Reflexions sur le mariage et la destinée

Un texte de Claude & Julia Payan

Une chose qui est souvent demandée aux conjoints au moment de la célébration de leur mariage peut être, selon ce que l'on veut dire par là, des plus discutables :
« Acceptez-vous de l'épouser pour le meilleur ET POUR LE PIRE ? »
Si ce pire concerne les épreuves de la vie contre lesquelles on est supposés se tenir ensemble, oui cette question a un sens.
Maintenant, si le pire concerne le pire que l'on va faire vivre à l'autre ou que l'autre va nous faire vivre par son comportement... la réponse devrait être : NON !
 

Un mariage n'est pas quelque chose que l'on fait motivé par le regard des autres, sous une pression quelconque ou pour faire plaisir à tante Agate, mais motivé par l'amour que l'on ressent pour une personne en particulier.

C'est le désir de rendre le plus possible public cet amour, ainsi que notre foi en Dieu qui motive cette démarche.
La foi n'est pas quelque chose qui s'impose, mais n'est certainement pas quelque chose qui se cache ou dont on doit avoir honte. Bien au contraire !
Dans l'épître aux Ephésiens, chapitre 2 verset 10, il nous dit que Dieu a préparé, pour chacun de nous, des oeuvres d'avance afin que nous les pratiquions.

Cela signifie, en d'autres termes, que nous avons tous une destinée !
Dieu a prévu, avant même que nous soyons nés, une destinée pour chacun de nous. Le Psaume 139 : 16 nous dit :

16 Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; Et sur ton livre étaient tous inscrits Les jours qui m'étaient destinés, Avant qu'aucun d'eux existât.

Cela ne veut pas dire que tous les jours que l'on se retrouve à vivre sont ceux qui nous étaient destinés. Personne n'y arrive totalement.
Nous déraillons tous régulièrement par rapport à notre destinée divine. Mais, la bonne nouvelle, c'est qu'il n'est jamais trop tard pour se remettre sur les rails.

Il est important ici-bas d'apprendre à faire de plus en plus les bons choix qui vont nous permettre de vivre de plus en plus les jours qui nous étaient destinés.

Dans notre destinée, il y a les oeuvres que nous sommes appelés à accomplir pendant notre temps sur cette terre et il y a aussi des rencontres que l'on est appelé à faire. Des rencontres qui vont chambouler notre vie.
On est tous conscient du fait que certaines rencontres ont participé à nous aider à nous affermir dans notre vie et identité.
Il y en a d'autres par contre, avec le recul, on se dit qu'on s'en serait bien passé...

Mais s'il y a une rencontre qui est des plus importantes à faire dans le plan de Dieu, c'est bien celle de la personne qui doit partager notre vie.
Maintenant, on peut rencontrer la meilleure personne au monde, celle qui est faite sur mesure pour nous, mais cela ne signifie pas que, dès lors, on n'a rien à faire pour que notre relation se développe et s'affermisse.

Il va falloir être pour cette personne un sujet de joie et de bénédiction, pas seulement le jour du mariage, mais encore plus après.
Il va falloir rester pour elle le même cadeau qu'elle reçoit en ce jour de mariage.
Il y a en effet des personnes qui font toutes sortes d'efforts avant d'être mariées, puis après c'est un peu comme s'ils avaient eu ce qu'ils voulaient et ils se relâchent pour les vingt années à venir.

Dieu dit à Jérémie le prophète, lorsqu'Il l'appelle à Le servir (encore un verset sur la destinée) :

5 Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi Prophète des nations.

Le texte littéral dit : « Je t'avais donné prophète... pour les nations ».
Il en est de même pour chacun de nous, nous avons été donnés à ce monde comme un cadeau pour l'aider et le rendre meilleur.
Vous rendez-vous compte ? Vous êtes UN CADEAU pour le monde, pour votre église !
Vous êtes un cadeau pour la personne que vous décidez d'épouser !
Vous lui êtes donné pour lui simplifier la vie, pour la soulager, pour la mettre en valeur, etc., et non pour lui compliquer la vie.
Il faut essayer seulement de ne pas devenir, comme c'est parfois le cas, un « cadeau empoisonné ».

Pour le meilleur ET... POUR LE PIRE ???

Une chose qui est souvent demandée aux conjoints au moment de la célébration de leur mariage peut être, selon ce que l'on veut dire par là, des plus discutables :
« Acceptez-vous de l'épouser pour le meilleur ET POUR LE PIRE ? »
Si ce pire concerne la maladie ou les épreuves de la vie contre lesquelles on est supposés se tenir ensemble, oui cette question a un sens.
Maintenant, si le pire concerne le pire que l'on va faire vivre à l'autre ou que l'autre va nous faire vivre par son comportement... la réponse devrait être : NON !
Dieu peut nous avoir donné un merveilleux conjoint, mais si on le traite irrespectueusement et qu'on lui fait vivre le pire au lieu du meilleur, il est logique qu'on finisse un jour par le perdre.

Parenthèse sur le divorce

Ce que je vais partager n'est pas contradictoire à mon développement, il en est complémentaire.
En temps que chrétien, je ne suis pas pour banaliser le principe du divorce, cela va de soi, mais je ne suis pas non plus pour juger les gens divorcés.
On ne sait pas en effet ce que les gens vivent ou ont été amenés à vivre avec les années, et on ne sait pas comment on aurait réagi à leur place et ce que l'on aurait supporté.

Je me suis trouvé dans des mariages où la prédication avait de quoi mettre mal à l'aise tous les gens divorcés de l'assistance ou qui avaient vécu une expérience douloureuse dans le mariage.
Je ne voyais pas comment, à travers une telle prédication, croyants et non-croyants pouvaient comprendre que Dieu avait de la compassion pour eux face à leurs douleurs et leurs échecs.

Ce n'est pas comme cela que je conçois le rôle d'un pasteur. On peut ne pas approuver le principe du divorce dans quatre-vingt pour cent des cas tout en prêchant que Jésus n'est pas venu condamner le monde, mais le sauver.
A plus forte raison n'est-Il pas venu condamner Ses enfants qui passent par là, mais les relever.
Et nous connaissons tous des situations où le divorce est ce qui pouvait arriver de mieux à certaines personnes tant elles ont été blessées, trompées et humiliées.

Jésus a dit au sujet du Sabbat, alors que les Pharisiens reprochaient à Ses disciples d'arracher des épis de blé pour les manger le jour du Sabbat, que celui-ci avait été fait pour l'homme et non l'homme pour le Sabbat (Marc 2 : 23 à 28).

Cela signifie que la loi du Sabbat n'avait pas été établie par Dieu pour que l'on en fasse un commandement d'une rigidité telle que l'on en arrive à ce que l'homme soit asservi au sabbat, qu'il soit toujours dans la crainte d'en avoir fait trop ce jour-là, etc., au lieu que le Sabbat serve l'homme, le soulage et le libère.
Il en est de même avec tout commandement de l'Ecriture... et donc en ce qui concerne les paroles de Jésus vis-à-vis du mariage et du divorce. La lettre tue et l'Esprit seul vivifie !

L'homme n'a pas été créé pour le mariage, dans le sens qu'il n'est pas supposé devenir un captif du mariage, un esclave du mariage quelles que soient les situations qu'il se retrouverait à vivre, mais c'est le mariage qui a été créé pour l'homme pour participer à son bonheur et son épanouissement.
Y avez-vous déjà pensé sous cet angle ?

En d'autres termes : Dieu ne nous condamne pas au mariage !
Ce n'est pas une punition que d'être marié !
Quand, pour certaines raisons, ce que l'on vit dans ce cadre-là est devenu comme une punition, des questions doivent se poser.
Et les réponses ne consistent pas à continuer à faire comme si de rien n'était pour sauver les apparences.
Je referme la parenthèse, qui me semble avoir sa place ici pour équilibrer mon message. Beaucoup plus serait à dire sur le sujet. Un message est consacré à ce sujet sur mon site, section « Messages écrits ».
Revenons à nos « moutons ».

Une « alliance » !

L'idée du mariage, ce n'est pas de finir par supporter et être supporté par quelqu'un, c'est celle d'une grande aventure dans laquelle on va grandir, combattre ensemble et s'amuser aussi ensemble.
Un mariage est une alliance que l'on passe avec une personne, mais aussi devant Dieu. Une alliance comporte des closes.
On s'engage l'un à l'égard de l'autre. On s'engage à quoi ? On s'engage à être un secours pour l'autre, un soutien et une aide.
On s'engage à devenir meilleur avec les années, au lieu de devenir pire.

Pourquoi un mariage devrait-il être obligatoirement une chose qui empire avec les années ?
Cela ne peut-il pas être, au contraire, une chose qui s'améliore de jour en jour, d'année en année ?
Pourquoi, avec les années, devrait-on moins aimer l'autre ? Ne peut-on pas, au contraire, l'aimer plus ?
Avec l'aide, la sagesse et l'amour de Dieu dans notre coeur, c'est possible... si les deux le désirent, bien sûr !!! Car la Bible dit que ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.
Dans le couple nous sommes appelés, avec les années, à...

GARDER LA PASSION INTACTE !

Quand j'entends comment des conjoints se parlent parfois, vous voyez que la passion n'est plus là.
Pourtant, ce qui est prévu dans le plan de Dieu, c'est que ce soit encore mieux après qu'avant.
Jésus a changé l'eau en vin aux noces de Cana, car le vin s'est mis à manquer. L'intendant s'est rendu compte que le vin servi en dernier (le vin du miracle), contrairement aux usages habituels, était meilleur que celui servi en premier.
Et c'est un principe pour Dieu : Dieu garde le meilleur pour la fin !

Il veut nous renouveler, renouveler notre être intérieur, ainsi que notre relation « pendant la marche » !
Il veut que ce soit encore meilleur après qu'avant, contrairement à ce que veut nous faire croire ce monde.

« Bénir ! »

Lors d'un mariage, on bénit les mariés. De ce fait, on est supposé leur montrer une voie : celle de se bénir l'un et l'autre tout au long de leur vie commune.
« Bénir » signifie prononcer, avec foi, des paroles positives sur une personne. Si cette personne les reçoit aussi avec foi, il va lui être fait selon ces paroles.
La Bible attache beaucoup d'importance à la qualité des paroles qui sortent de notre bouche. Elle va jusqu'à dire :

21 La mort et la vie sont au pouvoir de la langue; Quiconque l'aime en mangera les fruits.

La manière dont on prend l'habitude de parler à l'autre avec les années va définir son épanouissement ou au contraire l'affaiblissement de notre relation.
Voyez-vous, comme disait quelqu'un : il y a en chaque homme, un roi et un fou ; et en chaque femme, une reine et une folle.
Lorsque je me lève le matin ma femme commence à parler au fou, je vais être conditionné à me comporter de plus en plus comme un fou.
Si par contre elle parle au roi, je vais avoir envie de plus en plus de me comporter comme un roi et de la traiter comme une reine.
Et vice versa : chaque matin j'ai le choix, parler à la reine et mettre en évidence ses qualités ou parler à la folle et mettre en évidence ses défauts.
Le rapport de nombreux couple, pendant des années, consiste en ce que le fou parle à la folle.

Les reproches continus et les critiques brisent une personne en peu de temps et brisent une relation.
Ca vaut le coup de partager ce message avec votre conjoint et de lui demander : « Où on en est par rapport à ça ? » Et, éventuellement : « Comment on peut revenir au « premier amour » ? »
Ou encore : « Changeons notre langage dès aujourd'hui ! »

Je prie donc pour tous les couples qui lisent ce message et vous bénis !

Qu'au cours de ces années qui sont devant vous, vous puissiez :

  • Garder la passion intacte !
  • Etre un sujet d'encouragement l'un pour l'autre !
  • Goûter ensemble au vin nouveau de Dieu et voir votre amour grandir et non diminuer avec les années !

Amen !

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