germe sous le sol.
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Hummm...
« Un grand empêchement est le manque d'un besoin. Si Dieu vous bénit avec un besoin, il vous bénira avec la foi, et la foi travaille le meilleur quand le besoin est vraiment désespéré. » Watchman Nee