Vos ennemis ne sont pas obligés d'être nos ennemis
Vos amis ne sont pas obligés d'être mes amis et vos ennemis ne sont pas obligés d'être mes ennemis. C'est une règle importante à respecter, spécialement dans le cadre du ministère !
Quelqu'un nous écrivait dernièrement : « Chers Claude et Julia, J'apprécie votre ministère et vais continuer à en profiter par la lecture des livres, brochures et l'écoute des CD. Mon pasteur aurait bien aimé vous inviter, mais il a vu que vous travaillez de ci de là avec des ministères qu'il n'apprécie pas et ça le refroidi. Il s'interroge. Que puis-je lui dire pour le rassurer ? »
Cette question était directe et honnête et nous permettait d'expliquer des choses mal comprises vis à vis des ministères itinérants, qui forment le contenu de cet article.
La première est que si tous nous ne travaillons qu'avec des gens avec qui on est d'accord sur tout on ne travaillera plus avec personne. Ensuite, si l'on n'est ami qu'avec ceux qui vont toujours dans notre sens, dans le ministère ou autre, on aura bien vite plus d'amis. Je m'en suis rendu compte à un moment où j'avais tendance à couper les ponts avec tous ceux qui me dérangeaient quelque part. Et ces dernières années j'ai intentionnellement renoué avec des ministères avec qui j'étais ami auparavant et avec qui nous avions eu de sérieux accrochages.
Je ne suis pas d'accord sur tout avec eux, mais je suis capable de reconnaître le don de Dieu en eux et la bénédiction qui les accompagne dans ces domaines où Dieu les a oints. Beaucoup de pasteurs n'ont plus d'amis aujourd'hui parce qu'ils ont rayé de la liste tous ceux qui ne voient pas comme eux (d'autres n'ont même plus de femme à cause de cela). Imposer à un ministère itinérant « si tu viens chez moi tu va pas chez l'autre » ou « tu ne parle plus à un tel et un tel » c'est d'un côté essayer de le manipuler, d'un autre de tuer son ministère.
C'est comme cela qu'a démarré la première guerre mondiale. Deux pays se sont retrouvés en conflit. Plusieurs autres nations qui avaient passé une alliance avec l'un ou l'autre de ces pays sont alors entrées en guerre alors même qu'elles n'avaient pas de raisons personnelles pour le faire. On connaît le résultat.
Il en est souvent de même au sein du corps de Christ : on se retrouve fâché avec des gens, que l'on ne connaît même pas et qui ne nous ont rien fait, parce que quelqu'un qu'on connaît est fâché avec eux. Ce qui propage des conflit bénins à un niveau qu'ils n'auraient jamais du atteindre.
Si nous nous fâchons avec tous les gens qui sont fâchés avec leur pasteur ou tous les pasteurs qui sont fâchés avec des gens nous allons nous retrouver fâchés avec les trois quart du Corps de Christ. Nous faisons donc en sorte d'éviter de faire des alliances qui nous lient et détruisent le Corps de Christ. Bref vos amis ne sont pas obligé d'être nos amis et vos ennemis ne sont pas obligés d'être nos ennemis.
Quand nous visitons les églises avec Julia nous n'essayons de manipuler, ni d'humilier personne. Nous y veillons même fermement. Si l'offrande est bonne c'est super, si elle ne l'est pas nous ne disons rien et ne demandons rien de plus. On ne profite de personne ! Nous ne canardons pas les gens de messages accusateurs et incendiaires. Nous cherchons ce qui construit. Nous essayons juste de bénir dans la soumission à ceux qui nous accueillent.
Bref, nous ne faisons pas de mal aux églises qui nous reçoivent. Il faut aussi qu'en face on ne cherche pas à décider à notre place qui doivent être nos amis et qui ne doivent pas l'être. Il faut que ça marche dans les deux sens ! C'est à prendre ou à laisser.