Marchons dans la sanctification

Un texte de Daniel Vindigni

Si nous examinons de près le thème qui fait l'objet de notre titre, nous pouvons noter qu'au regard de la pensée Biblique, la notion de consécration est beaucoup plus présente dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau. Les mots "consacré" ou "consécration" sont même pratiquement absents du vocabulaire du Nouveau Testament. 

En revanche, la notion de sanctification est plus présente et plus forte dans la Nouvelle Alliance, ce qui lui confère une place de haute importance. Bien que Dieu dise à Son serviteur, Moïse : « Parle à toute l'assemblée des enfants d'Israël, et tu leur diras : Soyez saints, car Je suis saint, Moi, l'Eternel, votre Dieu » (Lé.19:2), la Loi, par son caractère rituel, fait sans aucun doute plus état de consécration que de sanctification. Cela est dû au fait que la voie de la perfection, par le pardon total des péchés, n'était pas ouverte.

Avant d'établir la différence entre les mots consécration et sanctification, je voudrais insister sur le fait que, dans le Nouveau Testament, consécration et sanctification sont indissociables. A la lecture des Evangiles, il devient clair pour nous que la vraie consécration doit s'établir sur les bases d'une vie sanctifiée. Chose qui, nous devons le reconnaître, n'apparaît pas avec évidence dans le contexte Ancien-Testamentaire. 

C'est par la victoire du sang de Jésus répandu à Golgotha, que la vraie sanctification devient possible. Depuis 2000 ans, nous avons bien plus de puissance pour vivre en sainteté de vie que les enfants d'Israël du temps de la Loi. Pour confirmer cette évidence, il suffit de constater que les Hommes de Dieu des Premières Alliances ont commis beaucoup plus d'erreurs et de fautes que ceux du Nouveau Testament. Si nous comparons les vies de Paul, Pierre, Luc, Etienne et d'autres, nous constatons que leur ministère n'a pas été entaché, comme ont pu l'être ceux de Noé (Ge.19:33), David (2 Sa.11), Salomon (1 Ro.11:3) et d'autres. Nous ne voyons pas non plus Jean commettre de fautes graves. Il déclarera même : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu » (1Jn.3:9).

Certains exégètes de la Bible ont, au vu de cette constatation, avancé le fait que le Nouveau Testament ne pouvait être le prolongement de l'Ancien, à cause de son caractère "trop pur". Les hommes de Dieu, avant la venue de Jésus, nous sont souvent présentés comme des hommes puissants, mais faillibles et soumis à leurs impulsions charnelles. Alors que les disciples et apôtres de Jésus font la démonstration d'une vie empreinte de sanctification et de sainteté. Ils semblent presque vivre dans un monde idyllique. L'explication de cette différence réside dans le fait qu'après la venue de Jésus, la puissance du Saint-Esprit a été répandue sur tous.

Photo de Daniel Vindigni
Pasteur, évangéliste et enseignant
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