Marraine secrète
Dans une chambre d'hôpital, une petite fille très gaie a déballé tous ses crayons de couleurs sur son drap : J'te dessine des danseuses ? dit-elle à la dame allongée sur le lit d'à côté. Elles viennent tout juste de faire connaissance. T'as des enfants ? Oh, oui, mais ils sont déjà grands. Bla bla bla, moi j'ai un chat qui s'appelle Miette, bla bla bla, la petite fille est très bavarde et raconte sa vie à sa voisine de chambre. Tu parles anglais ? Tu sais ce que ça veut dire douillou spikine gliche ? La dame la regarde avec un air plein de gentillesse, assommée par les calmants, mais surtout par le flot de paroles de la petite bavarde.
Trois jours plus tard, après avoir eu la tête farcie des trente six mille aventures de sa jeune voisine, la dame fait ses bagages pour retourner chez elle, mais en partant, elle dit à la fillette : « je vais prier pour toi »
La petite fille arrondit deux yeux : « prier ?? j'connais pas ce mot là ! ». Ce n'est pas le genre de mots qu'elle entend chez elle ! Est-ce que c'est un gros mot ? Oh, non ! Ce n'est pas le genre de la dame ! Alors c'est peut-être un nouveau sport ? ou bien c'est peut-être un autre mot pour « faire des cadeaux » (restons pragmatiques !). En tout cas, la dame a promis de «prier» pour elle.
La dame ne l'a jamais su, et vous le saurez avant elle : quatorze ans plus tard, à l'autre bout de la France, la fillette de l'hôpital a accepté Jésus comme son Sauveur et elle est même devenue une épouse de pasteur, une servante de l'Eternel convaincue et zélée pour l'oeuvre de Dieu.
Dieu place sur notre route des enfants qui n'entendent jamais parler de Dieu, qui ne connaissent rien à rien de Jésus et de son salut merveilleux. Ces enfants sont précieux aux yeux de Dieu, mais ce sont de petits orphelins spirituels qui sont jetés en pâture au monde avec tout ce qu'il a de dérèglements et de misère.
C'est à la portée de chacune d'entre nous « d'adopter » dans le secret de nos coeurs un ou plusieurs de ces enfants, de s'engager à prier pour eux, tous les jours fidèlement. Leurs parents ne le feront pas ! Si nous ne le faisons pas, personne d'autre ne le fera. Chaque jour, leur âme est en danger, leur corps aussi, leur moralité. Le nombre de suicides d'enfants grandit à vue d'oeil et des petits de huit ans maintenant en ont déjà tellement assez de la vie qu'ils se suppriment. La détresse des enfants est grande, et il est vrai que devant nous, l'océan de misère est infini. Mais retroussons nos manches ! Le peu que l'on fera, ce sera déjà ça de pris sur l'ennemi.
Je suis sûre que vous en connaissez au moins un ! Vous en croisez chaque jour, dans l'entrée de votre immeuble, dans le bus, à la sortie de l'école, des petits voisins, des neveux, un enfant inconnu dans un reportage à la télé, le fils de la boulangère. Prenez-les à coeur, et ”adoptez”-les. Ils ont besoin que quelqu'un dans l'ombre prie pour eux, et les présente par leur nom au trône de la Grâce. Si vous les croisez régulièrement, demandez-leur de leurs nouvelles, intéressez-vous à eux, glissez leur dans la conversation que vous priez pour eux. Ils vous prendront peut-être pour une vieille folle, mais peu importe.
Les victoires se remportent dans la prière, et l'âme de ces enfants, nous voulons la gagner ! Et alors un jour heureux, nous pourrons nous présenter devant le Maître en disant : « me voici, moi et les enfants que L'Eternel m'a confiés ».