La levée des 'nouveaux' leaders
La levée d'une grande armée qui va précéder le retour de Christ et l'enlèvement de Son Eglise ne va pas se faire sans la levée d'une nouvelle catégorie de leaders.
Par “nouvelle catégorie” je ne veux pas dire que tous les anciens leaders vont être classés comme des “has been” et que seulement de nouvelles têtes vont oeuvrer pour Dieu. Un tel raisonnement serait contraire au respect que nous devons à tous ceux qui ont paru avant nous, et je risquerai de me retrouver moi-même classé parmi les “has been”.
Je fais allusion ici à ceux qui vont capter les mouvements de l'Esprit pour ces temps et se laisser RENOUVELER par Lui ; qu'ils soient d'une génération passée ou présente, jeunes ou vieux, déjà dans le ministère ou sur le point d'y entrer.
Par “leaders” j'entends quelqu'un qui est appelé à occuper une place d'autorité dans le corps de Christ. Cela peut être dans un des cinq ministères ou autre. Ces leaders vont se caractériser par plusieurs choses. Entre autres :
- Leur désintéressement !
Ils n'attendront de récompense que de Dieu. Le fait d'être rejetés, incompris, abandonnés ou de ne pas toucher de salaire pour ce qu'ils font ne les empêchera pas d'accomplir leur destinée.
C'est Dieu qui les rémunère lorsque les hommes ne le font pas ! Et ça leur suffit !
- Leur intégrité !
Il y a tout un peuple de Dieu qui a besoin d'être rassuré, à cause de tous les abus d'autorité qui ont eu lieu en son sein. Les “nouveaux leaders” devront rassurer, non pas parce qu'ils sont des hommes et des femmes qui ne commettent plus d'erreurs, mais soit parce qu'ils restent à un niveau de consécration qui les rend “inatteignables”, soit parce qu'ils sauront se remettre en question et se repentir rapidement de leurs éventuelles fautes au lieu de les cacher et les entretenir.
Ils seront des “incorruptibles”; ni l'orgueil, ni l'argent, ni le sexe, etc., n'auront le dessus sur eux.
- Leur humilité !
Sous prétexte de respect dû à un serviteur de Dieu (et combien un homme de Dieu y a bibliquement droit !!), ou du message de prospérité (auquel je crois aussi !), beaucoup de pasteurs ont pris trop de place et de privilèges (là où d'autres n'en ont certainement pas pris assez). Et c'est l'attention due au Saint-Esprit Lui-même qu'ils ont monopolisée à leur égard. Ils se donnent toutes sortes de titres, mettent en place tout un protocole à n'en plus finir, qui ne tourne... plus qu'autour d'eux. Or, une règle demeure :
- Leur amour !
L'amour est le fondement de toute vraie autorité.
Comme nous l'avons vu dans le message sur l'autorité, les gens vous écoutent et se soumettent à vous, car ils se sentent aimés de vous et savent que vous recherchez leur bien.
- Leur esprit de service !
Ils utilisent leur autorité pour servir plutôt que chercher à être servis. Si la motivation même du ministère est l'amour que l'on a pour Dieu, cet amour se manifeste par le désir de Le servir. De même, l'amour que l'on a pour les hommes va être manifesté par le désir de les servir plutôt qu'être servi par eux.
- La manifestation des dons de l'Esprit dans leur vie !
Toute l'humilité et l'amour ne suffisent pas pour “rebouster” un peuple, si une démonstration d'Esprit et de puissance n'est pas faite. Moïse n'a pas fait sortir les Hébreux d'Egypte avec sa seule humilité ou consécration. Il a fallu que la puissance de Dieu lui fraye un chemin et fraye un chemin aux Hébreux. Paul a dit que sa prédication n'a pas consisté en parole seulement, mais en “une démonstration d'esprit et de puissance” (1 Corinthiens 2 : 4).
Le ministère de la Parole est des plus importants, mais les paroles seules n'accompliront pas le travail. Elles doivent être confirmées par des signes et des prodiges. Il y a tout un peuple saturé d'entendre des paroles suivies d'aucun signe.
- Leur “folie” !
Il faut être un peu “allumé” (plus qu'un peu même) pour oser affronter l'adversité qui fait rage comme aujourd'hui et croire quand même à la victoire. Il y a un trop plein de sagesse humaine chez beaucoup de serviteurs qui n'est souvent qu'un paravent pour leur lâcheté.
Quand on voit les actes de folie que des hommes sont prêts à faire pour assouvir leurs propres passions : voyager autour du monde en ballon, en stop, monter sur les plus hautes montagnes, franchir des mers en planche à voile, mourir pour une cause, etc.
La folie de nos actes doit être à la hauteur de notre passion pour Le Seigneur. C'est la moindre des choses ! Ce qui entraîne qu'...
- Ils ne sont pas seulement prêts à vivre pour Christ, mais à mourir pour lui !
Qu'est-ce qui peut donc les arrêter ? Un homme est arrêté par ce qu'il craint. Personne ne peut arrêter ceux qui ne craignent pas de mourir pour ce qu'ils croient et prêchent. D'ailleurs, il vaut mieux mourir dans sa destinée que continuer à vivre hors de sa destinée. Cet esprit de sacrifice est quelque chose qu'il faut retrouver. Il est indissociable du message de l'Evangile :
- Leur désir de participer à préparer l'épouse de Christ et le retour du Seigneur !
La Bible dit que les 5 ministères ont étés donnés pour aider à l'édification et à la maturité du corps de Christ. Ce corps qui est l'Eglise est aussi l'épouse. Vu les temps dans lesquels nous sommes, l'édification du corps c'est automatiquement la préparation de l'épouse que Christ vient chercher.
Les “nouveaux leaders” doivent savoir discerner les temps. Ils ne peuvent exercer leur ministère comme si le monde allait tourner ainsi encore pendant deux mille ans, car Jésus revient !
- Leur capacité à travailler avec d'autres !
Aucun ministère ne va sauver le monde ou son pays tout seul. La recherche d'une vaine gloire personnelle n'est plus d'actualité. Nous avons besoin des autres ! Notre appel à chacun a ses limites et ses carences.
C'est à un corps qui fonctionne en harmonie que Dieu a donné toute Son autorité, pas à des ministères isolés. Pour travailler avec d'autres il faut développer l'écoute et le respect de l'autre, ainsi que la conscience d'où démarre et s'arrête notre sphère d'autorité comme la leur. Avouons que c'est humainement un exploit que seul Le Saint-Esprit peut rendre possible si on se laisse instruire et conduire par Lui.
- Leur justesse doctrinale !
Je sais que beaucoup disent que c'est secondaire, mais si je ne pense pas que nous devons nous battre à coup de doctrines il y a un autre angle des choses à considérer : les gens ne veulent pas suivre une personne qui n'est pas sûre de ce qu'elle croit et de pourquoi elle le croit.
Christ a envoyé Sa Parole pour guérir ! Seul un ministère qui est affermi dans la Parole (qui se résume par un ensemble de doctrines claires) est à même d'être un instrument efficace de guérison ; là où celui qui ne l'est pas sera automatiquement un instrument de confusion pour les autres.
- Ils se lèvent dans n'importe quelles circonstances !
Beaucoup de gens blâment les circonstances défavorables pour se lever et servir Dieu : “Le groupe de jeunes n'était pas prêt...”, “l'église n'est pas assez vivante...”, "les temps ne s'y prêtent pas... ", etc.
Nous parlions avec un ami, il y a quelque temps, et nous nous rappelions que le contexte d'église dans lequel nous avons répondu à l'appel de Dieu était vraiment, vu avec les yeux d'aujourd'hui, des plus “ringards”. Et pourtant... cela ne nous a pas empêché de venir à Christ ! Car nous n'avons pas répondu à un contexte, ni à des hommes, mais à l'appel de Dieu.
- Ils répondent à l'appel de leur destinée :
Savez-vous comment quelqu'un sait qu'il est bien appelé à être un leader ? C'est que rien d'autre ne le satisfait !
Combien de gens semblent avoir réussi leur vie parce qu' ils ont un bon travail, une belle maison et de l'argent, et l'ont échouée car ils sont passés à côté de leur destinée. Une personne appelée au ministère ne trouvera jamais sa paix hors de ce ministère, car le dépôt placé en elle par Dieu est trop puissant pour qu'elle puisse vivre (même si elle n'est pas obligée d'y obéir) comme s'il n'était pas là.
Servir Dieu n'est pas un choix que l'on fait parmi tant d'autres, c'est l'obéissance à une vocation et une destinée.
- Ils ont développé leur propre identité !
On n'a pas envie de suivre quelqu'un qui n'est que la photocopie d'un autre, quelqu'un qui prêche seulement les messages d'un autre (même si c'est normal pendant un temps) et ne reçoit pas directement de Dieu le message qui correspond à qui il est. On n'a pas envie, non plus, de suivre quelqu'un qui vit encore avec ses blessures du passé, ou qui est en panne de personnalité.
L'humilité n'est pas incompatible avec la personnalité, c'est-à-dire l'affirmation de son identité qui est un don de Dieu ! La meilleure façon de libérer les autres, c'est d'être soi-même libéré dans son identité !
Qu'allons-nous faire... ?
A l'instant où j'écris ces lignes je viens d'avoir 52 ans, et j'ai à coeur de ne pas perdre les années qui sont devant moi. Lorsque l'on est jeune, on a l'impression que l'on a tout le temps. Les années passant, on a, au contraire, l'impression que le temps passe très vite, trop vite !
A mon âge, mon frère était déjà mort, ma mère et mon grand père également. Tant de gens n'ont jamais atteint la cinquantaine. Il y a une voix au fond de moi qui me dit : “Que vas-tu faire de ce temps qui t'est donné par rapport à tous ces gens ?”
Tant de leaders de ce monde, avant d'atteindre cet âge, ont eu le temps de faire beaucoup de mal. Tant d'hommes et de femmes de renom sont devenus fameux parce qu'ils ont vécu pour eux et non pour Dieu et les autres. Et, avant qu'ils n'atteignent mon âge, leur âme leur avait déjà été redemandée.
John Lennon était déjà mort assassiné. Napoléon avait déjà sacrifié la vie de milliers et milliers d'hommes sur des champs de bataille, sur l'autel de son égo et de sa soif de pouvoir.
Alexandre le grand avait conquis la moitié du monde à trente trois ans. Dans la tranche 50/56 ans (le temps d'une guerre) Hitler a fait tant de mal !
Hitler n'a pas commencé comme cela. Il a eu toute une vie de préparation : il a milité, écrit, “prêché” d'abord. Puis, un jour, le diable lui a donné une place d'autorité supérieure à tout ce qu'il avait connu auparavant. A cette place, il a pu faire le mal qu'il voulait à plus grande échelle.
De même, ce que l'on a fait jusqu'à présent, que ce soit nos livres, nos cours, nos prédications, etc., doit déboucher dans ces temps sur une plus haute place d'autorité spirituelle venant de Dieu pour toucher et aider les nations.
Si un pécheur peut faire beaucoup de mal, à plus forte raison des justes peuvent-ils faire beaucoup de bien (Jésus Lui-même en est la démonstration) !
“Grâce à toi, on rebâtira sur les ruines d'autrefois, tu relèveras les fondations des générations passées ; on t'appellera “Celui qui répare les brèches”..
Ne pouvons-nous utiliser pleinement les quelques années qui viennent pour faire autant de bien que tant de dictateurs ont fait de mal, pour être une bénédiction de Dieu pour les âmes perdues, pour l'Eglise et pour les Juifs ?
Ne perdons pas les années qui sont devant nous. C'est la dernière ligne droite pour nous, pour l'Eglise et pour l'humanité. Ce que nous faisons ou ne faisons pas maintenant de nos vies et du ministère que Dieu nous a confié, sera scellé pour l'éternité !