Mettre son don au service des autres

Un texte de Claude & Julia Payan

Nous devons apprendre à vivre notre vie chrétienne dans l'expression qu'elle est supposée avoir en priorité : servir Dieu et servir les hommes !

Je peux servir les hommes sans servir Dieu. C'est ce que font des tas de gens bien intentionnés qui ne croient pas en Dieu. Maintenant, selon la Bible, on ne peut servir Dieu sans servir les hommes.

20 Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? 21 Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

Il y a plusieurs définitions de servir les autres. J'en vois deux qui m'interpellent particulièrement et qui englobent toutes les autres :

a) Servir les autres, c'est mettre les dons de Dieu qui sont en nous à leur service.
b) Servir les autres, c'est être un instrument de Dieu pour les bénir.

On a besoin de plusieurs ministères, dons et expressions au sein du corps de Christ. Et il ne faut pas penser qu'il y a ceux qui sont importants et les autres qui sont secondaires. Ce genre de raisonnement a engendré toute une « élite » de ministères autosuffisants qui s'est bien vite retrouvée face à ses carences et limites. Le travail de l'un peut être réduit à néant s'il n'y a pas l'autre qui passe derrière.

6 J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître,

Voyez pour les dons de l'Esprit, il y en a de plus spectaculaires que d'autres, mais le plus important... c'est CELUI DONT ON A BESOIN A L'INSTANT. Lorsqu'une personne a besoin d'une parole prophétique qui va changer sa vie, confirmer ses convictions intérieures, le don de miracle ne lui sert à rien à cet instant. Si elle a besoin de s'édifier et de se fortifier en parlant en langue, et qu'elle est en bonne santé, le don de guérison ne lui est d'aucune utilité.

Il en est de même pour les ministères. Quelqu'un qui a besoin d'un conseil pastoral oint de sagesse n'a rien à faire, à cet instant, de l'exhortation d'un évangéliste pour sauver les âmes. Tout appel est DOMINANT et primordial dans le bon contexte et au bon moment de son expression. Pour faire l'ensemble du travail prévu par l'Eglise, nous avons besoin que chacun mette son don au service du Corps, ce qui signifie au service des autres.

A plusieurs, on peut faire le travail

Nous avons souvent pensé que nous devions faire beaucoup de choses, seuls de A à Z. Et souvent, entre A et Z, on a perdu les pédales ! On s'est découragé ou épuisé en cours de route car on n'a pas réalisé que les projets sont supposés réussir, mais A PLUSIEURS. La Bible ne connaît pas d'autorité puissante et de victoire puissante, à long terme, d'un homme seul. Tant qu'il est seul, il ne s'en sort pas.

Déjà, dès le jardin d'Eden Dieu dit : Genèse 2 : 18 : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul...» L'idée biblique ici, en hébreux, dépasse le seul fait d'être avec une autre personne, elle sous-entend d'être EN COMMUNION, de TRAVAILLER, D'AIDER ET D'ETRE AIDE par une autre personne.

Certains ministères, églises et mouvements voudraient sauver le monde, seul. Le monde va leur sembler bien lourd au bout d'un moment.

Prenez l'exemple d'un déménagement. Telle personne dans l'église a besoin d'être aidée pour déménager. Souvent, on se dit qu'on va essayer de l'aider, seul ; on va finir épuisé. Mais à plusieurs, ça se simplifie ! Je me rappelle, à une époque, lorsque nous avons changé de local et déménagé l'église. Une personne qui ne pouvait pas être là, à cause de son travail, a passé son fourgon et en a payé l'essence. Déjà, hop, des soucis en moins : louer un fourgon et trouver de l'argent. D'autres ont pu être là pendant les trois jours de déménagement. Ceux qui ne pouvaient pas les trois jours sont venus un jour, un après-midi ou une heure. Bref, quand l'un partait, un autre arrivait pour le remplacer. Chacun faisant sa part, on a évité toujours aux mêmes de s'épuiser.

Parfois, soit les gens ne font rien pour participer, soit ils imaginent que l'on attend d'eux ce qu'ils ne peuvent donner. Or, la Bible dit : Juges 6 : 14 : « Va avec cette force que tu as.» Dieu ne nous demande pas d'aller avec la force que l'on n'a pas, de donner ce que l'on n'a pas ou de faire ce que l'on ne sait pas faire. Ce qui est triste, c'est que souvent les gens préfèrent ne rien faire que faire un peu.

Ce qui est important, c'est de donner ce que l'on peut même si c'est peu : peu de temps, peu d'argent, etc. C'est de faire SA PART, pas plus pas moins. Et le résultat est supposé venir de l'ajout des différentes parts : petites parts ou grosses parts, peu importe. Quand dans une collecte on doit atteindre un certain chiffre, par exemple 1000 euros, s'il y a 980 euros, celui qui ajoute les vingt euros qui manquent permet d'atteindre le chiffre. Il a donné moins que d'autres, mais sa part ajoutée à celle des autres permet d'atteindre l'objectif. Tout est important !

Et Dieu, de toutes les façons, ne nous juge pas en fonction des autres, mais de nous-mêmes.

L'esprit d'équipe

7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune.

Regardez une équipe sportive : il y a les avants, les arrières, les goals, le capitaine et l'entraîneur. Et le succès de l'équipe dépend de chacun des équipiers. On ne peut pas se concentrer sur celui qui marque des buts et dire que c'est lui qui fait le match tout seul. Parce qu'à l'instant où il tirera son but, il y aura eu toute une série de passes, du goal aux arrières, au centre, qui auront permis d'arriver à la passe finale qui motivera son tir.

Quand un but est marqué, le mérite en revient autant au premier qui a tapé dans le ballon qu'à celui qui a tapé en dernier. Car il y a eu une chaîne. Tous ceux qui ont participé positivement à cette chaîne sont les artisans du but. Le but est également à créditer au compte de l'entraîneur qui n'a frappé dans aucun ballon. Car le facteur de l'entraînement, du conditionnement des troupes jouent fortement dans ce qui se passe. Des choses qui sont dites et faites hors du terrain de foot et du temps du match contribuent à la victoire.

Pour sauver une âme, il y a souvent toute une suite de témoignages qui ont précédé le jour où une personne se donne au Seigneur. Il faut faire attention avec ces questions culpabilisatrices du genre : « Combien de personnes avez-vous amenées au Seigneur cette année ? » Si tu fais ta part, à ton niveau, PAR REPERCUTION ton témoignage parlé ou en action participera au salut d'âmes. D'où l'importance d'être à l'écoute du Saint-Esprit pour soi.

A l'instant où une personne se convertit, souvent c'est parce que pendant des jours ou des mois, elle a été travaillée par ce que lui a dit untel, puis une telle, par l'attitude de cette autre qui l'a fait s'interroger, etc. Et un jour elle entend le message, ou a l'expérience, ajoutée à toutes les autres, qui fait basculer la balance. La gloire va être donnée à celui qui a été le dernier instrument. La réalité est qu'il y a eu une chaîne, un travail d'équipe.

Le dernier domino qui scelle la réussite d'un projet de chute de milliers de dominos n'a pas plus de pouvoir que le premier ou le millième. Vous en levez un seul et l'objectif tombe à l'eau. C'est pourquoi ne méprisez pas les petites choses que vous pouvez faire, inspirées par l'Esprit, des choses qui ne semblent pas porter de fruits visibles à l'instant, mais qui sont les bonnes choses à faire.

Tu donnes pour la mission en Afrique ou autre, tu n'iras jamais en mission toi-même, mais grâce à toi ceux qui y vont peuvent sauver, enseigner, guérir, etc. Si Dieu ne nous demande pas à tous de partir, IL NOUS DEMANDE A TOUS DE PARTICIPER aux côtés des autres. Et Il rémunérera celui qui est resté ET A PARTICIPE comme celui qui est parti. C'est pourquoi l'Ecriture déclare :

24 Et qui vous écouterait dans cette affaire ? La part doit être la même pour celui qui est descendu sur le champ de bataille et pour celui qui est resté près des bagages : ensemble ils partageront.

Combien peu de gens réalisent combien leur soutien à un ministère comme le nôtre, pour le soulager, a de conséquences dans le monde spirituel.

Moïse était sur la montagne pendant que l'armée combattait dans la vallée. Ce qui se passait dans la vallée était indissociable de ce qui se passait sur la montagne. Les combattants et l'intercesseur ne formaient qu'un :

11 Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu'il baissait sa main, Amalek était le plus fort.

Les combattants avaient besoin de l'intercesseur, sans qu'il se trouve au milieu d'eux (sur le terrain), et l'intercesseur lui-même avait besoin de personnes pour soutenir ses bras.

12 Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui, et il s'assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre; et ses mains restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil. 13 Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée.

Nul ne pouvait débarquer après la bataille et dire : « C'est grâce à moi seul ! »

Mettre son don au service des autres

7 Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre.

10 Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu,

Le bon fonctionnement ET L'EFFICACITE DE L'EGLISE, aujourd'hui plus que jamais, PASSE PAR le fait qu'un ensemble de personnes apprennent à mettre leurs dons (naturels et spirituels) au service les uns des autres.

Pourquoi même ne pas chercher comment nous pourrions faire, à la place de l'autre, ce pourquoi il n'est pas doué, là où nous le sommes, nous. Et vice versa ! On remarque que la bénédiction ne s'attache pas à chacun de nous dans les mêmes domaines.

Je parlais avec un frère l'autre jour, et il me disait qu'il avait une facilité naturelle pour trouver des appartements chaque fois qu'il déménageait. Pendant ce temps, un autre galérait depuis des mois pour trouver le sien. Ma pensée fut : et si notre frère, qui a des facilités, se mettait à chercher et faire des démarches pour l'autre. De son côté, l'autre pourrait le soulager dans un autre domaine.

Dans les réunions d'églises, il serait bien d'avoir des temps où nous prenons connaissance des besoins des uns et des autres. Puis nous voyons si nous pouvons faire caser les dons des uns avec les besoins des autres. Nous les mettons aux pieds des responsables, selon le verset cité ci-dessus, qui nous orientent ensuite vers ceux que nous pouvons bénir. Au bout de quelques temps, je crois que tout le monde s'y retrouverait.

La superficialité de nos églises évangéliques et de nos réunions ne va pas pouvoir durer encore longtemps si nous voulons voir Dieu à l'oeuvre. Il est normal que les gens soient las de réunions qui leur bourrent le crâne de connaissances sans pour autant les aider à sortir concrètement de leur détresse présente.

Je ne crois pas que j'exercerai à nouveau le pastorat d'une assemblée, mais si c'était le cas je ferais les choses différemment et je refuserais dans mon église tous les gens qui sont là pour faire de la figuration ou pour leur promotion personnelle.

Servir = aimer

L'expression « les uns, les autres » revient plusieurs fois dans l'Ecriture :

11 Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.

Sachant que l'amour consiste dans le don (comme Dieu qui nous a aimés en donnant Son fils), on peut traduire ce verset par : « Nous devons, nous aussi, nous SERVIR, nous AIDER, nous SOULAGER, nous DECOMPLIQUER LA VIE, etc., RECIPROQUEMENT. »

Cela... au lieu de se juger. Lorsque je juge quelqu'un parce qu'il ne sait pas faire quelque chose, je le juge en général par rapport à ce que j'arrive à faire, moi. Mais en le jugeant, je le « braque » contre moi et me juge moi-même. Comment ? En me privant de ce qu'il sait faire et qu'il aurait pu mettre à mon service. Avez-vous déjà vu cela sous cet angle ?

Nous devons réaliser que ce qu'un ne peut réussir seul, il peut le réussir avec d'autres. Non pas en faisant tous la même chose, mais chacun SA PART dans un MEME PROJET. Car, un autre problème que l'on trouve souvent lorsque l'on demande de l'aide, ce sont les gens qui proposent de prendre votre place, au lieu de prendre la leur à vos côtés.

L'Eglise est le corps de Christ ! De ce fait, chacun de nous, qui est un membre de ce corps, est responsable de permettre à la tête du corps de s'exprimer ici-bas. Ce qui entraîne que :

- Le secours de Dieu pour les hommes vient du secours que nous décidons de leur apporter.

- Quand nous disons que Dieu n'agit pas, ce n'est pas exact. C'est plutôt parce que nous n'avons pas rencontré, sur notre chemin, un homme qui a agit de Sa part envers nous.

Ce peut être quelqu'un qui n'a pas entendu Dieu, ou même quelqu'un qui ne Lui a pas obéi. La Bible dit dans 2 Corinthiens 5 : 6 : « ...en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur... ». Il est normal, dans ce corps, d'avoir régulièrement ce sentiment que Dieu est donc loin de nous ; même s'Il est près de nous en Esprit. Donc, comment est-ce que Dieu a prévu de manifester Sa présence et de nous toucher dans ces corps ? En se manifestant à travers quelqu'un qui a aussi un corps physique !

Donnons un exemple : vous priez Dieu pour qu'Il pourvoie à un besoin urgent. Sauf cas (ce qui peut arriver aussi), le Seigneur ne va pas faire apparaître un gros paquet de billets de cinq cent euros sous vos yeux. Il va parler au coeur de quelqu'un pour vous faire un don. Cette personne manifestera concrètement l'amour de Dieu à votre égard. Elle est le témoignage que Dieu vous écoute et vous répond. Elle est Dieu en action pour vous !

Nous avons parfois le sentiment d'être abandonnés. La question est : sommes-nous abandonnés par Dieu ou par les hommes qu'Il a prévus d'utiliser, par Dieu ou par l'église ?

14 Mes frères, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les oeuvres ? La foi peut-elle le sauver ? 15 Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, Lire la suite

Le problème de l'église, est-il que Dieu a trop de choses à faire pour s'occuper de nous ou que les hommes chargés de nous bénir DE SA PART sont trop égoïstes et occupés chacun à gérer leurs propres intérêts ?

4 Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.

Une église, dont de plus en plus de membres prennent conscience de leur place de REPRESENTANTS de Dieu, glorifiera de plus en plus Son nom en manifestant concrètement Son Amour. Au lieu de dire : « Dieu ne fait rien pour moi, je ne sens pas Sa présence, je ne Le vois pas agir, etc. », demande-toi plutôt ce que tu peux faire pour quelqu'un d'autre pour qu'Il voit Dieu agir dans sa vie par ton intermédiaire.

12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes.

Dieu suscitera des gens qui feront la même chose pour toi !

« Etre Dieu » pour quelqu'un

Dieu dit à Moïse au sujet de sa mission et la place qu'il devait tenir pour faire sortir les Hébreux d'Egypte :

1 L'Eternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète.

Des milliers de personnes souffrent. A leurs souffrances s'ajoute un fort sentiment d'abandon. Elles cherchent Dieu sans le sentir ni Le voir. Ne pouvez-vous pas, à votre humble mesure, être Dieu pour elles ?

Soyez, comme Moïse, Dieu pour quelqu'un. C'est-à-dire manifestez DE SA PART l'amour dont telle personne a besoin, la solution dont a besoin une autre, etc. Tant de personnes sont le diable pour les autres (car le même principe existe dans l'autre sens). Tant d'équipes et d'équipiers deviennent un poids pour le ministère qu'ils sont supposés aider à se propulser en avant. Dans ce cas, il ne vaut mieux pas avoir d'équipe !

Quoi d'étonnant que l'on soit appelé à manifester Dieu puisque le Saint-Esprit (qui est Dieu) habite EN NOUS ! Jésus n'a-t-Il pas dit que c'était le Père qui faisait les oeuvres à travers Lui. Nous pouvons le dire aussi !

Cherchez, aujourd'hui plus que jamais, à mettre vos dons au service des autres ; du moins de ceux que Dieu vous montre. Ce n'est pas toujours en faisant des choses spectaculaires, mais dans les choses de la vie de tous les jours. Soyez « Dieu » pour quelqu'un. Et notre Père sera glorifié !!!!

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A savoir - Les enseignements et articles sur le site EnseigneMoi proviennent de différents ministères. Les opinions exprimées sur cette page, et les éventuelles prophéties, ne sont pas forcément le reflet de l'opinion de l'équipe des Ministères EnseigneMoi et n'engagent que leur auteur.

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