Traite les autres comme tu aimerais être traité
On a tous en tête les paroles de Jésus, dans Matthieu 7.12 :
C'est vrai, « on n'attire pas les mouches avec du vinaigre » et, d'une manière générale, quand on traite bien les autres, quand on est gentil et souriant, on attire moins facilement les attitudes agressives ou négatives.
On parle même d'un « sourire désarmant » : celui-ci enlève les armes de celui à qui on sourit, et le dispose à agir avec bienveillance envers nous, en désamorçant toute agressivité.
Les petits n'ont pas besoin de leçons de morale sur ce sujet. Certains savent très bien obtenir ce qu'ils veulent, en charmant l'adulte par des attitudes craquantes, des câlins et des sourires.
Mais, attention de bien comprendre le principe biblique qui est donné ici !
Tout réside dans la motivation :
On ne fait pas quelque chose dans le but de recevoir en retour.
Dieu ne nous a rien donné pour obtenir quelque chose de nous : il a donné gratuitement. Jésus s'est donné lui-même de manière désintéressée.
Traiter les autres dans le but de recevoir la même chose en retour, c'est juste la sagesse du monde : « Je donne pour recevoir, je souris pour qu'on me rende mon sourire, je suis poli pour qu'on soit poli avec moi ».
Dans le monde, on appelle ça l'éthique de réciprocité. Donner pour qu'on me rende la pareille, ce n'est pas un principe spirituel, c'est du bon sens universel.
Presque toutes les religions et philosophies du monde ont un principe similaire :
500 ans avant J.-C. :
Philosophes grecs, Thalès (celui du théorème) : « Évite de faire ce que tu blâmerais les autres de faire ».
Pittacos de Mytilène : « Ne fais pas à ton voisin ce que tu prendrais mal de lui ».
Hindouisme (Mahabharata): « Ceci est la somme du devoir ; ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent ».
Regardons ce que dit Jésus à ce sujet :
C'est encore plus clair dans l'évangile de Luc :
Principe biblique : si vous aimez ceux qui vous aiment, quel exploit y a-t-il là ?
Dieu donne par grâce, gratuitement. Il ne donne pas avec des intentions dissimulées. Jésus s'est donné à la croix par amour pour nous, et il n'attend rien en retour.
C'est la définition même de la grâce : il nous aime inconditionnellement.
Jésus dit :
Considérer ce qu'on aimerait que l'autre fasse pour soi est un simple étalon de mesure. Cela ne signifie pas qu'on fait une chose dans le but d'obtenir quelque chose en retour.
C'est évaluer ce qu'on attend de toi en fonction de ce que toi, en tant qu'humain, tu aimerais qu'on fasse pour toi.
Ce que tu vas ainsi faire pour ton prochain n'est pas conditionné par ce que tu espères obtenir en retour, mais par l'amour désintéressé qui va te pousser à agir gracieusement dans l'intérêt de l'autre.
C'est à cela qu'on reconnaît les véritables ambassadeurs de Christ.
La parabole du bon Samaritain :
Jésus lui raconte alors l'histoire d'un homme blessé par des brigands, et laissé pour mort au bord de la route. Deux hommes religieux sont passés à côté de lui, sans lui prêter la moindre attention. Le troisième passant, un homme de Samarie, s'est arrêté, et a pris soin du blessé, l'a soigné, et a payé de sa poche un hôtelier pour qu'il l'héberge.
Lisons ce que demande Jésus en conclusion :
Donc, si tu es fils ou fille de ton Père qui dans les cieux, tu manifesteras de la miséricorde, tout comme ce bon Samaritain qui a tendu une main secourable à l'homme blessé, sans rien attendre en retour.
Aujourd'hui, entendons Jésus nous dire à tous : « Va, et toi, fais de même, sans rien attendre en retour ».