Lorsque tu vois quelqu'un boiter, attention à ton jugement

Ce message m'est venu spontanément l'autre soir. J'avais senti dans mon genou, pendant toute la journée, une petite douleur, comme un nerf coincé ou qui frottait ; et à certains moments, ça me faisait boiter. J'essayais de comprendre si j'avais fait un faux geste dans la journée qui aurait pu provoquer ce phénomène. Réflexe normal. Ensuite, s'insinue en nous, en général le, réflexe dit « spirituel », c'est à dire que l'on essaye de comprendre si cette douleur a un sens spirituel. Et là, dans nos milieux évangéliques, on a tendance à partir dans la mauvaise direction. Le réflexe : « est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Est-ce j'ai fais quelque chose qu'il ne fallait pas ? etc. Vous connaissez ça ? »

C'est compréhensible car la chair (liée au péché en nous) a toujours une tendance à l'accusation plutôt qu'à l'intercession (plaider la cause de...). Tous ces chrétiens qui se croient spirituels en ayant le réflexe de chercher quel mal a été fait pour qu'une telle chose arrive, ont en général, le jugement facile jusqu'à ce que la même chose leur arrive à eux.
Mais, parfois, il arrive que ce ne soit pas les autres qui apportent une accusation, mais que nous nous accuisions nous-mêmes. Plus subtil, mais tout autant vicieux ! Le Saint-Esprit m'a visité très fortement et m'a donné cette parole à partager : « Quand tu vois quelqu'un qui boite, fais attention au jugement que tu porte sur lui. » Et Son enseignement a défilé à toute allure dans mon esprit.

Je suis habitué à ce genre de visitation qui n'ont rien à voir avec un thème à développer (ce qui est cependant une autre manière de travailler de l'Esprit). C'est une visitation spontanée comme un tir de canon ; c'est soudain. Votre intelligence ne le met  pas en place progressivement, mais est plutôt dépassée. Je classe ces visitations dans la section "messages prophétiques". Une fois communiqués, dans la prédication ou par écrit, ces messages ont un impact plus fort que la moyenne. Ils apportent une véritable parole de connaissance à plusieurs, qui tombe exactement au moment opportun, souvent pour contrecarrer une oeuvre que l'adversaire est en train d'essayer de faire dans leur vie.

Alors voilà ce que je sentais que me disait le Seigneur : Il y a des gens qui boitent pour la même raison que Jacob le fit suite à son combat avec l'ange (Gen 32:31). D'abord parce qu'ils ont livré un combat ! Et, en effet, lorsque je passe par un combat spirituel qui a été plus fort qu'à l'habitude, j'ai souvent une douleur passagère dans un endroit du corps. Parfois on ne réalise pas qu'on a livré un combat dans le monde spirituel. On a juste regardé ce qui nous est arrivé comme un problème inattendu, une cause de stress de plus. Mais on a dû lutter contre le découragement, l'énervement ou encore la tristesse, mais on était en réalité, attaqué par des puissances ténébreuses qui utilisaient ces problèmes pour nous abattre. Mais on n'a vu que le côté qui apparaît dans ce monde matériel. Parfois on peut avoir le sentiment d'avoir reçu des coups de poing, d'autre fois, une flèche, etc. Vous connaissez ? Ensuite, certaines personnes « boitent », comme Jacob, non parce qu'elles ont perdu le combat face à l'adversité, mais... parce qu'elles l'ont gagné. C'est peut-être le point le plus fort de ce message. On a tendance à juger les gens qu'on voit boiter croyant qu'ils ont perdu un combat alors.... qu'ils l'ont gagné ! Jacob avait gagné son combat contre l'ange, à ce que je sache ! L'ange a été littéralement pris en otage par Jacob et a dû le supplier de le laisser partir. Il a même été obligé de prononcer la bénédiction pour cela. Sans développer ici, pourquoi Jacob dut combattre un ange et quelle était la nature de celui-ci, si un homme, oint de Dieu, peut vaincre un ange, à combien plus forte raison pourra-t-il vaincre des démons, ne pensez-vous pas?

Mais un principe demeure : « Tu lui écraseras la tête et il te blessera au talon. » (Gen 3:15) Pour toute grande victoire, on perd quelques plumes. Chaque fois que l'on écrase la tête de Satan, on boite pendant un moment. Mais... entre nous... si tu ressens une douleur (physique ou intérieure) alors que tu as gagné... imagine l'état du démon qui t'a attaqué...Il y a différentes manières de boiter : On peut boiter parce qu'on a mal quelque part, parce qu'on s'est fait voler quelque chose... On peut boiter parce qu'on est célibataire, parce on est seul à élever son enfant... On peut boiter parce qu'on s'est mis en porte à faux avec certaines personnes, parce qu'on a perdu son travail, parce qu'on n' a plus d'argent, etc. Bref, parce qu'on a pris un coup d'une manière ou d'une autre.

Faites attention comment vous jugez les gens que vous voyez boiter autour de vous. Peut-être qu'ils reviennent victorieux d'une grande bataille. Une bataille de laquelle vous vous seriez peut-être moins bien tiré qu'eux. Peut-être que vous, c'est dans une civière qu'on vous aurait ramené.

Le Seigneur m'a dit aussi qu'Il était las de voir tant de ses enfants toujours essayer d'interpréter les épreuves auxquelles leurs frères et soeurs sont confrontés, sous l'angle de l'accusation plutôt que d'essayer de soulager celui qui boite. Alors oui, il y a des choses qui arrivent parce que les gens ont ouvert la porte à l'adversaire, selon les situations, peut-être même parce qu'il y a du péché. Mais ce n'est absolument pas le cas de toute situation. Il existe une sale mentalité chez les évangéliques : « Qu'est-ce qu'il a fait de mal pour... »

Il va falloir la changer et plutôt avoir en priorité le réflexe :
« Qu'est-ce qu'il a fait de bien... pour que l'adversaire veuille à tout prix le couler... » Un verset ne dit-il pas que « Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés » (2 Tim 3:12) ? C'est parce qu'ils veulent faire bien qu'ils ont des problèmes, selon ce verset, pas parce qu'ils ont péché ou autre. Quand c'est vous qui boitez, faites attention à avoir le juste discernement. Vous venez peut-être de livrer un combat sans l'avoir réalisé. Et même si ça fait mal quelque part, vous avez peut-être gagné ou n'en êtes pas loin. Les religieux vous regardent comme "pas assez" spirituel : "Il manque de foi'' se disent-ils.

Lorsque les gens ont vu boiterJacob, ils n'ont pas du penser qu'il revenait d'une victoire. Plusieurs ont du se dire : « Qu'est-ce qu'il s'est pris le pauvre »! Mais vous avez surmonté le découragement, l'affront, le manque, l'humiliation, le rejet, la solitude, etc. Vous avez décidé de rester fidèle, de pardonner, de bénir Dieu malgré tout ou quelque chose comme ça. Quelle victoire !!! Vous allez la voir se concrétiser. De même que certains combats se concrétisent dans le physique par certaines douleurs, la victoire finit par se matérialiser aussi. En effet, en ce qui concernait ma situation, dans cette soirée où mon genou me faisait boiter, j'apprenais une nouvelle que je n'attendais pas, humainement parlant, et qui me montrait que Dieu avait agi et retourné complètement une situation. Ne laissez pas votre attention être trop prise par les bobos, réjouissez-vous plutôt pour ce qui vient au devant de vous ! Je prie que le discernement du Saint-Esprit vous soit donné face à votre situation.