Mieux comprendre le principe du partenariat
Il y a plusieurs vérités à comprendre et à côté desquelles on est souvent passé, concernant le partenariat.
Il y a aussi plusieurs fausses vérités, qui ont été enseignées dans ce domaine, qui influencent en mal le peuple de Dieu et que je me permettrai de « revisiter » dans ce message.
Message que je dédie à tous les serviteurs de Dieu oints, honnêtes et sincères qui payent les conséquences des déséquilibres des autres.
Par « partenariat » nous voulons parler du principe qui consiste à ce que des personnes se tiennent aux côtés de serviteurs de Dieu pour les soutenir spirituellement et financièrement.
Dans cet article, nous ne voulons en aucun cas appuyer tous les abus qui existent, et que nous réprouvons, dans ce domaine. Maintenant, on se rend compte que les abus deviennent vite une excuse pour ne plus mettre en pratique plusieurs vérités bibliques, que les abus ne remettent pas en question, « en jetant le bébé avec l'eau du bain ».
Il y a plusieurs vérités à comprendre et à côté desquelles on est souvent passé, concernant le partenariat.
Il y a aussi plusieurs fausses vérités, qui ont été enseignées dans ce domaine, qui influencent en mal le peuple de Dieu et que je me permettrai de « revisiter » dans ce message.
Message que je dédie à tous les serviteurs de Dieu oints, honnêtes et sincères qui payent les conséquences des déséquilibres des autres.
La première vérité que je veux exposer ici est que le partenariat est quelque chose qu'ON NE PEUT PLUS biblique !
L'argument de poids par excellence qui l'atteste est que Jésus Lui-même avait des partenaires (Luc 8 : 3) !
S'il Lui arrivait de faire des miracles particuliers, pour payer Ses impôts par exemple, il n'en demeure pas moins que la forme classique qu'Il utilisait pour vivre était d'être soutenu par ce que l'on peut appeler des « partenaires ».
Jésus ne se levait pas tous les matins et multipliait les pièces qui restaient dans la bourse.
Toute personne qui critique le principe du partenariat critique donc la forme de fonctionnement qu'avait Jésus.
Paul et les tentes
De même Paul, comme les autres apôtres, recevait des soutiens réguliers !
Et là, il faut remettre une conception concernant ce point bien au clair.
J'entends souvent des gens sortir les versets de contexte et prétendre que Paul vivait la plupart du temps en faisant des tentes ; sous-entendant que tous les serviteurs de Dieu devraient faire la même chose.
Vous avez certainement eu droit à de telles déclarations de la bouche généralement de gens que ça arrange de croire cela car ils n'ont plus, de ce fait, à se sentir responsables de soutenir quiconque.
Or, si nous lisons bien les épîtres, la réalité est que Paul était plus souvent à plein temps dans le ministère qu'à faire des tentes.
Faire des tentes était un état passager, une solution de dernier recours lorsqu'il n'avait pas de soutien et que personne ne pensait à lui :
Ou lorsqu'il se trouvait au milieu de chrétiens encore trop « faibles » comme il dit, immatures pour pouvoir le soutenir, comme à Corinthe.
D'ailleurs à Corinthe, dès que Timothée et Silas le rejoignent avec des dons, il arrête les tentes pour, nous dit la Bible :
Son temps à faire des tentes à Corinthe a donc été de courte durée !
Car il déclare aux Corinthiens avoir « dépouillé » d'autres églises pour leur apporter gratuitement l'Evangile:
« Dépouillé », le terme est fort ! Donc, quelqu'un... payait, on est bien d'accord ?
Bien avant lui, les apôtres avaient déclaré :
Il existe des gens qui ne sont pas prêts « à faire des tentes », même pour une période, c'est un autre extrême qui dénote une mauvaise mentalité aussi, nous sommes d'accord.
Mais le point que nous soulevons ici est que, bibliquement, faire des tentes va pour « dépanner », mais n'est « pas convenable » (pour reprendre l'expression des apôtres) devant Dieu à long terme.
L'argument suivant enfonce le clou !
Dieu a « ordonné » !
Le même Paul a rappelé encore aux Corinthiens que le Seigneur avait ordonné à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile !
« Ordonné », vous réalisez la force de cet autre terme ?
Dieu aurait « toléré » et non pas « ordonné » que ceux qui annoncent l'Evangile vivent éventuellement de l'Evangile s'Il avait prévu, en fait, qu'ils fassent plutôt des tentes pour en vivre.
Normalement, quand Dieu nous ordonne quelque chose, on est dans la désobéissance en ne faisant pas ce qu'Il nous dit. Cela semble logique n'est-ce pas ?
Donc, pour Dieu faire des tentes, c'est l'exception (due à certains contextes) et non la norme.
Dans notre monde évangélique, l'exception, c'est plutôt de vivre de l'Evangile pour une majorité de serviteurs qui sont obligés de faire des tentes pour vivre. C'est grave, vous ne trouvez pas ?
Voilà, on est loin du raisonnement de certains religieux qui cherchent une gloire à ne recevoir aucun soutien et surtout qui découragent ceux qui voudraient soutenir des serviteurs de Dieu.
Je me rappelle de ce pasteur qui avait répondu à une de mes lettres du mois, dans lesquelles je donnais l'occasion à ceux qui voulaient nous soutenir de le faire, par cette phrase assassine : « Mettez-vous devant Dieu pour voir ce qui ne va pas ».
Alors, comme ça fait longtemps que cette catégorie de personnages « hypra spirituels » ne m'impressionne plus, je lui ai répondu, certainement avec un peu de sarcasme, que je lui conseillais de lire la Bible ! Car il m'apparaissait clairement qu'il ne la connaissait pas bien, sur ce sujet.
Dites à un pasteur qu'il devrait lire la Bible et vous en faites un ennemi.
Mais c'est ok pour moi, car il y a toute une catégorie d'individus que je ne recherche plus à avoir pour amis, du moins pas à ce prix.
Surtout lorsque ces gens changent les ORDONNANCES de Dieu Lui-même pour se faire valoir et privent le peuple de Dieu de la bénédiction liée au partenariat.
La bénédiction des Philippiens
Nous restons avec Paul pour notre point D.
Celui-ci fait clairement ressortir, dans sa lettre aux Philippiens, que sa plus grande satisfaction est qu'en lui faisant parvenir une offrande, les Philippiens se sont placés au bénéfice de la bénédiction de Dieu.
« Ce n'est pas que je recherche les dons ; mais je recherche le fruit qui abonde pour votre compte.»
Mesurons l'ampleur de ce que Paul déclare : il est heureux de ce que les Philippiens lui aient fait parvenir une offrande, mais il l'est encore plus de ce qu'ils ont ainsi libéré la bénédiction de Dieu à leur égard.
Imaginez que vous me faites une offrande et que je vous dise que je suis vraiment content pour vous. Comment l'interpréteriez-vous ?
D'après Paul donc, lorsque l'on donne l'occasion à des gens de devenir des partenaires, on agit plus pour eux que pour soi (si on est dans le même état d'esprit d'amour que Paul bien sûr). Décoiffant, non ?!
Car on leur donne l'occasion de faire un sacrifice particulièrement agréable à Dieu (nous y reviendrons) et d'être bénis vis-à-vis de leurs propres besoins.
Il semble que, déjà à l'époque de l'apôtre Paul, beaucoup n'avaient pas compris l'importance de soutenir le travail apostolique. S'adressant aux Philippiens toujours, il leur dit :
A cause de leur acte, Dieu est en mesure de pourvoir aux besoins des Philippiens, à tous leurs besoins SELON SA RICHESSE ET AVEC GLOIRE en Jésus-Christ !
Beaucoup de chrétiens confessent et s'approprient cette promesse, mais est-ce bien logique ? Si elle s'adresse aux Philippiens, c'est à cause du soutien inconditionnel qu'ils avaient apporté à Paul pendant des années.
Seules les personnes qui ont le même coeur que les Philippiens et qui l'expriment comme ils l'ont fait à l'égard de Paul sont donc concernées par cette promesse. Ce qui est logique !
Aider les chrétiens à sortir de leurs problèmes financiers semble, d'après nos versets, passer par le fait de les encourager à soutenir l'oeuvre de Dieu.
Mesurons le mal qu'on leur fait, par contre, en ne les encourageant pas à donner, que ce soit à cause des abus qui existent ou pour éviter d'être critiqués.
Cela a été une véritable obéissance pour moi de joindre cet enseignement à cette lettre, mais à la lumière de toutes ces explications il est évident que je ressens une réelle responsabilité.
Et, loin de nous de nous en arrêter là, nous allons « pousser le bouchon » encore plus loin car il y a une autre forme de bénédiction liée au partenariat.
La même "grâce" ?
Paul (encore lui !) s'adressant aux Philippiens (toujours eux ?!), leur dit qu'il y a une grâce particulière qui se répand en retour sur ceux qui le soutiennent.
Une grâce est un don, une particularité, une facilité, une onction, un domaine dans lequel Dieu nous utilise ou nous bénit chacun.
Ayant tous reçus des dons différents, l'idée de l'unité du Corps de Christ est justement de mettre les uns au bénéfice des grâces des autres et vice versa.
Paul, au lieu de nous faire un développement sur les bienfaits de la construction de tentes, explique que les Philippiens se sont rendus participants de la grâce qui est sur lui.
En d'autres termes, l'onction qui est sur Paul devient agissante dans la vie de ceux qui soutiennent son ministère.
Christ apporte la vie et l'onction qui permet à Son corps de fonctionner, mais les membres tirent aussi leur accroissement selon la force déployée dans et par chacune des parties du corps.
Comme dans le corps physique, les ministères « fer de lance», les ministères apostoliques lorsqu'ils accroissent leurs possibilités ou forces, produisent un travail qui va toucher « par ricochet » les autres personnes ; et particulièrement celles qui soutiennent ce ministère.
Rappelez-vous Abraham et Melchisédeck. Abraham donna la dîme à Melchisedeck qui bénit Abraham.
Un esprit mal placé dira qu'Abraham a acheté la bénédiction. Loin de là ! Simplement il y a un échange naturel, des liens particuliers qui se tissent dans le monde spirituel entre des partenaires.
C'est pourquoi la meilleure façon d'ouvrir les portes pour son propre appel est de soutenir quelqu'un qui est déjà en place dans le sien. Et ainsi de suite pour le raisonnement.
En fait, tous les domaines dans lesquels le ministère que vous soutenez est béni, et qui ne marchent pas pour vous, vont progressivement déteindre sur vous, à distance, à cause de l'onction du ministère.
Avec Julia, nous nous assurons d'être nous-mêmes partenaires de plusieurs ministères (dont toujours un ayant trait à Israël).
Avez-vous déjà vu les choses sous cet angle ?
Quelqu'un dira : « J'ai aidé des serviteurs, mais rien n'est venu sur moi ».
Alors, c'est soit que le ministère n'avait rien à donner de son côté, soit le soutenir n'était peut-être pas une direction de Dieu ou soit que tout est fait avec tellement de désintéressement que rien n'est attendu en retour et donc rien ne se passe car tout marche par la foi.
Il n'est jamais trop tard pour rectifier le tir.
Désintéressement et foi
Voyez-vous, un désintéressement exagéré n'est pas un signe d'humilité et de spiritualité.
C'est un désintéressement « religieux » qui est plutôt une expression d'incrédulité et de mépris des promesses de Dieu.
Sous prétexte de trop de désintéressement, on peut se priver de la bénédiction voulue par Dieu ! Ce qui est un déséquilibre.
Comme l'a dit Jésus, il faut donner sans rien attendre en retour des hommes (c'est là qu'est le désintéressement !), mais en sachant qu'Il promet de nous rémunérer (et ça c'est la foi !)
Parfois le désintéressement excessif (!) vient de ceux qui donnent, d'autres fois de ceux qui doivent recevoir le soutien.
Or, d'après la Bible :
Ne pas s'attendre à un retour est de l'incrédulité par rapport aux promesses de Dieu qui affirment ce retour.
S'il y a des serviteurs qui volent ce qui ne leur revient pas, il y en a beaucoup qui ne reçoivent jamais ce à quoi ils ont droit.
De la nourriture dans la maison de Dieu ?
Des versets qui traitent de notre sujet et lui apportent un nouvel éclairage, lorsqu'on les comprend bien :
Dieu dit au peuple, dans le contexte de ces versets, qu'Il veut que les gens soient sérieux avec les dîmes et les offrandes, expliquant même qu'Il s'estime trompé par ceux qui ne respectent pas ce principe.
Le point que je veux souligner ici est : « Où doivent aller en priorité ces dîmes et ces offrandes ? »
Nous le comprenons à travers le fait que Dieu dise que les dîmes et offrandes doivent être apportées... AFIN qu'il y ait de la nourriture dans Sa maison !
« De la nourriture dans Sa maison ?! » Dieu a-t-Il besoin de nos dîmes pour manger ? A-t-Il un problème pour finir Ses fins de mois ? Doit-Il faire des courses au supermarché et attend-Il nos dîmes et nos offrandes pour cela ?
Pourquoi doit-Il y avoir de la nourriture dans Sa maison ? Pour faire beau et y pourrir ? Non ! Pour nourrir, comme l'explique Paul (encore lui ?!), CEUX QUI SERVENT dans cette maison.
En effet, Dieu avait donné en priorité dîmes et offrandes aux Lévites et aux sacrificateurs :
Ces dîmes étaient stockées dans des chambres spéciales du temple :
Voilà pourquoi Malachie disait d'amener ces choses à la maison du trésor : pour les stocker dans ces « chambres », afin que les Lévites et les sacrificateurs aient de quoi se nourrir tout au long de l'année.
Une nouvelle vérité apparaît à la lumière de ces explications, c'est que les bénédictions, comme les malédictions, dont il est question dans Malachie 3 ne se rapportent pas au seul fait de donner ou pas les dîmes et offrandes, mais à celui de soutenir des serviteurs de Dieu.
Je ne sais par pour vous, mais cette compréhension des choses m'interpelle.
Notre dernier point veut nous faire réaliser ce que représente pour Dieu soutenir des ministères apostoliques.
Dieu est affecté personnellement que l'on ne fasse pas passer Ses serviteurs en priorité. Pourquoi ?
Parce qu'ils ont une place de représentants de Dieu.
Le Seigneur dit dans Sa parole, premièrement que les dîmes Lui appartiennent, deuxièmement qu'Il donne aux sacrificateurs et aux Lévites ces dîmes et ces offrandes qui sont prélevées pour Lui, l'Eternel :
Lorsque les serviteurs de Dieu ne sont pas honorés dans les dîmes et les offrandes, Il en est directement affecté car ce sont Ses offrandes à Lui qu'Il a décidé de donner à Ses serviteurs.
Lorsque nous donnons pour les serviteurs, nous devons le faire comme pour le Seigneur.
Le manque de respect des serviteurs de Dieu, qu'ont tant de chrétiens et d'églises aujourd'hui, cause la perte d'onction et précipite leur faillite sans qu'ils s'en rendent compte.
Ce sujet fait donc partie des priorités de l'Eglise d'aujourd'hui dans ses efforts - légitimes ! - de « reconstruction de la muraille ».
Pour conclure
Nous ne croyons pas à « l'Evangile de prospérité », mais nous ne croyons pas plus à l'Evangile de pauvreté.
Nous ne croyons pas aux ministères qui plument le peuple de Dieu, mais nous croyons qu'il est bibliquement « sacré » de soutenir des serviteurs de Dieu.
Fort de la compréhension de cet enseignement, je vous encourage à chercher à soutenir, même si ce n'est pas nous, des serviteurs de Dieu qui occupent des ministères apostoliques.
Il y a en France, des hommes et des femmes oints, désintéressés (dans le bon sens du terme), honnêtes et oints de Dieu !
Je prie que ce message puisse être utilisé par plusieurs pour faire avancer les choses dans ce domaine.