Embarrassé des bisous de maman

Un texte de David Porter

Les petits garçons pleurent souvent auprès de maman aux moindres bobos comme prétextes pour avoir un peu de réconfort maternel. Mais, en grandissant, pleurnicher chez maman est un faux pas social gigantesque.

Je crois que j'avais dix-huit ans quand nous jouions au football américain dans la classe d'éducation physique, la dernière période de la journée. Je ne sais pas où était passé le prof mais j'avais repéré ma maman attendant dans la voiture sur un parking tout près pour me prendre après l'école.

A un moment donné, j'ai couru pour essayer de réceptionner une passe du lanceur, mais le ballon est passé au-dessus de ma tête. J'ai sauté sans succès, mais en revenant au sol je me suis atterri d'un mauvais angle, le poids de tout mon corps sur mon genou.

Et celui-ci s'est plié dans le mauvais sens—une hyper-extension.

Je suis resté un peu de temps par terre, me tordant d'une terrible douleur. Mais même dans ma souffrance j'ai remarqué que maman était sortie de la voiture, se tenant là, un regard soucieux au visage. « Aidez-moi à me relever » j'ai dit aux copains. Certains croyaient qu'il fallait attendre encore, au cas où ce soit sérieux. Ma réponse les a fait taire : « Ma maman est là ».

Bien que j'aie eu un mal terrible, la honte que j'aurais eu si ma mère était venue me pouponner devant tous les autres garçons m'aurait peiné dix fois plus. Hep, faut être un homme ! Urrr ! Urrr! Urrr!

On n'a plus besoin de maman ?

Qu'y a-t-il dans notre ADN qui nous fait penser que nous pouvons vivre sans l'aide des autres ? On n'a plus besoin de maman. Nous sommes comme cela même avec Dieu. Mais savez-vous quoi ? Après toutes nos bravades et nos vantardises quelque part, quelque temps, chacun de nous, nous nous trouvons gémissant, pleurant, ayant désespérément besoin de réconfort.

Il y avait une fois, un homme parmi les hommes—du genre dur à cuire. Ce gars-là, woah ! Naufragé trois fois, largué en prison plusieurs fois, battu par des foules enragées, il rebondissait comme un boomerang.

Rocky et le Terminateur ensemble n'avaient pas son courage (parce que lui a existé mais eux sont une invention de l'imagination). Puis Paul a rencontré quelque chose de trop grand pour lui. Il ne nous a pas dit ce que c'était, mais il nous a parlé de combat—un combat qu'il a perdu. Bon, il a gagné en réalité.

« A cause de l'extravagance de ces révélations et pour que je n'aie pas les chevilles gonflées, il m'a été donné un handicap pour que je sois constamment conscient de mes limites. L'ange de Satan fit de son mieux, mais ce qu'il a fait, surtout, fut de me faire tomber à genoux. Là, il n'y avait pas de danger de me promener comme un grand ! Au début je ne crus pas que cela fut un don et j'ai supplié le Seigneur de me l'ôter. J'ai fait cela trois fois et puis il m'a dit :

'' Ma grâce est suffisante ; elle est tout ce dont tu as besoin. Ma force atteint sa plénitude dans ta faiblesse. ''

« Après avoir entendu cela, je ne résistai plus. J'ai arrêté de faire une fixation sur mon handicap et j'ai commencé à comprendre le don. C'était une forme de secours de Christ qui entrait dans ma faiblesse. Maintenant, je ne m'en fais pas trop pour mes faiblesses. J'y fais face avec bonne humeur, ces limites qui m'aident à avoir la propre mesure de moi-même—abus, accidents, opposition, mauvaise chance. Je laisse le Christ prendre contrôle ! Alors, plus je deviens faible, plus je deviens fort. » (2 Corinthiens 12:7-10, traduit du paraphrase anglais The Message).

Vous voyez, ce vieux dur a crié trois fois au secours. Dieu a dû le réconforter et il n'en eut pas honte. Enfin, il a dit qu'avec le soutien qu'il recevait dans des situations pareilles il pouvait, à son tour, réconforter tous ceux qui faisaient face à ces mêmes épreuves. (2 Cor. 1)

N'ayez pas peur de montrer vos faiblesses. Demandez l'aide de Dieu et de son peuple.

Eh, mesdames, ne vous faites pas de soucis. Ces ados orgueilleux deviennent de vieux pleurnichons. Nous surmontons notre orgueil dans ce domaine, au moins en ce qui vous concerne. Il m'arrive d'essayer de susciter de la pitié chez ma femme en passant mes petits bobos en revue—surtout quand elle me dit qu'il est temps de couper l'herbe.

Hummm...

« Si Dieu nous permet d'échouer, ce n'est pas une punition mais simplement une partie du processus dont Dieu se sert pour modeler qui nous sommes , ces hommes et femmes qui voudraient saisir chaque moment divin, mais qui doivent être disposés à accepter l'échec comme faisant partie de la vie. » Erwin McManus

APPEL A TEMOINS

Après être devenu chrétien(ne), vous vous êtes éloigné(e) du Seigneur et/ou de l'église pendant un certain temps, ou vous avez pris une mauvaise décision qui a eu de graves conséquences. Vous souhaitez que votre expérience malheureuse soit utile à d'autres. Merci de m'écrire à l'adresse mail suivante : 7aline@laposte.net (objet : témoignage), que vous ayez juste quelques remarques ou que vous souhaitiez rendre un témoignage complet. Je vous recontacterai ensuite (par téléphone si vous le souhaitez). Cela paraîtra dans des revues chrétiennes et/ou dans un livre. MERCI D'AVANCE POUR VOTRE PRECIEUSE COLLABORATION !

Aline (une soeur de l'église de Nancy)

Photo de David Porter
Pasteur
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