Célestin Kibutu
Biographie de Célestin Kibutu
Célestin Kibutu Ngimbi est l'un des prédicateurs à qui l'on pense de plus en plus, dans l'organisation des rassemblements évangéliques pentecôtistes francophones belges.
Ce frère originaire du Congo Kinshasa, est né le 28 décembre 1955, d'une famille portée au ministère depuis deux générations. Son Grand père, Moïse Duma de Kinduma, à deux Kms du poste missionnaire de Kinkonzi, fut l'un des vingt premiers convertis indigènes, à l'entrée des missionnaires de CMA au Congo belge, dans la région du Bas-Fleuve, à la fin du dix-neuvième siècle ...
Aussitôt, il se mit à annoncer l'Evangile de village en village, jusqu'à entrer dans les bureaux des Colons du Territoire de Tshéla, au point qu'il se fit surnommer : « L'homme noir qui a prêché le message de l'Evangile aux Blancs ». Pour qui voudrait un détail supplémentaire, Moïse Dume fut un contemporain et un ami personnel de Yelemi (Jérémie) Nkeli, un autre grand homme de Dieu, de premières années du réveil CMA dans le Mayumbe. Joël Kuvuna déclara à son sujet : « Mutu Mfunu mu Yesu » : un grand homme en Christ.
La mère de Célestin raconte à son sujet : « Il m'accompagnait, de nuit, rejoindre mon mari à un village lointain. C'était un voyage de plusieurs heures. Mais il s'arrêtait, au moins une fois l'heure, pour prier à haute voix. Il disait chaque fois : « Tusambila », « Tusambila », « Tusambila » - « Prions... »
Les rares hommes vivants interrogés à son sujet, disaient qu'il était un puissant évangéliste et un grand homme de Dieu, mais n'était jamais établi dans la fonction de pasteur, car les missionnaires, tout en ayant été ses meilleurs amis, lui reprochaient d'avoir accepté de se présenter aux élections comme candidat Bourgmestre de son Territoire de Tshela-Mbanga. Bien sûr les missionnaires recommandèrent aux croyants de ne pas voter pour « un serviteur de Dieu qui se mêle aux affaires de César » !
Ainsi, il ne devint ni pasteur ni Bourgmestre, il passa sa vie à prêcher l'Evangile de village en village ; le plus souvent accompagnant les missionnaires, qui aimaient l'entendre proclamer la Bonne nouvelle de Jésus-Christ.
Le premier fils de Moïse, Pierre Ngimbi, qui était un maçon de profession (il participa à la construction du port de Matadi), un jour, fut convaincu de vocation au saint ministère et prit la décision, à brûle-pourpoint, de 'laisser tomber sa profession et son poste à Matadi' pour retourner à Kinkonzi, suivre la formation biblique.
Deux ans après, le besoin en jeunes serviteurs de Dieu pour les villages entiers qui se convertissaient à l'Evangile fut tel, qu'il accepta une affectation précoce, comme « Nlongi ».
C'est ainsi que Pierre Ngimbi allait, avec sa famille très nombreuse (huit enfants), de village en ville, par mandats successifs, comme « Nlongi » (Lit. Catéchiste ; ou 'enseignant de la parole de Dieu au niveau d'un village').
Le tout petit Célestin (7 à 11 ans) se souvient comment, dans certains villages, les villageois pleuraient, à la fin du mandat, lors qu'arrivait l'affectation pour un autre poste. De même la joie et la fête qui caractérisaient l'accueil de la famille de « Tata Nlongi Pierre », dans un nouveau village. Pourquoi ? Parce que Pierre Ngimbi était un puissant prédicateur. Au point que lors qu'il arrivait dans un village de sa nouvelle affectation, la direction du District préférait libérer trois ou quatre villages d'alentour, car tous allaient dans le temple de Pierre, pour l'entendre prêcher et chanter. En effet, il était aussi un grand chanteur et avait enseigné ses enfants à chanter.
Donc, l'arrivée de Pierre dans un village était l'arrivée d'un bon prédicateur et d'une merveilleuse chorale (composée de ses enfants et lui-même). Aussi, dans plusieurs villages, des guérisons divines étaient attribuées à son ministère. A l'âge de 67-70 ans, il fut réclamé par son village familial (de sa mère), à s'y établir comme Nlongi et Chef du village.
Trois autres choses dont Célestin se souvient au sujet de son Père Pierre : premièrement, il priait tout au long de toutes ses nuits, entre 4 et 6 heures du matin ; il citait le nom de chacun de ses fils et filles, priait pour chacun d'eux en détail (à cette époque, tous étaient partis, les unes à leurs mariages respectifs, les autres – les garçons - à Kinshasa, la grande ville, emportés par le phénomène de l'exode rural). Il s'attachait à Célestin, son dernier fils, au point qu'à sa mort, alors que Célestin se trouvait déjà en Europe, pendant de nombreux jours, il ne cessait de soupirer : « Mon fils Célestin... » Deuxièmement, Célestin se souvient qu'à leur arrivée dans le village de son père, les gens étaient très peu zélés pour l'oeuvre de Dieu ; ils aimaient l'avoir comme un bien personnel, mais n'étaient pas zélés comme lui, pour l'oeuvre de Dieu. Pierre dut construire seul successivement deux temples. Célestin l'entendait faire des annonces dans le village, de long en large, pour annoncer le début des travaux du temple. Quand arrivait le jour et l'heure du travail pour faire les briques, Pierre était seul à l'ouvrage ! Quand le moment pour maçonner arrivait, il était seul. Seul son petit de fils, Célestin, venait l'aider un peu, le tourmentant avec de nombreuses questions : « pourquoi ceux que tu as invités ne sont-ils pas là ? » « Où sont-ils ? » ... Célestin Kibutu Ngimbi, le dernier fils de Pierre, est donc un serviteur de la troisième génération.
Mais son appartenance à cette famille, si cela lui avait permis, depuis sa tendre enfance, de jouer entre les bancs et les allées des temples, cela n'avait pas d'office fait de lui un chrétien.
C'est à l'âge de 19 ans, qu'il se converti, pendant qu'il étudiait à l'école secondaire CMA de Maduda, lors du réveil spirituel qu'avait connu cette école secondaire, entre 1975-1977. Le pasteur Nlandu Ngwala Lady, qui fut évidemment l'outil humain dont Dieu se servit dans ce réveil, lui parla directement et clairement de son besoin de donner sa vie à Jésus Christ, pour le pardon de ses péchés.
L'instant le plus mémorable de cette conversation, c'est quand, après lui avoir commenté la loi de Dieu dans Exode 20, Lady l'interrogea : « Qu'en pense-tu ? » Célestin lui répondit : « j'irai en enfer car j'ai désobéi à plusieurs de ces lois ». Lady poursuivit : « Tu a raison, mais Dieu ne veut pas que tu ailles là-bas, c'est pourquoi Il a envoyé son Fils mourir sur la croix à ta place ; si tu te repens de tes péchés et lui donnes totalement ta vie maintenant, Il pardonnera tes péchés et fera de toi un enfant de Dieu et un homme nouveau, car si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature... »
Alors qu'il me défiait à me confier à Christ, une pensée soudaine s'empara de moi : « comment vais-je m'habiller comme j'aime ? La plupart de mes vêtements je les ai achetés moyennant des déclarations mensongères à mes frères de Kinshasa. » C'était des mensonges de type : l'école demandait 25 Zaïres, et moi je faisais taper des faux documents, falsifiant les chiffres officiels, pour insérer les sommes qui répondraient à mes besoins en vêtements.
Alors que ce genre de pensées me tourmentaient, une autre pensée inoubliable me terrassa avec puissance : « Tu as soif, on te donne un verre d'eau fraîche, pourquoi refuser ? »
Plus tard, je compris c'était le Saint Esprit qui me convainquait de définitivement donner ma vie à Christ. J'acceptai donc de prier avec ce frère.
C'est ainsi que je naissais dans le Royaume de Dieu en 1976. Tous les jours qui suivirent, Célestin se sentait être devenu une autre personne. Surtout le soir du même jour, lorsque le comité dirigeant du groupe de réveil pria pour lui ; Célestin raconte : « je me vis envahi de lumière et comme des pétales lumineuses descendant du ciel, en vagues de joie remplissant mon être de partout. Les larmes qui avaient déjà coulé au moment de donner ma vie à Christ, se mirent à nouveau à couler, mais cette fois-ci, joyeusement ! Je n'avais pas parlé en langue ce jour là, mais la joie qui m'envahissait était du Saint-Esprit, nul doute. » Quelques mois seulement après sa conversion, il était retenu dans 'l'équipe de discernement' qui dirigeait le groupe de réveil de Maduda. Très vite, ses exhortations qu'il apportait aux réunions du soir commençaient à attirer l'attention de beaucoup de gens.
Lors d'un voyage à l'hôpital de Kinkonzi, (un autre centre CMA du Bas Fleuve touché par le réveil des jeunes), le frère Kingela, alors responsable du groupe de Maduda, après le départ de Lady, déclarait à la responsable du groupe de Kinkonzi: « Un frère s'est récemment converti. Il s'appelle Kibutu. Il brûle du feu de l'Esprit par ses prières et ses exhortations. Nous sommes heureux de l'avoir. Dans nos sorties, nous lui donnons souvent la Parole.» En juillet 1976, quoique ayant échoué aux examens d'Etat de fin du secondaire, Célestin s'établit à Kinshasa auprès de ses grands frères. Il reprendra DEUX FOIS la dernière année du secondaire, avant de décrocher son diplôme du secondaire (le Bac). Le système d'un examen central, posait le problème du niveau d'enseignement de chaque école. Cette épreuve inattendue de deux échecs, forgea en Célestin le caractère d'un homme brisé, humble, simple mais battant.
Sa première année à l'institut supérieur fut vite interrompue par un soulèvement d'étudiants de son campus. L'institut supérieur des techniques appliquées fut cette année là fermé par le président Mobutu. Retourné à la maison familiale de son frère aîné, David Ngimbi, il s'impliqua dans une croisade d'évangélisation de Campus pour Christ, en se disant : « pour bien utiliser mon temps libre ». C'est dans ce temps d'annonce de l'Evangile, qu'il se fit découvrir, qu'il était un évangéliste oint du Saint Esprit. Le directeur de Campus pour Christ de l'époque, Rév Mavungu Va Fuita, qui n'était autre que le pasteur titulaire de la paroisse baptiste que Célestin fréquentait, une fois à Kinshasa, lui proposa de rejoindre le centre de formation « l'Ordre Suprême » de Campus pour Christ, une formation d'évangélisation très pratique . Il accepta d'y aller, « pour mettre à profit mon temps libre », se dit-il.
Centre de formation de Campus pour Christ, cession 1981.
Ses sorties à l'université pour faire « la pratique de l'évangélisation » se transformèrent très vite en de mini croisades d'évangélisation. Au point que l'une des cellules d'études bibliques pour nouveaux convertis fondée par ses soins, donna naissance à la paroisse protestante de l'ISTA Ndolo à Kinshasa. C'est ainsi qu'à la fin de sa formation, quoique n'ayant encore aucun diplôme universitaire (pourtant exigé de tout candidat voulant servir sur le staff de Campus pour Christ à cette époque là), la direction nationale de Campus pour Christ n'hésita pas de l'engager comme évangéliste itinérant pour organiser et prêcher par des campagnes d'évangélisation, les étudiants universitaires et élèves d'écoles secondaires de l'ex Zaïre, sur un plan national.
A Kimpese, de droite à gauche, le second, Célestin et le célèbre groupe Sango Malamu dont il était l'évangéliste ; ainsi que le grand pianiste Mr M'Pia, le père d'un certain « Mozart » connu parmi les musiciens africains en Europe.
Il accomplit cet important ministère pendant trois ans et demi. Dans l'entre-temps, le 4 décembre 1982, le mariage d'Emily Mindana et Célestin Kibutu fut célébré à la paroisse francophone baptiste de Kintambo à Kinshasa.
Célestin et Emily unis pour la vie, le 04 décembre 1982 à la paroisse francophone CBCO Kintambo/Kinshasa
Une année après, juste après la naissance de leur premier fils, Christian, Célestin était convaincu qu'il devrait améliorer sa formation, dans le domaine de son ministère. En attendant, une belle occasion lui fut donnée de se rendre à Amsterdam '83, au congrès international pour évangélistes itinérants, organisé par Billy Graham. Ce congrès lui ouvrit des portes pour l'équipement en littérature et des contacts avec le monde évangélique. Plus que jamais, sa décision d'étudier la théologie était prise. Mais où et avec quels moyens ?
Alors que Célestin se rendait à Amsterdam '83 dans une délégation africaine, un incident se produisit, que nous lui laissons raconter, à cause de certains faits qui suivront : « A l'aéroport de Bruxelles Zaventem, je n'avais pas pu m'orienter correctement pour prendre place à bord de l'avion qui devait nous amener à Schiphol, à Amsterdam. Heureusement, je n'étais pas le seul perdu. On « ramassa » donc tous les congressistes africains n'ayant pas embarqué, on nous fit monter dans un autocar. Alors qu'on traversait les plaines d'Anvers, annoncées par le chauffeur de l'autocar, j'entendis distinctement (comme depuis l'extérieur de la fenêtre fermée du bus), la voix qui m'avait parlé plus d'une fois (lire mon premier livre : « Erreurs fatales et délivrance »), qui me dit : « Il y a beaucoup de gens de chez toi qui vivent dans ce pays ; mais qui ne s'adaptent pas à la manière de prier des gens d'ici. Si tu veux, tu viendras faire ce travail. » Comment est-ce possible, tu sais que je suis pauvre ? Fut ma réaction. Il poursuivit : « Si tu veux, ça se fera ». J'ajoutai : comment ? Silence.
Une fois arrivé à Amsterdam, je fus logé à Novotel. Le seul dimanche de la semaine que dura le congrès, le matin vers neuf heures, un européen frappa à la porte de ma chambre ; lorsque j'ouvris la porte, il me dit, en anglais : « quelqu'un au fond du couloir m'a dit de t'amener à notre église, tu vas témoigner là-bas ». Qui était ce quelqu'un ? La chose m'était retirée de la tête, pour ne jamais poser cette question à ce frère, que je ne vis plus, après ce dimanche mémorable.
Le traducteur de mon témoignage était le prédicateur du jour invité par cette assemblée, un membre du staff de Campus pour Christ en Hollande, travaillant parmi les étudiants, comme je le faisais à Kinshasa. A la fin du culte, très enthousiaste, il me dit : « je suis aussi du Campus pour Christ et je travaille également parmi les étudiants ». Il s'empressa d'ajouter : « nous avons une vision d'évangéliser les étudiants originaires de l'Afrique en Belgique. Tu es l'homme de la situation. Si tu es d'accord, je vais demander à notre directeur de la Hollande, de solliciter ta mutation de l'Afrique pour la Belgique. Donne-moi tes coordonnées. » Une fois à Kinshasa, je partageai cette nouvelle à mes dirigeants, mais ils me firent comprendre que la politique internationale de CPC ne prévoyait pas ces genres d'affectations. Dans mon zèle, je partageai mon problème avec Don Myer, le Directeur pour l'Afrique, lors d'une sortie d'évangélisation en Côte d'Ivoire. Il me fit répondre, par son interprète : « Dis-lui, Kassoum Keita a dit que Kibutu c'est de l'or pour l'Afrique, hors de question de le céder. » Mais, pour m'apaiser, il ordonna à Kinshasa que Kibutu pouvait aller étudier en Europe, à la seule condition qu'il trouve ses propres moyens financiers. C'est ainsi que je me mis à écrire partout pour trouver le financement de ma formation théologique en Europe.
Au mois de mai 1984, un ancien dirigeant de Campus pour Christ, Win Hurlburt, visita le centre de Campus pour Christ à Kinshasa. Cet homme de Dieu venait de quitter le staff de CPC, mais gardait, apparemment, une bonne relation avec le mouvement. En me saluant, il me demanda : « quels sont tes plans pour l'avenir ? » Je lui répondis : étudier la théologie en Europe. Il poursuivit : « un bon sujet de prière. » Plus je priai à ce sujet, plus la conviction s'enracinait dans mon coeur, que la porte pour la formation en Europe allait s'ouvrir. Au point que lors de la dernière rencontre de fin d'année académique '84 de nos groupes de prière pour étudiants, que j'organisais au centre de CPC, je déclarai, à me le reprocher, après coup : « Je crois qu'à la rentrée scolaire d'octobre, vous ne me verrez plus, chaque jour qui passe, Dieu me convainc que la porte de mon voyage s'ouvrira incessamment. » C'est ce qui arriva : vers le 20 septembre 1984, un soir, vers 22 heures, Win vint à notre flat de jeune couple avec un enfant, dans le centre de Campus pour Christ. Il sortit de son sac, deux documents : une attestation d'inscription à l'institut Biblique belge et une prise en charge, les deux portant mes noms, et m'expliqua : « J'étais persuadé de résoudre le problème que tu m'avais partagé la dernière fois que nous nous sommes vus. Je suis allé à Vaux-Sur-Seine, en France pour t'inscrire. Mais là-bas ils m'ont dit qu'il te serait difficile d'obtenir un visa français, pour des raisons politiques. Ils m'ont alors conseillé de trouver une place en Belgique. Tu iras en Belgique : demain nous irons solliciter ton visa et acheter un billet d'avion à la Sabena. » Je ne suis pas le seul que cet homme de Dieu avait aidé. Mais, lorsqu'il avait fini de me parler, je ne pouvais m'empêcher de me rappeler la voix entendue dans les plaines d'Anvers, une année plus tôt.
Une fois en Belgique, en fin septembre 1984, je m'engageai à accomplir les trois années de graduat à l'institut biblique belge. Un jour, la réception m'appela : quelqu'un te cherche. A ma grande surprise, c'était Abram Krol, le prédicateur qui avait interprété mon témoignage. Nous nous installâmes dans un parloir. Il me demanda de commencer la prière. Une puissante émotion s'empara de moi. A ma suite, je l'entendis dire au Seigneur : « Seigneur, je vois que le travail d'évangélisation des étudiants en Belgique a commencé ». Après la prière, Abram m'expliqua comment il avait pu savoir que j'étais à l'IBB, puisque après le refus de CPC de me muter, par obéissance à mes dirigeants, je ne lui avais plus écrit. Il me dit : « ma secrétaire est venue voir son amie, qui étudie dans le programme néerlandais. Mais en cherchant le nom, la personne à la réception, s'était trompée de liste, elle a pris la liste des francophones. Dès que ma secrétaire est arrivée sur ton nom, elle a tout de suite demandé si Kibutu venait du Zaïre. Elle était certaine que c'était bien toi. En m'apportant la nouvelle, je n'ai pas eu pris le temps de te téléphoner ; je suis directement venu. A partir d'aujourd'hui, -ajouta-t-il, je payerai ton transport lorsque tu iras annoncer l'Evangile à Bruxelles ; et je payerai le transport de quiconque ira avec toi. »
Célestin Kibutu n'est pas le seul qui a évangélisé les africains en Belgique, mais sa participation a été remarquable : il s'est impliqué dans de nombreuses sorties d'évangélisation à l'université catholique de Louvain-Alma ; à l'ULB, à la Fucam à Mons ; à la maison africaine ; à l'aéroport de Zaventem, dans de nombreux quartiers de Bruxelles et dans les rues de Bruxelles.
En équipe avec d'autres frères qui étaient aidés par Win Hurlbert, ils implantèrent l'Eglise internationale de Bruxelles (40-42, rue de Jérusalem à Schaerbeek, Bruxelles), dont il est le pasteur depuis octobre 1987. Une église évangélique charismatique qui a implanté cinq oeuvres filles : à la Louvière, à Alost, en Belgique ; à Abidjan, en Côte d'Ivoire ; à Raleigh aux USA et à Londres. Lire l'historique de l'EIB.
Malgré son ministère pastoral soutenu et sa vie de famille, Célestin Kibutu a accompli une formation théologique complète : après son graduat à l'IBB, il entreprit la licence à la faculté universitaire de théologie protestante de Bruxelles. Il obtint son diplôme de licence, après la soutenance de sa dissertation en 1991. Sans attendre, il s'engagea dans le programme de doctorat en théologie à la Evangelishe Theologishe Faculteit de Leuven. Il décrocha son doctorat en théologie par la soutenance publique de sa thèse en septembre 2000 (Major : Missiology ; First minor : New Testament ; Second Minor : History of Theology). Depuis, il est professeur au Continental Theological seminary à Sint-Pieters-Leuw, en Belgique (Une extension de l'université du Pays Galles), en plus de son travail de pasteur à l'église internationale de Bruxelles. Il a publié quelques livres, dont « Erreurs fatales et délivrance » ; et « Bonheur du mariage ? Retour aux fondements bibliques ». Il anime de nombreux séminaires et retraites spirituels. Fréquemment invité pour des conférences et cours théologiques, principalement sur les thèmes de délivrance ; réveil spirituel ; croissance de l'Eglise et leadership. Ses sermons sont publiés en centaines principalement en format CD. Quelques uns sont gratuitement écoutés en ligne.
Le Dr célestin Kibutu et Emily Mindana, son épouse, ont cinq fils : Christian, Pacific, Jonathan, Benjamin et Paul, qui partagent avec eux la vie chrétienne en famille. Que Dieu continue à accomplir son merveilleux plan dans la vie de ce ministère, à l'allure apostolique.