Pris en sandwich dans l'église ?!

Un texte de Claude & Julia Payan

Il y a toute une catégorie de chrétiens qui sont continuellement PRIS EN SANDWICH dans l'église.
Ils sont pris en « sandwich » au milieu de l'expression continue de deux extrêmes : celle des adeptes du « pas assez » et celle des adeptes du « trop ».
 

Je constate qu'il y a toute une catégorie de chrétiens, au sein du corps de Christ, qui aiment Dieu de tout leur coeur et qui sont des gens supers, mais qui sont littéralement PRIS EN SANDWICH dans l'église.
Ils sont pris en « sandwich » au milieu de l'expression continue de deux extrêmes : celle des adeptes du « pas assez » et celle des adeptes du « trop ».

Il y a, d'un côté, les chrétiens et serviteurs de Dieu qui exercent une véritable pression pour empêcher leur église de sortir du « train-train » habituel ; ils ont peur du nouveau, du changement, de l'évolution et empêchent les autres d'y accéder.

De l'autre côté il y a tous ces autres qui, sous prétexte de suivre le Saint-Esprit, veulent toujours amener l'église dans le dernier truc « à la mode » et qui poussent un peu tout à l'extrême, sans trop de sagesse.

Au milieu vous avez ces personnes sincères et honnêtes qui veulent servir Dieu au mieux, de tout leur coeur, mais qui se sentent compressés tant d'un côté que de l'autre. Elles sont prises en sandwich !

Si elles bougent, contrairement aux attentes de certains, on les taxe de fanatiques ou même de rebelles.
Si elles ne bougent pas assez, au goût de certains autres, on les qualifie de pas consacrés ou de pas « à l'écoute ».

Elles peuvent être prises en sandwich entre un pasteur qui essaye de tout freiner et un groupe qui pousse jusqu'à l'éclatement, ou entre un pasteur qui tire avec véhémence le troupeau, quitte à le faire mourir en route, et un groupe qui retient pour que rien ne change.

D'autres fois encore, elles sont prises en sandwich avec le pasteur entre deux groupes qui tirent chacun de leur côté avec autant de véhémence.
Dans un cas ou un autre, la position est des plus désagréables !

Je veux encourager ces chrétiens, qui se reconnaissent, à :

  • - Affirmer leur identité ainsi que leur « non » comme leur « oui », aujourd'hui plus que jamais.
  • - A ne pas avoir honte de leurs réelles opinions.
  • - A ne pas - ou plus - se laisser manipuler ou culpabiliser par les uns ou les autres !
  • - A rechercher un équilibre en toutes choses.
  • - A marcher à leur propre allure !
  • - A réaliser que c'est eux, en réalité, qui représentent le mieux le corps de Christ.
  • - A refuser de jouer le rôle de la saucisse dans le sandwich !


Equilibre ou déséquilibre

Une réalité importante à comprendre : lorsque le diable ne peut vous freiner, il va vous pousser. Il y a donc autant de danger à être un « trop » qu'un « pas assez » !

L'histoire nous enseigne que ceux qui n'avancent pas avec la nuée deviennent vite les persécuteurs de ceux qui s'efforcent de la suivre.
Maintenant, elle nous enseigne AUSSI que ceux qui poussent les vérités à l'extrême détruisent eux-mêmes les réveils que Dieu a commencés.

En effet, ce ne sont pas ceux qui ne veulent pas avancer qui détruisent les réveils, ce sont ceux qui avancent trop vite et sans la sagesse de Dieu ! Ce ne sont pas les gens qui y étaient opposés qui ont stoppé le réveil d'Azusa Street, ce sont les excès !

Le « pas assez » empêche la liberté de l'Esprit, et donc s'oppose au Saint-Esprit !
Le « trop » tombe facilement dans l'excès et amène à faire rapidement de cette liberté une occasion de vivre selon la chair. Ce n'est simplement plus la même expression de la chair.

Paul déclare aux Colossiens que toute une catégorie de chrétiens qui poussent les choses à l'extrême, aussi spirituels qu'ils paraissent humainement parlant, n'en sont pas moins des gens qui recherchent à travers cela la satisfaction de la chair et qui sont motivés par l'orgueil (Colossiens 2 : 23).
Vous imaginez la satisfaction d'être « plus spirituel que les autres »... ça nourrit l'orgueil bien, bien !

Le « pas assez » empêche que de nouvelles formes, actions et nouveaux dons soient libérés pour rendre un culte à notre Dieu. Le « trop » tombe bien vite dans le culte rendu à la forme, à l'action ou aux dons, au lieu d'être rendu à Dieu.

Je pense personnellement que nous avons autant d'idoles dans nos milieux évangéliques que les catholiques dans le leur. Simplement elles sont moins visibles !
« Le ministère », « la doctrine », la louange, la musique même, etc., sont devenus des idoles, dans certaines églises, qui ont supplanté Christ Lui-même.
Si la léthargie de plusieurs a bloqué l'avancement des églises, le zèle inconsidéré d'autres les a précipités dans leur chute.

Partageons un exemple pour mieux faire comprendre mon sujet.

Prenez « les bannières », par exemple : les bannières sont un support qui peut nous aider à libérer qui nous sommes à l'intérieur : un guerrier.
Maintenant, il ne faut pas en faire quelque chose de « mystique » et leur donner plus d'importance que nécessaire. Bref, n'adorez pas les bannières. Ce sont elles qui doivent vous aider à adorer Jésus !

Certaines personnes créent la doctrine des bannières : si tu ne remues pas la bonne bannière avec la bonne couleur, gare à toi !
Si vous maniez une bannière, il y a un équilibre à trouver : d'abord ne vous CACHEZ PAS DERRIERE. Elles doivent vous aider à vous révéler en tant que guerrier, à vous affranchir du regard des autres.

Ensuite, n'essayez pas non plus d'en faire trop pour compenser votre sentiment de faiblesse ou votre ignorance de qui vous êtes vraiment !
Ne vous comparez pas aux autres. Ce n'est pas une compétition. Ce n'est pas à celui qui a la plus belle bannière ou la manie le mieux.
N'essayez pas d'exister à travers l'objet, proclamez que vous existez – déjà – et proclamez-le en utilisant l'objet. Votre identité n'est pas dans la bannière. La bannière vous aide à exprimer votre identité.

Ensuite il n'existe pas dans la Bible de doctrine des bannières comme il y en a une de la foi ou de la guérison divine. Gardons chaque chose à leur place !
Si vous évoluez dans ce domaine vous allez à un moment donné être confronté à ceux qui ne veulent pas (ou plus) voir une bannière dans leur entourage, et à ceux qui ont développé une doctrine et qui essayent de convertir tout le monde : celui qui ne manie pas une bannière n'a rien compris.
Et vous allez être pris en sandwich au milieu !

Dieu met à notre disposition des outils qui doivent rester à leur place d'outils.
Comme pour « le serpent d'airain » que Dieu avait dit à Moïse d'utiliser comme support pour aider le peuple à libérer sa foi dans la guérison, et que des années après les Hébreux adoraient comme une idole. Dieu a mis beaucoup de supports entre nos mains pour mieux libérer notre foi, notre joie, notre louange qui, selon les lieux où l'on se trouve, ne sont plus que des idoles... mais « évangéliques » celles-là !

Et ce principe, on le retrouve avec tout : tout support, tout don de Dieu mis à notre disposition au départ pour amener Son peuple dans une dimension supérieure : avec le prophétique, la délivrance, avec la levée des ministères, etc., toutes ces bénédictions qui deviennent une malédiction – le mot n'est pas trop fort ! - lorsque poussées à l'extrême, sans sagesse et discernement.
C'est pourquoi vous avez besoin d'être sûr de qui vous êtes et de ce que vous croyez et ne croyez pas. Sinon, quelqu'un d'autre décidera, même avec les meilleures intentions, à votre place !

Parfois vous avez envie de dire aux gens : « Vous ne pouvez pas nous laisser adorer Dieu tranquillement et arrêtez de nous stresser comme ça ?! ».
« Vous ne pouvez pas arrêter d'ajouter des règles et encore des règles à des choses simples ». Choses, d'ailleurs, qui sont supposées être un sujet de bénédiction à condition d'être liées à la spontanéité et la liberté.
Vous connaissez la position du hot-dog dans le sandwich ? Il y a des connaisseurs ? Vous en n'avez pas assez ? Moi, si !

Serviteurs et équilibre

Un serviteur de Dieu doit être, par essence, quelqu'un qui est en avance. Logique, il est un conducteur !
Beaucoup ne veulent ni bouger ni se mettre en danger, pourtant ils essayent de nous diriger, voire de nous soumettre, alors qu'ils sont moins loin et avancés que nous.
Rappelez-vous une chose : vous ne pouvez conduire une personne que là où vous êtes allé vous-même. Vous n'avez une véritable autorité spirituelle que dans la mesure où vous êtes un modèle.

Sinon, on se retrouve avec les mêmes schémas que dans le monde : « Fais ce que je dis, mais pas ce que je fais ».
Jésus disait au sujet d'autorités de Son époque : « Faites ce qu'ils vous disent de faire (qui correspond à l'Ecriture), mais pas ce qu'ils font ».
D'un autre côté d'autres nous haranguent, en nous culpabilisant, à coups de reproches et de promesses de grandes épopées.
J'écoutais un serviteur de Dieu l'autre jour, sans a priori au départ, mais honnêtement j'en ai bien vite eu mare de l'entendre parler continuellement de tout ce qui ne tourne pas dans les églises et de ce qui devrait tourner : « Et on devrait tous faire ceci et faire cela » et « Si on n'est pas béni, c'est parce que... ».
Même s'il y a des vérités dans tout cela, je ne sais pas pour vous, mais moi, lorsque j'écoute un serviteur de Dieu ce n'est pas pour me faire engueuler pendant une heure.

En plus, connaissant la vie du gars en question, il ne me semblait pas qu'il était beaucoup plus béni que les autres.
La plupart du temps, aucun de ceux qui parlent ainsi n'ont jamais tenu une église qui n'avait pas les problèmes qu'ils mentionnent et qui avait toutes les qualités qu'ils mettent en évidence.
Je préfère écouter quelqu'un qui nous dit, AVEC HUMILITE, comment, par la grâce et direction de l'Esprit, il a réussi à faire fonctionner certaines choses et qui, sans jugement, encourage les autres à chercher la sagesse et la direction de Dieu pour eux-mêmes afin d'arriver aux mêmes résultats.
« On devrait », « Il faudrait », tout le monde peut le dire, mais ce qui a du poids c'est seulement si on peut dire « Voilà comment J'AI réussi à faire marcher ça ».
« J'ai une église qui marche, comme tout le monde peut le constater, et donc je me propose, sans reproche, de vous aider à faire marcher la vôtre », « J'ai un couple qui marche, ça peut se voir, et je désirerais vous donner quelques trucs pour vous aider dans le vôtre », « J'ai été guéri, comme vous pouvez le voir, lorsque j'ai compris certaines choses que j'aimerais partager avec vous ».

Plusieurs serviteurs qui se qualifient bien vite de « revivalistes » (et il y a en a des vrais, alléluia !) sont simplement des « comètes » de passage.
Une comète c'est impressionnant sur le coup, il y a une longue queue qui la suit et fait qu'on la voit de partout, mais ça ne fait que passer !
Beaucoup sont comme les chanteurs qui font le tube de l'été et dont on n'entend plus parler par la suite !
Ils veulent recréer l'église des premiers apôtres ou l'église super moderne, à la pointe, mais ça ne dure qu'une saison. Ils chantent un été puis disparaissent : on les retrouve plus tard dans la dépression.

Malheureusement, entre-temps, ils ont amené beaucoup de personnes à suivre la queue de la comète et se retrouvent désabusées, ne sachant plus qui croire et à qui faire confiance, consumées par le feu de la queue de la comète qu'ils ont suivie.
Nous en avons connus qui nous ont pris de haut, et même traité comme des ringards Julia et moi, estimant que nous faisions partie d'une autre époque.
Aujourd'hui ils sont dans les choux et, nous, nous continuons à avancer avec toujours plus de conversions, de guérisons et de prospérité dans ce que nous faisons.

Principes

Le succès a des règles, parmi lesquelles :

Il nous faut sortir de nos habitudes régulièrement et innover !
Il faut demeurer en MOUVEMENT sinon, comme pour l'eau, ça stagne et ça croupit !
Néanmoins, il faut aussi apprendre à saisir ce qui vient de Dieu et PAS PLUS !
A suivre Ses directives et pas plus ! Plus, c'est déjà TROP loin !
Il y aura toujours des gens pour vous empêcher de vous rendre là où Dieu vous attend, et pendant ce même temps, d'autres prêts à vous pousser à aller plus loin que ce que Dieu vous a montré !

Lorsque j'étais pasteur, j'ai appris avec souffrance une règle : Dieu ne pourvoit pas pour ce qu'Il ne m'a pas demandé de faire !
Je me rappelle lorsque nous avons trouvé le local idéal pour l'église que nous démarrions.
Clairement conduis par l'Esprit de Dieu, suite à plusieurs circonstances « dirigées », nous devions visiter ce local un dimanche matin.
Une soeur, qui ne savait rien du tout de cela, vint me trouver une heure avant la visite en question pour me dire que le Seigneur lui avait mis à coeur de mettre une somme à notre disposition en cas de nécessité.
Il s'avéra que c'était l'argent dont nous avions besoin pour louer cette salle, le propriétaire ayant vraiment la conviction qu'il devait nous la louer et nous faire plusieurs facilités dans ce sens.

Ces locaux étaient d'anciennes caves à vin et des milliers de bouteilles de vin partaient de ces lieux dans toute la France ; ce qui, avouons-le, était prophétique de la venue de l'Esprit qui ne tarda pas à nous visiter avec force.
Conversions, baptêmes et guérisons se sont succédé pendant de nombreux mois dans ce lieu. Il était pourvu chaque mois aux besoins.
Ces locaux avaient d'autres dépendances également disponibles à la location. Avec le recul, nous n'en avions absolument pas besoin.
Mais, dans l'euphorie du succès et sous la pression de quelques zélotes : « Il faut voir plus grand », « Dieu va pourvoir », « Il faut... nous devons... », etc., nous décidâmes de prendre également ces autres salles... comme pour aider ou forcer la main de Dieu finalement, je me dis aujourd'hui.
Et les ennuis ont commencé ! Les fins de mois devinrent difficiles. Puis très difficiles !

Non seulement Dieu ne pourvoyait plus, mais Julia et moi devions boucher les trous avec nos propres finances.
Comme pour beaucoup d'églises évangéliques, les finances destinées à la mission de l'église qui est, entre autres, de soutenir ses serviteurs, d'aider les pauvres et d'annoncer l'Evangile partirent toutes dans le loyer des locaux.
C'était tout le contraire qui se passait : c'était les serviteurs de Dieu que nous étions qui bouchions les trous, nous nous appauvrissions et les soucis nous rendirent de moins en moins zélés pour aller proclamer que... Dieu veut nous sortir de nos ennuis.
Les « zélotes » en question nous quittèrent pour aller vers d'autres horizons vers lesquels « Dieu les conduisait », en nous laissant des dettes qu'ils avaient contractées, sur notre foi à nous, que nous dûmes payer de notre poche pendant plusieurs années.Ils ne nous envoyèrent jamais le moindre centime pour participer. Ils étaient « trop spirituels » pour considérer cela.

Plus d'une église évangélique – et pasteur - est dans cette même situation aujourd'hui. Non pour avoir cherché à fuir l'appel de Dieu, mais pour avoir fait au-delà de ce que Dieu leur demandait. Ce qui est plus subtil !

Aujourd'hui, quand Dieu nous montre quelque chose, nous nous posons toujours la question : ça démarre où et ça doit s'arrêter où ?
Je vois des gens régulièrement, autour de nous, qui voudraient que l'on soit à leurs côtés, mais nous nous tenons à distance.
Non pas parce que nous ne les considérons pas comme de vrais serviteurs de Dieu ou que nous remettons en question leur appel ou sincérité, mais parce qu'ils sont déséquilibrés dans ce qu'ils font et enseignent.
Certains sont des « boulimiques » spirituels. Dès qu'ils ont fini une chose, ils en démarrent une autre sans avoir pris le temps d'affermir la première. Tout va vite, grandit, mais est on ne peut plus fragile.
Il suffirait d'une journée pour que tout tombe à l'eau.
Et ils n'écoutent pas les conseils : « Dieu nous a dit ». Eh bien, moi, Il m'a dit de me tenir à distance pour ne pas être entraîné dans ta chute.

Quelques points

C'est pourquoi je veux partager avec vous quelques points, sur lesquels vous allez pouvoir travailler, pour vous aider à changer cette position inconfortable qui consiste à être pris en sandwich :

1/ Ne laissez pas les autres décider à votre place !
2/ Que votre oui soit oui et votre non soit non. C'est-à-dire arrêter de dire « Oui » quand vous pensez « Non » et vice versa.
3/ Toute personne qui vous stresse pour vous convaincre, quel que soit son titre : Feu rouge ! Attention « manipulation », que ce soit au nom du « trop » ou du « pas assez » !
4/ C'est dans le calme et la confiance qu'est votre force. Ne vous laissez pas ôter votre paix sous un prétexte de chercher la volonté de Dieu.
Lorsque Dieu parle, même si ce qu'Il dit ne nous convient pas toujours, la paix de l'Esprit n'en est pas moins notre partage.
5/ N'adhérez pas à ce qui ressemble à un « clan ». Ne suivez pas ceux qui passent autant de temps à parler contre quelque chose que pour quelque chose.
6/ Laissez-vous reprendre par le Saint-Esprit sans pour autant vous laisser culpabiliser (ce n'est pas la même chose).
7/ Ne vous laissez pas ravir votre joie ! Lorsque les gens veulent vous ravir votre joie : attention feu rouge ! Ne les laissez pas faire car la joie du Seigneur est votre force !
8 / Demandez la sagesse de l'Esprit ! Tout projet de l'Esprit sans la sagesse de l'Esprit tombera à l'eau !
9/ Chercher l'équilibre en toutes choses : pas celui du monde, pour qui tout ce qui est de Dieu est de toute façon déséquilibré, mais celui qui vient d'En-haut.
10/ Laissez-vous diriger par votre conviction intérieure ! Devenez imperturbable ! Continuez votre chemin indépendamment de tout ceux qui s'excitent autour de vous, de tout qui se construit et se détruit autour de vous !
 

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