Quelques règles de fonctionnement sous la Nouvelle Alliance

Il y a plusieurs choses à comprendre, concernant le fonctionnement de la Nouvelle Alliance, ou de l'Eglise parmi lesquelles :

1. L'Eglise est la continuation de l'assemblée de l'Ancien Testament. Elle n'est pas un truc nouveau qui sort de « je ne sais où ». En cela elle trouve Ses racines dans la première Alliance. Mais, à l'époque, la présence de Dieu, Le Saint-Esprit, n'était pas disponible pour chaque homme. On montait régulièrement au temple pour s'approcher de la présence de Dieu qui y résidait. Aujourd'hui, comme déjà vu, nous sommes devenus le temple ! (2 Corinthiens 6 : 16) Et la présence de Dieu habite en nous (Jean 14 : 23). C'est une autre dimension ! Dès lors, on ne peut plus venir à l'église avec le sentiment que l'église ce sont ces quatre murs dans lesquels on se réunit. Il n'y a rien de mal à appeler le lieu dans lequel on se réunit “l'église”, dans la mesure où l'on réalise que ce n'est pas l'Eglise à proprement dit. Beaucoup de chrétiens, néanmoins, ont une conception qui correspond à l'Ancienne Alliance. Dès que l'on crée une église, on veut notre salle. On n'a pas l'impression que l'on est vraiment une église, tant que l'on n'a pas notre salle. Dieu nous conduit souvent à avoir une salle pour le côté pratique des choses, et c'est bien, mais l'église, le temple, c'est l'assemblée des croyants. Si nous allons ensemble au bistro d'en face, l'église est au bistro. Fort de cette conception, on peut manifester l'église, et donc la révélation de Dieu, les dons de l'Esprit, plus ou moins n'importe où. Nous sommes, en tant que Corps, le temple du Saint-Esprit. Chacun de nous est également le temple du Saint-Esprit, c'est-à-dire la résidence de Dieu et donc source de puissance. Il est donc important que je n'attende pas toujours de l'extérieur les solutions à mes problèmes (1 Corinthiens 6 : 19). Paul nous dit dans Ephésiens 3 : 20 : « Or, à celui qui peut faire, PAR LA PUISSANCE QUI AGIT EN NOUS, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons...»

2. Sous l'Ancienne Alliance, le ministère de prophète était prépondérant ; sous la Nouvelle Alliance il y a cinq ministères précis donnés à l'Eglise. Le prophète est l'un de ces cinq ministères et il doit marcher dans la soumission des ministères les uns à l'égard des autres. Le corps de Christ ne peut s'édifier convenablement sans la levée et le travail en complémentarité de ces ministères. Un homme de Dieu explique qu'il pensait, à une époque, ouvrir une école de prophètes, étant donné qu'il évoluait lui-même dans cet appel. Il eut alors une vision de Jésus lui disant que mettre en place une école de prophètes n'était pas en accord avec le Nouveau Testament. Mais, par contre, créer une école pour la formation des cinq ministères était la chose à faire. Il a alors ouvert une école qui a, à ce jour, formé et envoyé dans le monde des milliers de serviteurs de Dieu. La Nouvelle Alliance est donc caractérisée par la levée et la formation des cinq ministères apostoliques : apôtres, prophètes, enseignants, évangélistes, pasteurs... et par leur fonctionnement dans la complémentarité. Plusieurs faux prophètes sont lâchés dans l'Eglise aujourd'hui et font beaucoup de ravages, car ils utilisent, pour justifier leurs agissements, le modèle des prophètes de l'Ancien Testament. Ils essayent d'avoir un pouvoir et un ascendant sur les gens que ne leur autorise pas, en réalité, la Nouvelle Alliance. Car maintenant "ceux qui sont conduits par l'Esprit sont fils de Dieu" et non pas ceux qui sont conduits par les prophètes (sans minimiser ce ministère très important pour l'Eglise, seulement à sa bonne place).
Ils se mettent “en porte-à-faux” avec le Saint-Esprit dont ils usurpent la place et le rôle.

3. Dans l'Ancien Testament, Dieu a permis certaines choses qui n'étaient pas Sa volonté parfaite. Comme le fait qu'Israël soit gouverné par un roi.
Le gouvernement royal institué au sein du peuple Hébreu correspondait à une volonté imparfaite de Dieu, car le Seigneur seul, d'après 1 Samuel 8 : 6, devait être considéré comme Roi. Sous la Nouvelle Alliance, nous devons travailler selon le principe de cette réalité et non revenir en arrière : Jésus seul est notre roi ! Dieu a placé des oints qu'il faut honorer et respecter, mais il n'y a pas d'apôtre qui soit appelé à jouer le rôle de pape, pas plus que celui de roi et Dieu jugera ceux qui s'y aventurent.

4. Dans l'Ancien Testament, une élite était établie pour le service : les sacrificateurs et les lévites. Sous la Nouvelle Alliance, nous sommes tous devenus des sacrificateurs d'après Apocalypse 1 : 6. Le fossé entre ceux qui entendent Dieu et ceux qui ne l'entendent pas est comblé : tous peuvent entendre Dieu directement ! Le fossé entre ceux qui sont “à plein-temps” et ceux qui ne le sont pas disparaît : tous sont à plein-temps au service de Dieu ! Les cultes doivent de plus en plus voir la participation du plus grand nombre. Et non pas être l'apanage d'un qui exerce et les autres qui servent d'auditoire. Il y a un appel pour les serviteurs de Dieu (là aussi le terme ne veut pas sous-entendre que tous ne sont pas serviteurs) à la fois à assumer leur autorité et ne pas laisser se creuser le fossé. Les titres à n'en plus finir que se donnent certains et le protocole pompeux qu'ils mettent en place n'y aident pas.

Nous avons vu dans nos derniers articles sur le sujet, qu'il est important de ne pas confondre les règles d'avant la venue de Jésus avec celle qui sont en cours après sa venue. Cela afin de servir Dieu selon Sa volonté aujourd'hui, faire marcher notre christianisme correctement, si je puis dire, et voir les fruits qui sont automatiquement liés à cette obéissance.