Oui, mais Il le permet !
Beaucoup de chrétiens et de serviteurs de Dieu, lorsqu'ils parlent ou prêchent, insistent sur le fait que Dieu « permet » d'une manière qui n'est pas très claire ni pour nous ni pour eux, je pense. Il y a une grande confusion, culpabilité même, qui est causée par cette histoire de « Il permet » face à ce qui ne marche pas dans notre vie, face à la maladie, au manque financier, etc. Ce sujet est très important à clarifier car, selon comment nous le raisonnons, nous établissons la justice ou l'injustice de Dieu. C'est pourquoi je l'aborde !
Je me souviens de cet ami dans le ministère avec qui nous parlions un jour. Nous venions de déclarer que Dieu ne pouvait pas vouloir que telles et telles personnes soient malades et dans la souffrance.
Il était d'accord, mais conclut quand même en me disant : « Oui, mais Il le permet ! ».
Sur le coup j'ai acquiescé ! Pourquoi ? Je n'en sais rien ! Parfois on veut faire plaisir aux gens et on leur dit « Oui » alors que l'on pense « Non » !
Mais ce « Oui, mais Il le permet » m'a travaillé. Il m'a travaillé car il était exprimé d'une manière qui remettait en question tout ce que nous avions dit avant.
Il était dit d'une manière qui voulait dire : « Ce n'est pas Sa volonté, mais Il le permet donc c'est quand même Sa volonté quelque part ». Ou : « Si ce n'était vraiment pas Sa volonté, après tout Il ne le permettrait pas ».
Vous voyez la contradiction : « Ce n'est pas Sa volonté, mais c'est Sa volonté quand même ».
Combien d'entre nous nous retrouvons-nous régulièrement dans ce genre de contradiction quand nous parlons de Dieu ?!
Beaucoup de chrétiens et de serviteurs de Dieu, lorsqu'ils parlent ou prêchent, insistent sur le fait que Dieu « permet » d'une manière qui n'est pas très claire ni pour nous ni pour eux, je pense.
Sujet majeur de confusion
Ce point est un sujet majeur de confusion, au niveau de l'enseignement.
Il est très important à clarifier car, selon comment nous le raisonnons, nous établissons la justice ou l'injustice de Dieu. C'est pourquoi je l'aborde !
Par exemple, on dira à quelqu'un que si Dieu a permis des malheurs dans Sa vie, c'est pour lui apprendre telle ou telle chose.
Le raisonnement peut être juste pour certaines situations, mais pas pour les malheurs et tout ce qui a trait à la destruction de notre vie.
Car si un père de ce monde pouvait éviter à son fils de tels malheurs et qu'il ne le fasse pas, et qu'il les permette quand même alors qu'il peut les empêcher, on dirait que c'est un père indigne.
Dans notre incompréhension de cette histoire de « permission » de Dieu, nous faisons souvent de Lui un père indigne. Jésus n'a-t-Il pas dit :
« Méchants comme vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants à combien plus forte raison vote père qui est dans les cieux donnera-t-Il de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent. »
Quel père, digne de ce nom, s'il peut empêcher qu'il arrive des malheurs à ses enfants PERMETTRA qu'ils arrivent quand même ?!
Dieu serait-Il un moins bon père que les pères de ce monde ?
Le verset cité ci-dessus nous dit, au contraire, qu'A PLUS FORTE RAISON – sous-entendu : Lui qui est bien meilleur – donnera-t-Il de bonnes choses à Ses enfants.
La Bible dit que celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur. Continuons donc à méditer et développer notre sujet.
Si le fait que Dieu « permette » voulait dire que CE QU'IL PERMET EST QUELQUE PART SA VOLONTE SINON IL NE LE PERMETTRAIT PAS, voyons alors quelques instants...
L'absurdité du raisonnement !!
Si vous ne vous rasez ou ne taillez pas votre barbe, Dieu va permettre qu'elle pousse. Il serait donc la volonté de Dieu que vous ayez une barbe qui vous arrive aux pieds dans quelques années ?
Même raisonnement pour les cheveux. Ne vous coupez plus les cheveux puisque Dieu permet qu'ils poussent.
N'utilisez pas de moyen de contraception puisque, si vous ne faites rien, dans la plupart des cas Dieu va permettre que votre femme soit continuellement enceinte.
Et, à partir de là, vous pouvez partir dans toutes les directions absurdes : « Dieu a permis que je tombe dans le péché. Si ça n'avait pas été Sa volonté, Il ne l'aurait pas permis. Donc finalement, c'est plus Sa faute que la mienne. »
A partir de cette histoire de « permission » incomprise, sont construits toutes sortes de raisonnements et d'enseignements qui font, qu'en fait, DIEU DEVIENT RESPONSABLE DE TOUT PUISQU'IL LE PERMET.
C'est d'ailleurs une des accusations la plus utilisée par le diable dans ce monde pour tourner les gens contre Dieu. Il souffle aux oreilles des gens qui, à leur tour, le déclarent souvent : « Si Dieu existe, pourquoi Il permet toutes ces injustices ? », « Si Dieu existait, Il ne permettrait pas tout ça ! ».
Ce raisonnement est tellement ancré dans l'homme de la rue - nous l'entendons continuellement – que ce sujet est un des principaux auxquels les chrétiens doivent pouvoir apporter une réponse intelligente.
Or, souvent leur maladresse à répondre sur ce point fait que leur Evangile ne peut être pris au sérieux.
Quelqu'un me disait : « Moi et Dieu, on est fâché parce qu'Il a permis que mes parents meurent quand j'étais petit. Il n'avait pas le droit de faire ça. »
Et si vous répondez que ce n'est pas Dieu qui a fait cela, ils vont vous répondre : « Oui, mais Il l'a permis » sous-entendant qu'Il a donc une responsabilité !
Et, vous voulez savoir ? Si Dieu avait pu empêcher tout cela et qu'Il ne l'ait pas fait, cet homme aurait raison : Dieu n'avait pas le droit de permettre ça et de vouloir en même temps passer pour un Dieu d'amour et de compassion !
Confusion, malaise et incompréhensions !
Il y a une grande confusion, culpabilité même, qui est causée par cette histoire de « Il permet » face à ce qui ne marche pas dans notre vie, face à la maladie, au manque financier, etc.
On n'arrive pas à payer son loyer et on commence à se demander si on a fait quelque chose qu'il ne allait pas pour que l'on en soit là, si Dieu a un plan particulier pour ne pas pourvoir, si..., si...
On a envie quelque part de s'énerver après Dieu, mais on résiste à cette pression... et c'est normal. On devient facilement fataliste même : « Bon, eh bien c'est comme ça ; c'est la volonté de Dieu, on fait avec ! »
Néanmoins, ça laisse dans la confusion : on sait que Dieu est bon, qu'Il est un père et pourtant on ne voit pas suffisamment « les oeuvres du Père » dans notre vie.
Certes on voit des choses, mais... bon... Reprenons cet exemple des plus terre à terre... pourquoi Il ne nous aide pas à au moins payer nos factures ?
Et, quand on voit Sa main, pourquoi il semble que ce n'est jamais pour pourvoir pleinement ou trop souvent... en retard ? On a eu le temps d'être pénalisé de 10 pour cent sur le paiement de certaines factures, la banque a le temps de prélever des agios pour ce compte trop souvent à découvert, etc.
Ce qui fait que, déjà que vous n'avez pas beaucoup d'argent, en plus vous en perdez bêtement... parce que, justement, vous en manquez.
Il semble qu'Il vient souvent simplement t'empêcher de couler plutôt que pourvoir à tes besoins d'une manière glorieuse.
Le « crédit révolving » sauve la fin de mois de beaucoup de chrétiens, tout en étant un piège qui les enfonce à long terme parce que le secours dont ils ont besoin n'intervient pas au bon moment.
Il y a quelque chose de pas très cohérent avec la notion d'un Dieu qui est un Père et d'un Dieu responsable.
Autre exemple de confusion et de malaise que cause cette notion mal comprise de « Il le permet » ; quand quelqu'un témoigne par exemple, comme on l'entend souvent, dans ce sens : « Je me suis retrouvé dans des situations bien critiques avant de connaître le Seigneur, mais Il m'a gardé... etc. »
Et la personne ajoute - très sincèrement et pour glorifier Dieu - quelque chose comme : « Il n'a pas permis qu'il m'arrive d'accident » ou encore « Que je me fasse violer ».
Même si Dieu a eu à voir avec cette protection - ce n'est pas ça que je veux remettre en question -, est-ce que vous imaginez à l'instant où l'on dit cela ce que peuvent ressentir les gens qui ont eu des accidents graves ou ont subi des viols ?
« Dieu ne l'a pas permis pour lui, elle ; pourquoi Il l'a permis pour moi ? »
Vous savez qu'il y a des gens qui ont été abusés toute leur enfance ? Pourquoi Dieu l'a permis pour eux ?
Nous ne réalisons pas que le diable utilise certaines de nos manières de parler, même lorsque nous le faisons pour glorifier Dieu. Car ce que nous disons n'est pas vraiment exact !
Des gens vont repartir chez eux non pas réconciliés avec Dieu, mais en colère contre un Dieu injuste qui permet que certains soient abusés et d'autres pas. Vous comprenez ?
Or, la Bible enseigne que Dieu est un Dieu qui ne fait pas de favoritisme. Il ne laisse pas les uns être frappés parce qu'ils ont une tête qui ne Lui revient pas et pas les autres parce qu'Il les a « à la bonne ».
Tant que nos « Il l'a permis » ou « Il ne l'a pas permis » semblent sous-entendre que c'est Sa volonté pour des choses totalement injustes, Son nom ne va en aucun cas être glorifié par nos témoignages.
Donc, si nous ne voulons pas « établir l'injustice de Dieu », il y a d'autres explications à ce « Oui, mais Il le permet ». Nous allons y venir !
Des explications qui vont devoir remettre en question certaines choses qui sont régulièrement enseignées et déclarées dans les milieux chrétiens.
La première nous amène à poser la question...
Dieu est-Il en contrôle de tout ?
J'écoutais une émission sur une chaîne chrétienne l'autre jour, et un gars des plus sincères témoignait de sa foi en Christ avec grand enthousiasme et affirmait la chose suivante : « Et je veux que vous sachiez que mon Dieu est en contrôle de tout ! »
Beaucoup de chrétiens, tout aussi sincères, affirment régulièrement dans le but de donner gloire à Dieu : « Dieu est en contrôle », « Tout est sous le contrôle de Dieu ! »
Ce raisonnement est communément accepté dans le monde chrétien « évangélique » comme étant exact !
On pense même – et sincèrement je ne le nie pas – que l'on glorifie ainsi Dieu : « Dieu est en contrôle de tout » !!!! On essaye de se rassurer aussi : « Je comprends rien à ce qui se passe, mais Dieu est en contrôle de tout ! »
Selon les situations, ces deux raisonnements pourront tenir la route, mais pas dans la plupart des situations.
Autre expression très répandue, et qui n'est juste ou fausse qu'en fonction de ce que l'on veut dire lorsqu'on la prononce : « Dieu est souverain ! »
Si on veut dire, par là, qu'Il peut faire tout ce qu'Il veut comme Il veut et quand Il le veut, malgré le contexte actuel dans lequel se trouve le monde, alors on a tort !
Or, je vais vous donner ma compréhension de l'Ecriture sur le sujet : non seulement tout n'est pas sous le contrôle de Dieu, mais une bonne partie de ce qui se passe dans ce monde est hors du contrôle de Dieu.
L'histoire de la chute, c'est l'histoire de la perte de contrôle de Dieu sur Sa création.
La venue de Christ, c'est le démarrage de la reprise de contrôle de Dieu sur le monde. Christ étant monté au ciel, Dieu travaille à reprendre contrôle à travers Son Eglise lorsque celle-ci arrive à libérer l'autorité qui lui a été confiée.
La mission de Jésus a pour but de permettre PROGRESSIVEMENT au Père de reprendre contrôle sur tout l'univers créé.
Dieu règne dans le troisième ciel, mais pas sur cette terre, pour l'instant. C'est ce qui explique les injustices et abominations qui s'y commettent.
La Bible dit que le monde entier est, au contraire, sous la puissance de Satan :
Si le monde entier est sous la puissance du malin, il ne peut pas être (encore) sous la puissance de Dieu.
Jean déclare : « Nous savons que... ». Nous sommes donc supposés savoir ces choses ! Beaucoup de chrétiens affirment le contraire : que Dieu est en contrôle de tout ???!!!
Satan a dit lui-même à Jésus lorsqu'il Le tentait :
Le diable a des droits sur cette terre ! Il y a donc une définition de l'expression « permettre » qui est à revoir de plus près.
Il y a des choses que Dieu permet parce qu'Il n'a pas le choix. C'est-à-dire qu'Il voudrait qu'elles tournent différemment, mais Dieu est coincé.
A Nazareth, il n'est pas dit que Jésus ne VOULAIT PAS faire de nombreux miracles, mais QU'IL NE PUT :
Il voulait ! Mais Il ne put. Si on reprend le raisonnement « Il l'a permis », on peut donc dire que Dieu a permis que Christ ne fasse pas les miracles qu'Il voulait faire. Vous voyez le non-sens ?!
Le diable joue avec la loi de Dieu et ESSAIE DE CREER DES SITUATIONS OU DIEU NE POURRA PAS NOUS AIDER.
Quand il arrive à inciter quelqu'un à se livrer à des pratiques occultes, par exemple, il prend sur cette personne DES DROITS qu'il ne pourra perdre que dans la mesure où la personne se repentira et adoptera une position de foi.
« Quelque chose doit être fait ! »
Nous voyons à quel point est mêlée dans l'esprit des gens l'idée de permettre et de volonté.
On a du mal – et avec raison – à comprendre comment SI ON A TOUT POUVOIR – on peut à la fois prétendre que l'on ne veut pas le malheur des gens et à la fois ne rien faire pour l'empêcher.
Alors, que comprendre ? Il a une autre conception de la permission qui existe et qui s'adapte à notre sujet. C'est ce que j'appelle la permission forcée.
Un homme et prophète de Dieu, qui fut un des principaux serviteurs de notre génération à mes yeux, eut un jour une vision dans laquelle Jésus Lui dit qu'Il avait remis Son autorité à Son Eglise et que c'était donc à elle de l'utiliser maintenant.
Dans cette vision, Jésus a ajouté : « Si rien n'est fait par l'Eglise, rien ne sera fait ! »
Sous-entendant que nous attendons souvent que quelque chose soit fait au ciel alors que le ciel attend que ce soit nous qui le fassions sur la terre, en libérant l'autorité que le Seigneur nous a donnée.
Cela est tout à fait biblique. Jésus a dit à Ses disciples : « Je vous ai DONNE le pouvoir de marcher sur les serpents, sur les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi ».
L'Eglise est appelée à apprendre à libérer ce pouvoir et ne pas attendre du ciel qu'il accomplisse à sa place la mission qu'il lui a confiée à elle, même si c'est le ciel qui manifeste la puissance.
La mission de l'Eglise ce n'est pas de remplacer le ciel, mais c'est de permettre au ciel d'être agissant sur la terre en utilisant le pouvoir de lier et délier qui lui a été donné par Jésus. Sinon l'Eglise lie le ciel !
Lorsque Moïse prie, les bras levés, sur la montagne pendant que l'armée des Hébreux combat Amalek dans la plaine, chaque fois qu'il baisse les bras Amalek prend le dessus dans le combat et chaque fois qu'il les relève, c'est le contraire.
On voit que l'issue de la bataille ne dépend pas avant tout de Dieu, mais de l'unité entre Moïse, ceux qui soutiennent ses bras et ceux qui se battent dans la plaine.
Dieu NE CHANGE PAS D'AVIS chaque fois que les bras de Moïse se baissent : « Je permets qu'Israël gagne, et puis non tiens après tout Je permets qu'il perde, et puis non tiens qu'il gagne... »
Ridicule ! Il est tout autant ridicule de penser que tout ce que Dieu permet correspond à Sa volonté.
Avec ce qui a été expliqué plus haut, nous comprenons que beaucoup de choses que Dieu permet sont permises sans qu'elles soient pour autant Sa volonté. Dieu les subit avec nous !
Vous voyez parfois une chose commencer à s'exaucer et soudain... plus de logique... tout dérape et votre exaucement vous passe sous le nez.
La raison n'est pas que Dieu est injuste, ni qu'Il ne veut pas vous bénir, ni qu'Il a changé d'avis, ni qu'Il ne sait pas ce qu'Il fait... C'est qu'il y a des INTERFERENCES entre le ciel et la terre.
Nous le voyons avec l'intercession de Daniel. Le problème, ce n'était pas Dieu qui permettait intentionnellement quelque chose. Celui-ci, en effet, avait répondu, nous dit le texte, à Daniel avant même qu'il ait fini de prier. C'étaient les démons qui stoppaient dans le deuxième ciel l'arrivée de la bénédiction de Daniel.
Ce « Il le permet » sème tellement d'incompréhension, car il sous-entend l'idée dans les esprits que donc « Il le veut », qu'il vaudrait mieux le remplacer par « Il ne peut l'empêcher ».
Oui, je trouve que c'est une très bonne traduction qui devrait même être faite de bien des passages de notre Bible.
Ce que confirme une courte immersion dans le grec et l'hébreux.
Sur « Il permet »
Nous avons, à propos de notre sujet, un problème dans la plupart de nos traductions. De nombreux versets rendent comme étant la volonté de Dieu des choses qui sont seulement permises par Lui.
Il y a une différence, par exemple, entre le fait que Dieu envoie le cancer ou le permette. S'il l'envoie, Il en est aussi l'auteur. A la rigueur même, aller voir un docteur consisterait donc à aller contre Sa volonté.
Plusieurs personnes, versées dans l'hébreux, expliquent que le passage d'Exode 15 : 26, par exemple, rendu par la plupart des traductions par : «...Je ne te frapperai d'aucune des maladies dont J'ai frappé les Egyptiens ; car Je suis l'Eternel qui te guérit. »
devrait être rendu par : « ...Je ne permettrai pas que tu sois frappé par aucune des maladies dont J'ai permis que les Egyptiens soient frappés. »
Très différent ; dans un cas Dieu a frappé les Egyptiens de maladie, et dans un autre cas, Il a permis qu'ils le soient. Dans le premier cas, c'est Lui qui frappe ; dans le second cas, c'est donc un autre. Quel autre ?
Dans le passage où Jésus guérit une femme infirme, Il déclare :
Ce n'est donc pas Dieu qui avait frappé et enchaîné cette femme, c'est Satan !
Ces versets mal traduits vont, de ce fait, prêter des intentions à Dieu qui ne correspondent pas à la réalité. Nous avons donc là un sérieux problème, c'est de se retrouver à attribuer à Dieu, et L'en blâmer, des choses que le diable a faites.
Prenons l'exemple suivant :
Ce verset, traduit de la sorte, signifie que Dieu est la cause de tous les malheurs. Dieu est l'auteur de tous tes malheurs ! Wouaw !
Il nous dit le contraire de ce que Jésus, par Son ministère, est venu démontrer, à savoir : que C'EST le diable qui est le voleur, qui ne vient que pour « dérober, égorger et détruire ». Alors que Lui, Jésus est venu « afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance ».
Si, par contre, le verset est lu dans le sens que Dieu permet la chose ou simplement EST AU COURANT (nous y reviendrons), cela change tout.
Si ces passages DOIVENT SE TRADUIRE selon une idée de permission et non d'action directe de Dieu, vous imaginez LE NOMBRE DE VERSETS POUR LESQUELS IL PEUT EN ETRE DE MEME.
A commencer par ceux, dans les malédictions énoncées dans le Deutéronome, où Dieu dit que si les Hébreux n'obéissent à Ses commandements Il les frappera de toute une série de maux.
Si vous prenez littéralement cette traduction, vous pouvez affirmer que c'est Dieu qui a détruit trois millions de Juifs pendant la seconde guerre mondiale (Hittler prétendait d'ailleurs agir selon la volonté divine !). Vous pouvez croire ça, vous ? Moi pas !
Ce problème de traduction, qui se retrouve autant dans l'hébreux que le grec, a été partiellement identifié dans des traductions plus récentes ou des révisions de traduction.
Dans le texte original, il n'est pas écrit « Sans la volonté de votre Père », mais tout simplement « Sans votre Père ».
Selon les versions, ce passage est rendu par « Sans que votre Père ne le permette », « Sans que votre Père ne le sache » ou encore tout simplement « Sans votre Père ».
Dans une autre traduction (anglaise) : « Sans que Dieu votre Père ne le sache » est rendu par : « Sans que votre Père n'en prenne note. »
Il y a une grande différence entre le fait que Dieu sache toutes choses et que rien ne se passe sans qu'Il le voie, à cause de Son omniprésence et le fait que toutes choses arrivent selon Sa volonté.
Nous voyons donc que même traduire : « Sans que votre Père ne le permette » prête à confusion, si l'on ne précise pas de quelle forme de permission il s'agit.
Plusieurs causes de permission
Ne vous méprenez pas sur mon enseignement. Il y a des choses que Dieu permet dans nos vies pour notre croissance, d'autres pour nous tester et d'autres encore pour nous corriger.
Comme une personne, par exemple, à qui Il n'empêchera pas d'aller en prison parce que, vu l'état d'esprit de la personne à l'instant, aller en prison est la meilleure chose pour elle.
Mon enseignement n'a pas pur but de nier cela. Je ne nie pas non plus, comme on me l'a reproché, que Dieu punit et juge et que cela entraîne des choses pas toujours agréables.
Néanmoins, partir du principe que tout ce que Dieu permet c'est pour nous enseigner, nous corriger, nous punir ou nous juger est un déséquilibre total.
Malheureusement, les chrétiens religieux s'emparent de cela et accusent les gens à qui il arrive de gros problèmes ou des malheurs en leur faisant comprendre que Dieu les a frappés, jugés, rejetés, etc.
Lorsqu'une chose est illogique, au point de vous pousser à demander à Dieu « s'Il sait ce qu'Il fait... », quelque chose d'autre que ces raisonnements à deux balles doit être compris.
Des choses peuvent être permises par Dieu POUR DES RAISONS DIFFERENTES, mais une bonne partie de ce que Dieu permet correspond au fait qu'Il ne peut les empêcher. C'est une permission forcée.
Généralement, à cause d'une Eglise trop faible pour pouvoir Lui PERMETTRE d'agir avec force !!!
Alors, au lieu de mettre l'accent sur le fait que « Dieu permet », mettons-le plutôt sur apprendre à utiliser les armes du croyant pour permettre à Sa volonté de se faire sur la terre et à Son royaume d'avancer. Ce sera d'un bien plus grand secours pour aider ceux qui souffrent !