Briser la puissance occulte de l'accusation

Quand nous disons aux gens : « Revêtez-vous des armes que Dieu met à votre disposition », pour se faire, il faut qu'ils comprennent en quoi consistent ces armes.

La Bible dit en effet que la foi vient de ce que l'on entend, mais aussi : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira ».
On peut entendre parler des armes, parler des armes, confesser « Je pars au combat car j'ai les armes, l'épée, la cuirasse » sans que cela nous serve à grand-chose car on n'a pas vraiment compris ce qu'est l'arme, de quoi elle nous protège et comment l'utiliser.
Ce qui explique le nombre de chrétiens qui se font tailler en pièces alors qu'ils sont sans arrêt dans des séminaires sur le combat spirituel.
La cuirasse de la justice est supposée nous protéger du pouvoir occulte de l'accusation.
Comprenons que ce pouvoir n'est pas minime et que l'on ne peut vivre une vie de chrétien victorieuse sans apprendre à s'en protéger, et mieux à le dominer.
Pour bien comprendre cela, sachons qu'un des jobs principaux du diable est d'accuser.

L'accusation est indissociable de la nature du Diable !

Dans Apocalypse 12 : 10, nous voyons qu'une des fonctions principales du diable est d'accuser les frères :
« ...il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. »
De quoi le diable accuse-t-il les élus de Dieu, les chrétiens ?
Déjà des choses que Dieu leur a déjà pardonnées en Jésus-Christ.
Ensuite, de ne pas être à la hauteur dans la vie de tous les jours (de n'avoir pas fait ce qu'ils auraient dû faire, de ne pas avoir assez bien fait ce qu'ils ont fait, etc.) : « Tu n'as pas... !», « Tu n'es pas... ! », « Tu ne peux pas... !», « Ce n'est pas assez... !», « C'est trop... ! », « Tu devrais... !», « Tu ne devrais pas... !», « Si tu avais... !», « Si tu n'avais pas... ! », etc., etc.
Il accuse aussi Dieu, auprès de nous : « Dieu est injuste... !», « Si Dieu existait... !», « Dieu ne se soucie pas de toi... !», Etc.
C'est tous les jours, nous dit le verset cité ci-dessus, que Satan accuse. C'est pourquoi l'accusation nous semble parfois omniprésente.
Il est biblique de se sentir, au niveau humain, accusé tous les jours.
Vous marchez dans la rue et vous vous sentez coupable, vous vous reposez et vous vous sentez coupable, vous achetez quelque chose et vous vous sentez coupable.

Si vous sentez cette accusation, n'imaginez pas que vous êtes un cas isolé. Ne pensez pas que ce n'est pas normal.
En fait c'est plutôt si vous ne la sentiez pas que vous n'êtes pas normal, car cette accusation vient du monde spirituel où Satan vous accuse jour et nuit.
N'imaginez pas non plus que ce soit Dieu qui vous oppresse. C'est ce que Satan aimerait le plus que vous croyiez.
En fait, non content de vous accuser de sa propre part, et d'accuser Dieu, il prétend aussi vous accuser de la part de Dieu.
Et si vous n'apprenez pas à suffisamment connaître La voix du Seigneur, vous allez continuellement tomber dans ce piège ; ce qui va fausser toute votre relation avec Lui.
Certes, l'Esprit de Dieu nous reprend aussi, mais lorsque c'est l'esprit de l'adversaire, c'est une accusation sur le critère de la Loi et non de la grâce.

Précipiter l'accusateur et l'accusation dans nos vies

Il y a un verset de l'Ecriture qui nous montre que le salut, et donc tout ce qui en découle : la guérison, la délivrance, la vie de victoire, la réussite dans nos relations affectives, nos finances, etc., peut nous parvenir lorsque l'on précipite Satan de sa place d'accusateur dans nos vies.

Ce verset dit que LE SALUT EST ARRIVE pour une bonne raison : CAR il a été précipité, L'ACCUSATEUR des frères.
C'est un principe : ôter l'accusation de nos vies, nos bouches et de nos actes, entraîne la perte de l'emprise de Satan dans nos vies et nous ouvre, de ce fait, la porte de la bénédiction.
Et comme Satan utilise des hommes pour accuser, c'est lorsque l'on cesse d'accuser (les autres ou soi-même) QU'ON LIBERE UN PRINCIPE QUI NOUS AFFRANCHIT ET NOUS REND VICTORIEUX.
Ce salut (la bénédiction) germe alors en nous, nous touche et touche les autres.
Saisissons cette vérité ! Et nous allons voir beaucoup de choses changer.
Voulez-vous précipiter l'accusation, ET DONC L'ACCUSATEUR, de vos vies ?

Elie dans le désert

Il y avait un homme qui fut un des plus grands prophètes de l'ancien testament : Elie.
Le fait que cet homme soit un grand prophète n'était pas incompatible avec cette autre vérité que nous précise Jacques à son sujet :
« Elie était un homme de la même nature que nous. » (Jacques 5 : 17)
Que signifie qu'il ait été de la même nature que nous ? Qu'il était sujet aux mêmes faiblesses, imperfections ! Qu'il était, comme nous, à la fois habité par le divin et l'humain.

Lorsque le divin le dominait, rien ne lui était impossible. Quand l'humain reprenait le dessus, il devenait misérable.
Un jour, je faisais cette réflexion à ma femme: « C'est étrange comment je me sens parfois si fort et d'autres jours si faible ».
Un jour on est prêt à sauver le monde et le lendemain, si l'on n'apprend pas à marcher par la foi, on irait se cacher loin de tout.
Cet homme, Elie, ayant sous l'influence du divin bravé tous les prophètes de Baal et détruit leur puissance, se retrouva quelques jours après, trop humain, à fuir devant les menaces d'une seule femme : Jézabel.

Dans sa fuite, fatigué et saturé, il fit une prière qui n'avait rien de transcendant, très terre à terre du genre : « J'en ai ras le bol, Seigneur ! ».

Vous parlez d'un état. C'est ce que l'on appelle une dépression.
Elie voulait-il vraiment mourir ? Tous ceux qui disent : « J'en ai assez de vivre » veulent-ils mourir ?
Elie subit une attaque spirituelle dont il ne se rend pas compte. La dépression est généralement une conséquence d'une attaque spirituelle liée à l'accusation.
Elie est accusé et menacé par Jézabel. Il commence à s'accuser lui-même : « Je ne suis pas meilleur que mes pères ».
Il est aveuglé par l'accusation car en réalité il est meilleur que ses pères, il a persévéré à servir Dieu contre une grande adversité et malgré le fait que la majorité en Israël l'ait abandonné.
Il n'y voit plus clair !

Quelle a été la réaction de Dieu ? Lui a-t-Il dit : « Elie, tu n'es pas digne de Moi... comment, toi le grand prophète ? » ou encore : « Ainsi parle l'Eternel, Elie, tu Me déçois !».
Au verset 6 : « Il (Elie) regarda, et il y avait à son chevet un gâteau cuit sur des pierres chauffées et une cruche d'eau. Il mangea et but, puis se recoucha. »
GRÂCE !!! Dieu Lui fait un gâteau et Lui donne à boire. Sans reproche et sans accusation.
Dieu sait qu'Elie n'est pas en état... Pas en état de bien juger la situation, en état de relativiser, etc. Parfois vous n'êtes pas en état, votre conjoint n'est pas en état ou vos enfants ne sont pas en état.

Vous connaissez ces soirs où l'un des petits est fatigué et devient irraisonnable. Il pleure pour un rien, et ça ne sert à rien de lui parler ou de le corriger.
Que va faire maman ? Elle connaît son enfant, elle ne va pas punir ni le rejeter, elle va l'entourer, lui donner un bain chaud pour qu'il se relaxe, le coucher et le border. Elle sait qu'il n'est pas en état.
Quand vous voyez que votre mari n'est pas en état, ne lui bourrez pas la tête de réflexions inutiles, faites-lui un bon repas, préparez-lui « un gâteau de grâce », faites comme si... rien n'était.

C'est ce que Dieu a fait avec Elie. Et Elie, fortifié par ce gâteau, se relève et part pour de nouveaux exploits. Il marche 40 jours. Et cette période débouchera sur un enlèvement glorieux, dans un char de feu.
Vous connaissez beaucoup d'hommes de Dieu enlevés dans un char de feu, de leur vivant, comme Elie (tellement Dieu voulait l'avoir avec Lui) ?
Loin d'être rejeté par Dieu, il a été mis au bénéfice d'une grâce particulière qui lui permit d'accomplir l'impossible.
Quand vous pensez que tout est fini, A CAUSE DE LA PUISSANCE DE LA GRACE DE DIEU, vous pouvez, en réalité, être à la veille de vos plus belles performances.

Votre temps de faiblesse peut déboucher sur votre temps de gloire !!!
C'est pourquoi, faisant allusion à sa faiblesse, Paul déclara aux Corinthiens : 2 Corinthiens 12 : 10 : «Car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.

Les accusateurs

Cette puissance d'accusation, si elle nous accuse, est aussi là pour nous pousser à accuser les autres.
Nous devons résister à ne pas toujours accuser quelqu'un.
Il faut toujours que ce soit la faute de quelqu'un ! Vous avez vu que, dès qu'il y a une catastrophe ou un problème, on cherche un coupable.
Parfois, c'est vrai que certains font vraiment preuve de négligence, mais souvent on accuse les autres alors que l'on n'aurait pas fait mieux à leur place.
Et vous voyez souvent les chrétiens parler comme les gens du monde : « Oui, il ne faut pas être malin pour... », « Il ne pouvait pas voir que... ».
Les conjoints s'accusent mutuellement, les parents accusent les enfants, les enfants les parents, il y a toujours des membres d'une église pour accuser le pasteur et des pasteurs pour accuser leurs membres.

Non seulement Satan nous accuse directement, mais il veut nous pousser à nous accuser les uns les autres.
Cela sous diverses formes, et parfois même sous le couvert de parler de la part de Dieu : « Dieu m'a montré que tu... », « Le Seigneur te dit que... », etc.
Combien de chrétiens sont des accusateurs.
Satan veut faire de nous des accusateurs. Quand il y arrive, il a fait de nous SES accusateurs !
Or, si vous êtes vous-même un accusateur, il va être difficile d'être protégé de la cuirasse de la justice.

Notre plus grand ennemi et accusateur : souvent, nous-mêmes !

L'accusateur, c'est Satan ; l'avocat, c'est le Saint-Esprit.
Sur cette terre, Satan s'exprime à travers des hommes. Le Saint-Esprit aussi. Pour accuser, Satan a besoin d'accusateurs. Pour aider, le Saint-Esprit a besoin d'intercesseurs.
Nous sommes responsables de devenir des instruments entre les mains de l'adversaire ou du Saint-Esprit. Paul dit : Ephésiens 4 : 27 : « Ne donnez pas accès au diable. »
Satan, nous l'avons vu, travaille à pousser les gens et les chrétiens à s'accuser les uns les autres.
Maintenant, ce qui est plus subtil, c'est que le plus grand ennemi qu'il utilise contre nous, c'est souvent nous-mêmes.
Combien de gens s'accusent continuellement sans se rendre compte qu'ils font le jeu de l'accusateur : « Je suis un incapable... », « Je n'y arriverai jamais... », « Ma mère avait raison... », « Qui voudra se marier avec moi ? », « Je ne vaux rien... », « Je ne suis rien... », « Je ne peux pas... », etc.
NOUS NE SOMMES PAS PLUS JUTIFIES DE NOUS ACCUSER NOUS-MEMES QUE D'ACCUSER LES AUTRES.
Certains pensent que c'est mal d'accuser les autres, mais que c'est OK de s'accuser soi-même ; et qu'à la rigueur, c'est de l'humilité.
C'est autant un péché de s'accuser soi-même que d'accuser les autres. La Bible ne dit-elle pas d'aimer son prochain COMME soi-même.
Je n'ai pas plus de raison de ne pas m'aimer que de ne pas aimer mon prochain (puisqu'il est dit : « Comme »).
L'accusation de soi-même est indissociable du manque d'amour de soi.
Il y a donc une repentance que plusieurs personnes ont besoin d'avoir, une repentance qui est source de guérison et de délivrance : vis-à-vis du fait de s'accuser soi-même régulièrement.

Brisez le pouvoir d'accusation sur votre vie et à partir de votre vie dans la vie des autres !
Pour cela réaliser que ce pouvoir est occulte et que vous ne voulez rien avoir affaire avec lui.
Tenez-vous à distance des accusateurs. Ne vous liez pas avec eux et avec le diable contre l'Eglise !
Marchez d'un même pas avec ceux qui sont avec Dieu pour l'Eglise !
Ne soyez pas l'instrument de destruction de votre propre vie en vous accusant continuellement.
Tout en restant lucides, soyez votre propre ami ! Ayez toujours une bonne parole sur vous-même !