LA VMA spirituelle

Un texte de Claude & Julia Payan

Message de Julia Payan : J'ai souvent pensé à ce verset, à une époque, en me disant que si Dieu renouvelait nos forces pendant la marche, comment se faisait-il alors que je m'épuise autant à Le servir ?
Et comment allais-je arriver au bout - et « en entier » - de cette course de la foi dont l'apôtre Paul nous parle :

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. »  (2 Timothée 4 : 7)

Je crois que pendant des années j'ai voulu trop en faire pour servir Dieu. J'étais dans un activisme déchaîné et j'étais tout le temps épuisée.
Et, en plus, je pensais que c'était cela être agréable à Dieu !!!!!!
Ce n'est que quelques années plus tard que je me suis rendue compte que beaucoup de ces choses que je faisais, bien qu'elles soient de bonnes actions en soi, ne correspondaient pas à ce que le Seigneur m'avait demandé de faire ni à ce qu'Il avait préparé d'avance pour moi.
Je me suis laissée être « fatiguée et chargée » avec des tas de fardeaux en trop. Je ne savais pas dire « non » aux autres et je prenais trop sur moi !
Je suis sûre que vous comprenez de quoi je parle !!!
Il me semblait, à une période, que plus je faisais moins j'étais efficace ; et en plus je me battais avec la culpabilité de ne pas arriver à tout faire !
Il a fallu que je m'arrête et que je fasse une sérieuse mise au point dans ma vie, que je trouve mon bon rythme de marche, celui qui me convenait.
J'ai crié à Dieu de m'aider à trouver l'équilibre en tant que chrétienne active, avant que je me casse la figure et que je me décourage définitivement.
Aujourd'hui, je calcule plus la manière d'utiliser mon énergie à Son service.
Il faut que nous puissions discerner à quoi nous sommes appelés et à quoi nous ne sommes pas appelés, de peur de se retrouver surchargés et pris dans des rythmes qui nous épuisent.
Mon amie Chantal, ancienne championne de Triathlon, m'a parlé d'un principe très intéressant : la VMA, que j'aimerais partager avec vous !
Elle m'a expliqué que la VMA est une technique d'analyse qui aide un coureur à déterminer quelle est sa « Vitesse Maximale Aérobie », et combien de temps il peut la garder.
Tout dépend de sa capacité à absorber l'oxygène pendant le temps qu'il court.
Cela lui permet de calculer sa propre VMA, afin de faire en sorte de pouvoir la maintenir le plus longtemps.
Ce qui est des plus utiles sur un long effort comme un marathon.
Exemple : si votre vitesse maximale aérobie est de 85 % et que vous êtes à 90 % pendant votre course, vous êtes dans le rouge ; ça va « exploser ». Vous ne pourrez aller jusqu'au bout de la course et vous mettez tout le travail de votre équipe en péril.
Si, par contre, vous courrez à 65 %, vous courrez en dessous de vos capacités et vous n'êtes donc pas au mieux de votre potentiel !
Je crois que la plupart d'entre nous, nous avons du mal à gérer notre énergie, particulièrement ceux qui sont dans le ministère.
C'est pourquoi on voit tant de pasteurs finir par être victimes de « burn out » et tout abandonner.
En ce qui me concernait, je me croyais douée pour le « sprint » dans le ministère et je courrais « comme une dingue », pour ensuite m'effondrer épuisée au bord du chemin car je ne savais pas gérer l'énergie que Dieu m'avait donnée.
Il faut trouver notre vitesse de croisière, les amis, celle qui nous convient. C'est essentiel pour ne pas s'épuiser en route et pour arriver au bout, jusqu'à « la ligne d'arrivée ». Car la vie chrétienne n'est pas une succession de sprints, mais bien un marathon, c'est-à-dire une course de longue durée.
C'est alors que Dieu peut nous renouveler pendant la marche !

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, » (Hébreux 12 : 1)

Cela ne se fait pas sans surmonter nos peurs à un moment donné ou à un autre.

Surmonter nos peurs

Nous désirons tous exprimer notre foi, notre joie et nos convictions d'une manière ou d'une autre.
Nous aimerions nous sentir libres de nos mouvements et avoir une pleine assurance, mais trop souvent nous somme gênés par des tas de choses qui nous empêchent d'être nous-mêmes et pleinement épanouis dans le Seigneur !
Au cours de ces dernières années, j'ai découvert la joie d'encourager des personnes, dans l'utilisation des bannières et autres supports à trouver une nouvelle liberté dans leurs mouvements et à se débarrasser des craintes et de la gêne qui trop souvent les empêchaient d'entrer dans la louange de tout leur coeur.
Combien de personnes souffrent de peurs diverses. Ce peut être la peur d'attirer l'attention sur soi et d'être jugé, la peur des critiques, la peur des hommes, des autorités ou la peur du regard de l'autre sur notre corps.
Ce peut être la peur de ne pas faire (manier les bannières) assez bien, de tomber ou de heurter quelqu'un même.
Ce peut être encore la peur de ne pas être « investi » d'une onction particulière, la peur d'agir sans « autorisation » ou d'être promu, la peur de ne pas pouvoir s'imposer, la peur de ne pas pouvoir assumer une responsabilité, etc.
Et encore, pour certains, ce peut être la peur d'exprimer trop d'émotions.
Ce peut être la peur de la présence de Dieu ; d'autres, par contre, ont continuellement peur de Son absence (qu'Il ne soit pas là).
Nous pouvons avoir peur du bruit ou encore du silence.
Mais, à un moment donné, il faut se dire : « Tant pis avec tout ça ! » et on y va ! On surmonte et on permet à notre être intérieur de s'exprimer !!!
Voilà l'occasion d'affronter nos craintes et le regard des autres ! Voilà l'occasion de surmonter nos craintes et de passer à autre chose !

« Le christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres. Tenez bon donc, ne vous laissez pas de nouveau réduire en esclavage. » (Galates 5 : 1)

Garder la passion intacte !

J'ai été touchée par cette déclaration d'un artiste, aujourd'hui âgé, à la télé. En résumé de son parcours, il a dit : « J'ai réussi à garder la passion intacte. »
Et j'ai dit à mon mari : « C'est ça ! Il faut que l'on continue à garder la passion intacte. Il ne faut pas nous reposer sur nos acquis, nous laisser fatiguer ou coincer par les habitudes ou par ce que les autres estiment qu'il est bon pour nous.»
Un couple doit garder la passion de l'amour intacte !
Un serviteur de Dieu doit garder la passion du service pour Dieu et pour les gens intacte !
Un musicien doit garder sa passion intacte, tant vis-à-vis de son instrument que pour composer !
Cela se fait dans le renouvellement de la relation avec Dieu et les autres, et de l'inspiration qui en découle.
Quand la passion commence à retomber, il est bien de prendre un temps pour chercher la face de Dieu... et jeûner sous une forme ou une autre.
Un nouveau souffle ne tarde pas à revenir alors.
Les signes d'inspiration sont là : si vous êtes écrivain, vous recommencez à écrire ; si vous êtes musicien, vous recommencez à composer ; si vous êtes intercesseur, vous recommencez à voir défiler les âmes qui ont besoin de votre prière dans votre tête ; les paroles de connaissances reviennent, des idées nouvelles jaillissent, etc.
Laissons couler les couleurs de l'arc-en-ciel du coeur de Dieu dans les nôtres sans entacher la palette par des critiques, des lois ou des considérations inutiles.
Se renouveler (sous l'inspiration de l'Esprit bien sûr - car le faire pour le faire ne nous avancera pas) permet de garder la passion intacte !

(Message tiré de la brochure de Julia : "Bannières dans le vent")
 

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